Modernisation et extension des infrastructures

50 milliards d’euros d’investissements au Brésil

18 août 2012, par Céline Tabou

La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a présenté un plan de modernisation et d’extension des infrastructures en faisant appel au secteur privé. L’objectif est de rénover les routes et les voies ferrées à travers un programme de 50 milliards d’euros sur 25 ans.

Outre la rénovation des routes et des voies ferrées, la présidente brésilienne a indiqué que de nouvelles propositions allaient être avancées pour privatiser les ports et les aéroports. Le pays souffre d’un manque d’investissement et de nombreux scandales de corruption qui font des infrastructures brésiliennes le point épineux de la sixième économie mondiale.

Inciter les investissements

Avec une croissance moins de 2% pour cette année, après avoir connu un rythme de 7% en 2010, la présidente Dilma Rousseff a cherché à moderniser ses infrastructures pour pouvoir relancer la croissance. Lors de son allocution, cette dernière a indiqué que « nous ne nous débarrassons pas du patrimoine public pour alimenter les caisses de l’État ou payer la dette. Nous nous associons avec le secteur privé pour agrandir les infrastructures du pays ».
Le but est d’éradiquer la corruption, par exemple, les entreprises ne pourront pas exiger des péages avant d’avoir effectué au moins 10% des travaux prévus. Pour pouvoir lancer ces investissements, l’État seul ne peut assumer ce coût financier, d’où l’appel au secteur privé. La presse fait toutefois remarquer que ces dépenses d’infrastructures étaient au cœur du Programme d’accélération de croissance (PAC), lancé par Lula en 2007.
Entre janvier et mai 2012, seuls 15% des 16,5 milliards de dollars destiné au programme ont été déboursés. D’après les observateurs, cela s’explique par des problèmes politiques, une centralisation excessive, une bureaucratie lente et floue et des relations financières chaotiques entre l’Union fédérale et les États régionaux, selon "Le Figaro".
Malgré ces contraintes, le gouvernement tente de répondre à l’urgence après avoir également lancé des plans de relances ces derniers mois comme la réduction du taux d’intérêt de la banque centrale, les exemptions d’impôts et de charges sociales afin d’inciter les entreprises à investir.

De grands travaux pour relancer l’économie

« Mon gouvernement reconnaît les partenariats avec le secteur privé comme essentiels pour la croissance (...) Nous ne défaisons pas le patrimoine public, nous nouons des partenariats pour augmenter les infrastructures du pays (...) pour rattraper des décennies de retard », a assuré Dilma Rousseff. Soutenu par la Confédération nationale de l’industrie (CNI), cette dernière a indiqué que « beaucoup de ces travaux étaient prévus mais à très long terme. La nouveauté est que l’on a élargi les concessions et remis ces travaux à l’initiative privée. C’est un changement important », a déclaré le président de la CNI, Robson Braga, à l’Agence France Presse
Outre la création d’emploi et la relance de l’économique brésilienne, la modernisation du pays est également destinée à préparer la Coupe du monde de football en 2014 et les JO de 2016. « Nous entamons aujourd’hui une nouvelle étape de notre modèle de développement », a déclaré la présidente Dilma Rousseff.

Céline Tabou


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