Statut de la Nouvelle-Calédonie

Emmanuel Macron va inviter les « parties prenantes » à Paris « à partir de la mi-juin »

30 mai

Le président Emmanuel Macron va inviter « les parties prenantes de la Nouvelle-Calédonie » à Paris à partir de la mi-juin, afin de « clarifier les sujets économiques, politiques et institutionnels en vue de parvenir à un accord partagé », a indiqué l’Élysée.

"Le président de la République invitera, avec le gouvernement, les parties prenantes de la Nouvelle-Calédonie à venir travailler à Paris à partir de la mi-juin, afin de clarifier les sujets économiques, politiques et institutionnels en vue de parvenir à un accord partagé sur l’avenir de l’archipel", a annoncé l’Élysée le 27 mai dans la soirée.

Le député non indépendantiste, Nicolas Metzdorf, a affirmé, après un entretien avec Emmanuel Macron, qui a prit "une initiative pour relancer les discussions entre les partenaires politiques".

Le ministre des Outre-mer avait mené en vain début mai trois jours de négociations pour mettre indépendantistes et non-indépendantistes d’accord sur un nouveau statut pour la Nouvelle-Calédonie, frappée à partir de la mi-mai 2024 par des violences insurrectionnelles qui ont fait 14 morts et des milliards d’euros de dégâts.

L’intergroupe Les Loyalistes-Le Rassemblement avait rejeté le projet de "souveraineté avec la France" présenté par Manuel Valls, le qualifiant d’indépendance-association, et proposant une alternative de "fédéralisme interne au sein de la République française". Une proposition qui, pour sa part, n’avait pas eu les faveurs du ministre et des autres formations politiques de l’archipel, indépendantistes et non indépendantistes.

Manuel Valls tente de sauver la face

Le ministre des Outre-mer a démenti tout désaveu et défendu une approche différente des méthodes passées, qu’il juge responsables des violences survenues en 2024. Ces émeutes étaient survenues sur fond de mobilisation contre un projet d’élargissement du corps électoral au scrutin provincial calédonien, contesté par les indépendantistes qui accusaient le gouvernement français de vouloir minorer la population kanak.

"Celui qui s’occupe, à la demande du chef du gouvernement, du dossier de la Nouvelle-Calédonie, c’est le ministre des Outre-mer. C’est moi. Il n’y en a pas d’autre", a assuré Manuel Valls sur LCI. Cependant, Manuel Valls a présidé début mai un conclave de trois jours pour mettre indépendantistes et non-indépendantistes d’accord sur un nouveau statut pour l’archipel, frappé en 2024 par des violences qui ont fait 14 morts et des milliards d’euros de dégâts.

Ces négociations se sont conclues sans accord. "Il y a eu, oui, un échec des discussions et des négociations" mais "le fil du dialogue n’est pas rompu", a estimé Manuel Valls dimanche.

Mais "je ne suis pas venu au gouvernement, à la demande de François Bayrou, pour faire ou refaire ce qui a été fait par le passé et qui a échoué. Les discours radicaux, le passage en force, la disqualification de l’Etat, entre autres, ont conduit évidemment aux violences, inacceptables bien sûr", a ajouté Manuel Valls.


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