
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Droits humains
21 mai 2013
Serge ST-LOUIS revient de neuf mois en tant que chef de mission pour MSF en République Centrafricaine (RCA). Il était sur le terrain quand - fin 2012 - la Séléka (nouvelle coalition de groupes rebelles centrafricains) a pris le contrôle de plusieurs villes du pays avant de finalement rentrer - fin mars - dans Bangui, la capitale. Il fait le point sur la situation post-conflit, les enjeux et les perspectives pour le pays, son système de santé et pour MSF.
Au plus fort de la crise, les affrontements, tirs et exactions étaient quotidiens. Aujourd’hui, la tension et la violence retombant, nous rentrons dans la phase la plus délicate : un faux-semblant de calme, fragile et potentiellement explosif. Les deux principales mouvances de la Séléka vont devoir entamer des négociations pour le partage du pouvoir à venir. Il risque d’y avoir des frictions et des heurts au sein de cette jeune coalition.
De plus, le contexte centrafricain est devenu plus complexe. Il y a 4-5 mois, la Séléka a massivement recruté : des étrangers, des mercenaires et aussi, malheureusement, des enfants soldats. Le 24 mars, ce sont environ 3 000 hommes qui sont ainsi rentrés dans Bangui ; et ce recrutement se poursuit en RCA. On compte deux états-majors, l’officiel des Forces Armées Centrafricaines (FACA) ; et le de facto celui de la Séléka. De nombreux acteurs extérieurs ont également été impliqués dans le conflit centrafricain : le Tchad, le Soudan du Nord, la Libye etc. ont fourni des hommes, des armes, des uniformes.
En tant qu’organisation médicale, nous sommes très préoccupés par besoins laissés sans réponse pour une population déjà très vulnérable avant l’offensive de la Séléka. Les déplacés se comptent par milliers et vivent désormais dans une grande précarité, sans soins, abri, eau ou nourriture. Dans plusieurs régions du pays, la situation sanitaire est critique : on déplore de graves pénuries de médicaments, de matériel et les structures de santé sont vides de personnel. Or, si on en croit les derniers chiffres de nos admissions, l’épidémie saisonnière de paludisme - endémique en RCA - semble avoir commencé et va flamber avec la saison des pluies. Les traitements vont arriver, mais en assurer leur distribution quand les axes routiers seront inondés et non praticables, dans des zones non sécurisées et désertées par le personnel de santé va représenter un véritable défi. Les réserves alimentaires ont elles aussi été pillées, les champs n’ont pas pu être entretenus et, même s’il est encore trop tôt pour se prononcer, le risque de dégradation nutritionnelle existe néanmoins.
MSF est présente sur l’ensemble de la RCA, et ce quelle que soit la partie au conflit contrôlant la région. A Carnot, au sud-ouest du pays, par exemple, la situation reste calme pour le moment. La Séléka ne connaît pas bien cette zone, elle n’y a pas d’appuis, pas d’intérêts économiques vu que les exploitations diamantifères sont actuellement à l’arrêt. Néanmoins, quelques hommes ont été recrutés localement afin de maintenir une présence minimale dans cette zone « grise », où on doit également tenir compte d’autres acteurs comme des membres de l’ancienne garde présidentielle, aujourd’hui désœuvrés ; des braconniers ; des coupeurs de route qui profitent du chaos ambiant ; des groupes armés en provenance du Cameroun voisin… Quand l’activité économique reprendra, le risque de vols et de pillages, y compris sur les ONG internationales, sera plus important. Le projet de vaccination contre la rougeole que MSF envisageait, avant la crise, d’initier sur Carnot serait possible mais uniquement sur la ville. Du fait du manque de sécurité aux alentours, il sera plus compliqué de mener une intervention en périphérie. Par ailleurs, nous avons décidé de maintenir la passation à différents partenaires d’une partie de nos activités de Paoua, mais si ce sera probablement possible avec les autorités locales, voire régionales, il sera plus compliqué de trouver des interlocuteurs au niveau central. Enfin, au 1er mai, à l’hôpital communautaire de Bangui (où depuis la fin mars nous soutenons les services des urgences et de chirurgie) nos équipes ont pris en charge 850 patients, dont la plupart présentaient des blessures par balles. Nous prévoyons de nous retirer d’ici quelques semaines. Un plan d’organisation et d’action sera mis en place afin de nous permettre d’y intervenir, à nouveau et immédiatement, en cas de nouveau pic de violence et de besoins.
Les ONG - dont MSF qui est devenue un acteur de santé majeur dans le pays - auront un rôle crucial à jouer, car l’urgence demeure. A nous de mesurer les risques et voir comment on pourra pallier les besoins au mieux.
Enfin, l’espérance de vie en RCA est l’une des plus faibles au monde (48 ans). Au moment où les populations ont le plus besoin d’assistance, et notamment médicale, les derniers pillages et dégradations des structures de santé entravent encore davantage l’accès aux soins de populations très éprouvées. MSF s’inquiète notamment pour les patients qui ont dû arrêter leur traitement contre le VIH-Sida et/ou la tuberculose.
Depuis 1996, MSF travaille en RCA. L’ensemble des équipes y mènent 7 projets dans 5 des 7 districts sanitaires du pays. MSF soutient 7 hôpitaux et environ 38 centres de santé. En 2012, au total, 600 000 consultations ont été dispensées et plus de 260 000 cas de paludisme ont été pris en charge. Plus de 1 600 personnes sont sous traitement antirétroviral.
Pendant la crise, MSF a plusieurs fois été la cible de groupes armés (pillages, vols, menaces...) A plusieurs reprises, nous avons appelé toutes les parties à respecter l’accès aux soins des patients, ainsi que le personnel médical et ses infrastructures.
PARIS, France, 17 mai 2013/African Press Organization (APO)
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