« Souveraineté technologique » du Sénégal
Lancement réussi pour le premier satellite du pays
19 août
Le Sénégal a placé avec succès son premier satellite en orbite, a annoncé le président Bassirou Diomaye Faye, soulignant que ce lancement marque un pas majeur vers la « souveraineté technologique » du pays.
Ce satellite, GAINDESAT-1A, a été lancé le 16 août à 18h56 GMT depuis la base de Vandenberg en Californie. Son lancement a été effectué grâce à la fusée de transport Falcon 9 de SpaceX dans sa mission Transporter 11.
« Fruit de cinq années de travail acharné de nos ingénieurs et techniciens, cette avancée marque un pas majeur vers notre souveraineté technologique. Je tiens à exprimer toute ma fierté et ma reconnaissance à tous ceux qui ont rendu ce projet possible », a indiqué Bassirou Diomaye Faye sur le réseau social X dans la soirée du 16 août.
Le président sénégalais a également indiqué que « le Sénégal entre aujourd’hui dans une nouvelle ère avec le lancement réussi de notre premier satellite (…) Cette avancée marque un pas majeur vers notre souveraineté technologique ».
Selon la télévision publique suisse RTS, le satellite a été conçu et fabriqué par des ingénieurs sénégalais, en partenariat avec le Centre spatial universitaire français de Montpellier (CSUM).
La construction et la mise en orbite du GAINDESAT-1A représente la première étape du programme spatial national sénégalais dénommé « SenSAT », visant à faire de ce secteur un véritable levier pour le développement socio-économique du pays, à travers la conception et l’exploitation d’outils dans l’espace.
Le but est de satisfaire les besoins nationaux en produits et services spatiaux, et de devenir « un hub spatial pour la sous-région », a indiqué à l’Agence EcoFin, Moussa Baldé, alors ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), le 23 octobre 2023 lors de la cérémonie de réception officielle du Centre de réception et de contrôle des données du SenSat à Diamniadio.
GAINDESAT-1A est un satellite d’observation de la Terre. Il contribuera à la collecte et à l’analyse de données qui serviront à diverses finalités, notamment à la prise de décision pour la gestion des ressources naturelles et des territoires, la prévention de catastrophes naturelles, l’agriculture, etc.
Il collectera aussi des données pour l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie afin d’aider à améliorer les prévisions météorologiques et la sécurité aérienne, a ajouté le média suisse.