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Les appareils parisiens subissent une défaite politique
4 mars 2008, par
L’élection vendredi d’Oscar Temaru à la présidence de l’Assemblée de la Polynésie, six jours après celle de Gaston Flosse à la présidence du gouvernement du pays marquent une défaite historique pour les directions parisiennes des partis politiques français. Tablant sur le maintien des divisions qu’elles contribuent à entretenir depuis plus de vingt ans en Polynésie, elles ont en effet été incapables d’anticiper le changement décisif qui vient de s’opérer.
Six jours après l’élection de Gaston Flosse à la présidence de la Polynésie, c’est Oscar Temaru qui vient d’être élu à la présidence de l’Assemblée de la Polynésie. C’est un nouveau camouflet infligé aux directions parisiennes des partis politiques français.
Là encore, ces derniers ont manœuvré pour tenter de diviser les Polynésiens. Le concurrent présenté à Oscar Temaru était en effet issu de la mouvance indépendantiste. Il était donc un ancien allié du dirigeant de l’Union pour la démocratie (UPLD) et il était le candidat de Gaston Tong Sang, dont les deux défaites successives lors de l’élection du président du pays et de celle du président de l’Assemblée sont autant de désaveux pour Paris.
Une surprise totale
Ce camouflet infligé à Paris a totalement pris de court les états-majors politiques en France : ils n’ont rien vu venir. Pourtant, dès l’année dernière, Gaston Flosse et Oscar Temaru avaient eu des échanges, et le président du Tahoera’a Huiraatira n’avait pas hésité à défendre une nouvelle ligne politique lors du Grand conseil de son parti : « Je ne vois pas d’autre issue à la crise actuelle et je suis profondément convaincu que les Polynésiens souhaitent que le Tahoeraa Huiraatira et le Tavini Huiraatira donnent l’exemple de la réconciliation ».
Et de prôner pour l’union autour de l’essentiel, et de renvoyer la question du débat sur le statut lors du référendum d’autodétermination prévu dans une vingtaine d’années. Un référendum sur lesquels l’UPLD et le Tahoera’a Huiraatira sont d’accord.
Les derniers événements politiques en Polynésie sont dans la continuité de cette ligne.
Juste après les élections désignant les représentants de l’Assemblée de la Polynésie, le gouvernement, par le biais du secrétaire d’Etat à l’Outre-mer Christian Estrosi, publiait le 11 février un communiqué dans lequel Paris « félicite chaleureusement Gaston Tong-Sang de l’excellent résultat obtenu par son parti ». « Le ministre en appelle à l’unité du camp autonomiste, dans le cadre de la composition du nouveau gouvernement et de la nouvelle assemblée », précisait le communiqué. Force est de constater que les événements qui se succèdent sont en totale contradiction avec les projets parisiens (voir encadré).
Il est à noter que mis à part une déclaration mettant en avant l’échec de la stratégie du gouvernement, la direction du Parti socialiste est bien silencieuse. Quant à l’UMP, il a exclu Gaston Flosse, membre fondateur du RPR. A Paris, c’est la surprise totale. Ce changement décisif n’a pas été anticipé.
Paris a voulu imposer
En effet, ce n’est pas seulement le gouvernement qui est mis en échec, c’est toute la stratégie mise en œuvre depuis des décennies en Polynésie par les appareils parisiens qui prend un sérieux choc.
Pendant des décennies, Paris a réussi à diviser les Polynésiens en deux blocs. D’un côté, le RPR puis l’UMP soutenait Gaston Flosse et le Tahoera, tandis que le PS prenait faits et cause pour Oscar Temaru. Plusieurs dirigeants du PS avait même participé à Papeete à une manifestation de soutien à Oscar Temaru au lendemain du vote d’une motion de censure par Gaston Flosse et ses partisans.
Cette division en deux camps selon un "modèle" parisien a abouti à un blocage total. Tirant les enseignements de cette situation, Gaston Flosse et Oscar Temaru veulent alors renverser la structure de la vie politique polynésienne. Paris prend alors la décision de soutenir un troisième homme, Gaston Tsong, président de la Polynésie entre décembre 2006 et août 2008, et décide la tenue d’élections anticipées avec un nouveau mode de scrutin.
Les résultats du Haut commissariat à la Polynésie française créditent la liste conduite par Gaston Tsong de 44,7%, devançant de quelques milliers de voix celle d’Oscar Temaru (40,52%) et Gaston Flosse en troisième position (17%).
