Après la dramatique disparition de Camille Lepage

Centrafrique : des experts de l’ONU réclament des mesures urgentes pour la protection des civils et des journalistes

15 mai 2014, par africanpressorganization

L’Experte indépendante sur la situation des droits de l’homme en République Centrafricaine, Marie-Thérèse Keita-Bocoum, et le Rapporteur spécial sur la liberté d’expression, Frank La Rue, ont fermement condamné aujourd’hui l’assassinat de la journaliste Camille Lepage et réclamé la prise de mesures urgentes pour renforcer la protection des civils et des journalistes dans le pays.

GENEVE, Suisse, 15 mai 2014/African Press Organization (APO)

« L’assassinat de la journaliste française Camille Lepage est une preuve supplémentaire, s’il en faut, de la gravité de la situation sécuritaire en République centrafricaine (RCA). Il illustre tragiquement les atteintes quotidiennes au droit à la vie dont sont victimes les civils dans ce pays », ont déclaré les deux experts. « Cet assassinat est aussi une atteinte directe à la liberté d’expression et d’information », ont-ils ajouté.

La déclaration des experts onusiens intervient au lendemain de la découverte du corps sans vie de Camille Lepage, photojournaliste française, à Bouar, dans l’ouest du pays.

« La situation actuelle rend indispensable la mise en place de mesures temporaires d’urgence avant le transfert effectif de responsabilités à la MINUSCA le 15 septembre prochain », ont déclaré les deux experts des Nations Unies.

Ils ont précisé que ces mesures passaient nécessairement par une assistance technique aux différents mécanismes de lutte contre l’impunité et par un renforcement de la sécurité sur tout le territoire centrafricain, notamment à travers le déploiement de troupes tel que prévu par la résolution 2149 du Conseil de sécurité.

« Seules de telles mesures, à la fois fortes et rapides, permettront de rechercher, arrêter et juger les coupables de violences comme celles qui ont coûté la vie à Camille Lepage et à de nombreuses autres personnes en République centrafricaine », ont déclaré Mme Keita-Bocoum et Mr. La Rue.

« Nous en appelons à la conscience de la communauté internationale. La population centrafricaine aussi bien que les travailleurs humanitaires et les journalistes présents en RCA ne peuvent attendre le 15 septembre pour que soit mis en œuvre le dispositif relatif à la protection des civils prévu par la résolution du Conseil de sécurité. Ce dispositif doit être mis en application sans délai », ont ajouté les deux experts indépendants.

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