Affrontements à Bangui

Centrafrique : Médecins Sans Frontières (MSF) prend en charge 38 blessés

26 mars 2014, par africanpressorganization

Du 22 au 24 mars, à Bangui (capitale de la République centrafricaine), la tension est encore montée d’un cran. Des tirs nourris d’armes automatiques et des jets de grenades ont eu lieu aux alentours des quartiers PK5 et PK12. Suite à ce pic de violence, MSF a pris en charge 38 personnes blessées. Trois sont morts des suites de leurs blessures.

GENEVE, Suisse, 25 mars 2014/African Press Organization (APO)

Depuis plusieurs semaines, des milliers de musulmans sont piégés dans ces quartiers protégés, tant bien que mal, par les forces internationales de la vindicte des miliciens anti-Balakas.

« Ces nouveaux affrontements sont la preuve que nous ne sommes toujours pas revenus à une situation normale et que, malgré la présence des troupes armées internationales, les violences continuent » explique Hakim Chkam chef de mission MSF en RCA. « Suite à ces affrontements, MSF a pris en charge 38 blessés. La plupart souffraient de plaies par balles, armes blanches et éclats de grenade ».

Un système d’ambulances a été mis en place pour transporter les patients des quartiers enclavés de PK5 et PK12 vers l’Hôpital Général de la ville où MSF soutient la prise en charge des urgences chirurgicales. Mais le niveau d’insécurité réduit la possibilité de transférer des blessés et entrave le déploiement des secours.

De même, les équipes MSF présentes dans le camp de l’aéroport international de M’Poko, situé non loin du quartier de PK5, ont du travailler en équipe réduite et n’ont pu mener qu’une partie de leurs activités régulières. Suite aux violences, 15 blessés ont été pris en charge en 24 heures. Trois cas plus graves ont du être référés vers l’Hôpital Général. Par contre, les consultations médicales ont du être suspendues en début de semaine alors que 60 000 personnes sont toujours regroupés dans ce site de déplacés où les conditions sanitaires restent dramatiques.

« Chaque regain de violences génère un retour des personnes vers les camps et de nouveaux déplacements de population » alerte Hakim Chkam. Une équipe MSF s’apprête donc à évaluer la situation des personnes qui auraient fui ce dernier pic de violence pour se réfugier dans les quartiers de St Jacques, Bimbo et Carrière, au sud de Bangui.


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