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par le Dr Raymond Vergès

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2,5 millions d’hectares cédés à des investisseurs étrangers

Accaparement des terres agricoles

mardi 4 septembre 2012


Le Ghana, l’Éthiopie, Madagascar, le Mali et le Soudan sont les cinq pays africains les plus touchés par l’accaparement des terres agricoles africaines par les investisseurs étrangers, selon une étude internationale obtenue jeudi à Paris par la PANA.


Réalisée conjointement par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Institut international pour l’environnement et le développement (IIED) et le Fonds international de développement agricole (FIDA), l’étude souligne que ces cinq pays totalisent près de 2,5 millions d’hectares cédés à des investisseurs étrangers.
Le Soudan a loué, à lui seul, près 1,5 million d’hectares de terres agricoles, de "première qualité", aux États arabes du Golfe, à l’Égypte et à la Corée, révèle cette étude internationale qui précise que les cessions portent sur 99 années.
« Les acquisitions foncières à grande échelmle peuvent priver les populations locales de l’accès à leurs ressources propres. Elles peuvent également faire naître des risques liés à l’environnement et aux OGM et provoquer des pertes de biodiversité et des conflits sociaux », mettent en garde les auteurs de l’étude.
Leurs inquiétudes sont partagées par la Banque africaine de développement (BAD), l’Union africaine (UA) et la Commission des Nations unies pour l’Afrique (CEA) qui ont mis en place une initiative appelée Land policy initiative (LPI).
Admettant que les investissements directs étrangers dans les terres agricoles africaines présentent des risques, les trois institutions estiment cependant que le continent peut en tirer profit en les encadrant.
Les organisations paysannes africaines et les ONG ont une lecture différente de cette arrivée massive des capitaux étrangers, estimant qu’ils mettent en danger l’agriculture familiale et de subsistance sur le continent.


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