Les appareils parisiens sanctionnés
L’union de Gaston Flosse et d’Oscar Temaru représente donc plus de 55% des suffrages. Le candidat soutenu par Paris est donc largement minoritaire.
C’est une situation nouvelle, et force est de constater le désarroi dans lequel se trouvent Paris et ses alliés locaux.
Samedi, son candidat organise une marche sur l’assemblée pour dénoncer l’union de Gaston Flosse et d’Oscar Temaru au moment où se tient un séminaire réunissant le nouveau gouvernement et la majorité parlementaire. Paradoxalement, il remet de fait en cause les règles fixées par Paris qui étaient sensées le placer durablement au pouvoir.
Mais cela ne change en rien un enseignement essentiel : Paris vient de subir en Polynésie une défaite historique. Cela ouvre de nouveaux horizons pour toutes celles et ceux qui dans l’Outre-mer luttent pour libérer leur peuple de l’application dans leur pays de divisions partisanes françaises. Gaston Flosse et Oscar Temaru ont réussi à mettre en échec cette stratégie, elle a abouti à un résultat inéluctable prenant totalement les directions des partis français au dépourvu : le candidat des appareils parisiens a été sanctionné.
Manuel Marchal
La défaite de Paris en cinq actes
- Le 21 février, le premier acte se joue. A peine élu, Edouard Frirsch, membre du parti de Gaston Flosse, démissionne de la présidence de l’Assemblée. C’est la première étape vers un partage du pouvoir.
- Deuxième acte le 24 février : Gaston Flosse est élu président de la Polynésie. Le candidat soutenu par Paris est une première fois mis en minorité par l’union entre l’UPLD et le Tahoera.
- Troisième acte le 26 février, le groupe du Tahoera’a Huiraatira et le groupe UPLD d’Oscar Temaru fusionnent. Ils forment désormais l’UDSP, Union pour le développement, la stabilité et la paix, dont le président est un élu indépendantiste, Jacqui Drollet.
- Quatrième acte, le 28 février : c’est la présentation du gouvernement d’union. L’UPLD d’Oscar Temaru dirigera dix ministères, le Tahoera’a Huiraatira de Gaston Flosse cinq.
- Dernier acte le 29 février : Oscar Temaru est élu à la présidence de la Polynésie par le nouveau groupe majoritaire.
Un gouvernement d’union
Partage des responsabilités pour faire avancer le pays, c’est un des mots d’ordre du nouveau gouvernement polynésien dont voici la composition. La répartition des ministères reflète le poids électoral de chacun des partenaires.
- Gaston Flosse (Tahoera’a Huiraatira) : président du Pays en charge des relations internationales, du transport international et de la communication.
- Edouard Fritch (Tahoera’a Huiraatira) : vice-président, ministre chargé de l’Emploi, de la Formation professionnelle, du Travail, du Dialogue social et du Développement des communes.
- Teva Rohfritsch (Tahoera’a Huiraatira) : ministre de l’Economie, des Finances, de l’Energie et des PME.
- Antony Geros (UPLD) : ministre des Affaires foncières, de la Poste, des Télécommunications et du Logement.
- James Salmon (UPLD), ministre de l’Urbanisme, de l’Equipement, des Ports et Aéroports.
- Tina Cross (UPLD) : ministre de la Solidarité et de la Famille.
- J.M Raapoto (UPLD) : ministre de l’Education, de l’Enseignement supérieur et technique et de la Recherche.
- Lana Tetuanui (Tahoera’a Huiraatira) : ministre du Développement des archipels.
- Marc Collins (UPLD) : ministre du Tourisme et des Transports terrestres.
- Frédéric Riveta (Tahoera’a Huiraatira) : ministre de l’Agriculture et de l’Elevage.
- Teua Temaru (UPLD) : ministre de l’Environnement et du Développement durable.
- Tauhiti Nena (UPLD) : ministre de la Jeunesse et des Sports.
- Pierre Frébault (UPLD) : ministre du Transport interinsulaire et de la Fonction publique, chargé de l’Océanisation des cadres.
- Keitapu Maamaatuaiahutapu (UPLD) : ministre des Ressources de la mer.
- René Kohumoetini (Tahoera’a Huiraatira) : ministre de la Culture et de l’Artisanat.
- Charles Tetaria (UPLD) : ministre de la Santé chargé de la Prévention.
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