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La FAO aide agriculteurs et éleveurs à coexister en paix
22 décembre 2012
Dans un champ au nord-Darfour, Salaheldin Suleiman Hilal est un agriculteur visiblement satisfait. Il vient d’engranger sa récolte de sorgho doré et, contrairement aux années précédentes, il n’a subi aucune perte du fait du pâturage sauvage. « Dans le passé, lorsque des animaux venaient grappiller dans mes champs, je piquais des colères, mais maintenant que les choses ont changé je suis si heureux, dit-il, un grand sourire aux lèvres. La récolte a été excellente cette année ».
Salaheldin vit dans le village d’Oum Houjara, une fraction de la localité de Kebkabiya. La région a été durement touchée par la crise du Darfour en 2003-2004 et la blessure du tissu social ne s’est pas encore complètement cicatrisée. Ici, comme dans de nombreuses régions du Soudan, les dégâts occasionnés aux cultures par le pâturage sauvage sont récurrents et alimentent les tensions entre agriculteurs et éleveurs. Ce phénomène fait partie d’un problème plus vaste : celui de la concurrence acharnée que se livrent agriculteurs et éleveurs sur les rares ressources naturelles.
Les troupeaux de dromadaires, bovins et caprins migrent traditionnellement vers le sud à la recherche de nourriture et d’eau à peu près à la même période de l’année que les agriculteurs récoltent sorgho et mil. Par le passé, les groupes tribaux concluaient des accords qui fixaient une date pour les déplacements du bétail en fonction du moment où les agriculteurs étaient censés avoir rentré leur récolte. Mais, plus récemment, la pression environnementale a précipité les choses et les animaux ont commencé à se déplacer plus tôt. La détention d’armes modernes par certains groupes d’éleveurs a exacerbé le problème, le fusil étant plus « dissuasif » que les vieilles méthodes traditionnelles.
Mais un nouveau projet de la FAO dont la deuxième phase est financée par le Fonds pour la paix et la stabilité de la communauté du Darfour a, au cours de la dernière campagne, ramené la coexistence pacifique entre agriculteurs et éleveurs de la localité de Kebkabiya. Dans le cadre de ce projet, la FAO, en partenariat avec la Société de bienfaisance des petits exploitants de Kebkabiya, a aidé un comité local à bien négocier le partage de l’accès au territoire pendant et après les mois de récolte.
Le comité en question comprend les chefs des tribus locales et des groupes d’éleveurs et d’agriculteurs. Les négociations ont débouché sur un accord en vertu duquel les éleveurs ne doivent pas déplacer leurs troupeaux avant la fin de la récolte et, en contrepartie, les animaux auront le droit de brouter les tiges nutritives laissées dans les champs après la récolte.
L’expert du projet Abdulla Ibrahim Mohamed et les fonctionnaires de la FAO Bashir Abdelrahman et Mutassim Abdalla ont collaboré étroitement avec ledit comité et épaulé le délicat processus de négociation. « Lors des réunions, nous avons fait en sorte que les agriculteurs et les éleveurs soient présents contemporainement afin que tout le monde puisse prendre connaissance de ce qui se disait », indique Abdulla. Il a été notamment convenu que si les troupeaux des éleveurs devaient dévaster une récolte, l’éleveur devait payer une amende à l’agriculteur lésé.
Dans une salle de réunion de la base des soldats de la MINUAD à Kebkabiya, plus d’une vingtaine de membres du comité local s’étaient rassemblés en un après-midi de décembre pour évoquer leur succès. Ces hommes d’âge mûr portaient des robes blanches et étaient coiffés du typique turban soudanais. Certains, pour mieux asseoir leur autorité, tenaient à la main une longue canne en bois.
L’un d’eux, Mustafa Ahmed, dirigeant du syndicat des agriculteurs locaux, devait affirmer que 90 pour cent de la production totale de la zone avait pu être récoltée cette année. « L’année dernière, certains agriculteurs avaient tout perdu. »
Selon lui, le projet de la FAO est la cause directe de l’abondance cette année. « Chaque tribu est représentée par un chef traditionnel siégeant au sein de notre comité et à qui elle obéit, et l’impact cette année a été tangible. »
L’équipe de la FAO estime que le projet a renforcé la sécurité alimentaire d’environ 2 500 familles d’agriculteurs et qu’environ 600 tonnes de céréales ont été récoltées. Ont été également renforcées la confiance et la collaboration locales, qui sont des éléments constitutifs essentiels de la deuxième phase des activités de la FAO financées par le Fonds pour la paix et la stabilité de la communauté du Darfour.
La FAO peut désormais apporter son expertise technique pour soutenir à la fois une meilleure gestion des ressources naturelles et la diversité des moyens d’existence dans la région, notamment le renforcement de la protection des pâturages, la conservation du fourrage, la lutte contre les ravageurs des cultures, la production de poêles économes en combustible et un programme de prêts pour l’élevage de chèvres et de brebis.
L’agriculteur au large sourire, Salaheldin Suleiman Hilal, a réussi à conserver une partie de sa récolte pour couvrir les besoins alimentaires de sa famille et a vendu l’excédent sur le marché local. A présent qu’il a rentré sa récolte, bovins et dromadaires sont les bienvenus pour manger les tiges laissées dans les champs et apporter le fumier qui enrichit le sol.
Mais tout le monde n’a pas eu la même chance au cours de cette campagne. La MINUAD a reçu des rapports selon lesquels un agriculteur dans une localité voisine a été abattu lors d’un affrontement consécutif aux dégâts occasionnés à sa récolte par un troupeau.
Charles Agobia, qui représente la FAO au Soudan, estime que des investissements supplémentaires dans le développement agricole du Darfour sont la clé d’un avenir pacifique. « Nous devons accorder plus d’attention aux investissements à long terme pour améliorer l’accès des agriculteurs et des éleveurs à l’eau et aux marchés », a-t-il souligné.
ROME, Italie, 20 décembre 2012/African Press Organization (APO)
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