Déclaration de Marrakech

Appel d’urgence pour lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages

1er juin 2013

La Banque africaine de développement (BAD) et le WWF ont lancé hier un appel conjoint à l’action et à l’engagement des gouvernements et d’autres institutions pour combattre le fléau du trafic illicite d’espèces de faune et de flore sauvages qui pille les ressources naturelles africaines et constitue une menace majeure pour la stabilité et l’économie du continent.

Les réunions annuelles de la BAD avaient lieu jusqu’hier à Marrakech au Maroc, sous le thème de « la transformation structurelle de l’Afrique ». L’événement BAD-WWF, organisé en marge de ces réunions et consacré au trafic illicite des espèces sauvages s’est déroulé la veille.

Lors d’un événement spécial organisé dans le cadre des réunions annuelles de la Banque et consacré aux répercussions du trafic d’espèces de faune et de flore sauvages sur le développement en Afrique, Donald Kaberuka, président de la BAD, et Jim Leape, directeur général du WWF International se sont exprimés aux côtés du Président gabonais Ali Bongo pour demander un engagement au plus haut niveau contre ce fléau.

Pas seulement les rhinocéros et les éléphants

À cette occasion, la Banque africaine de développement a lancé la déclaration de Marrakech qui souligne la nature incontrôlée du trafic illicite d’espèces de faune et de flore sauvages et incite vivement « les pays et leurs citoyens à agir rapidement pour lutter contre le trafic illégal d’espèces de faune et de flore sauvages en Afrique et dans le monde entier ».

Selon Jim Leape : « la criminalité liée aux espèces sauvages est un crime très grave ; les rhinocéros et les éléphants ne sont pas les seuls menacés. Ce crime a des répercussions sérieuses sur la sécurité nationale, l’état de droit et le bien-être des populations dans toute l’Afrique. Il faut agir maintenant, et au plus haut niveau, pour endiguer cette crise ».

Un crime grave

« Nous devons lutter sans relâche contre le trafic illégal des espèces de faune et de flore sauvages » déclare Donald Kaberuka, président de la BAD, « nos peuples, nos ressources naturelles et notre développement économique même sont en danger. J’appelle tous les dirigeants en Afrique et partout ailleurs à investir dans l’avenir de notre région, par tous les moyens possibles, pour renforcer l’application des lois et la justice pénale face à ces crimes ».

La criminalité liée aux espèces sauvages a également été discutée lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies hier à New York. Dans un rapport rendu public à cette occasion par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le trafic illicite des espèces de faune et de flore sauvages est déclaré comme étant un crime grave qui requiert une attention immédiate.

MARRAKECH, Maroc, 31 mai 2013/African Press Organization (APO)


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