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Forte participation à la réunion de la COI sur la sécurité alimentaire
26 mars 2013
La réunion de la Commission de l’océan Indien sur la sécurité alimentaire ’investir dans la production agricole’, se déroulera à Mahajanga, du 25 mars au 27 mars 2013. L’agriculture est un secteur important de l’économie nationale pour les cinq pays membres de la COI mais elle est confrontée à l’existence de nombreuses contraintes liées aux changements globaux tel que le changement climatique et la perte de biodiversité et aux crises alimentaire et énergétique. Ce contexte a mis en exergue la nécessité pour les pays de l’océan Indien de développer leur autonomie alimentaire en favorisant leurs complémentarités au niveau de leurs économies agricoles sur certaines filières clés.
La réunion de la Commission de l’océan Indien (COI) a débuté avec 175 participants, dépassant ainsi le chiffre prévu de 120 participants, ce qui prouve l’importance du sujet. Trois ministres du gouvernement malgache (Affaires étrangères, Agriculture, Commerce) et trois chefs de région (Boeny, Sofia, Vakinankaratra), opérateurs économiques de Madagascar et de la région, représentants des organisations professionnelles et sectorielles, dont les agriculteurs malgaches, officiels et partenaires techniques et financiers, ont répondu à l’invitation de la COI. Cette affluence variée témoigne de l’intérêt autour du projet concret de production et de commercialisation de denrées alimentaires qu’initie la COI.
Diverses études ont été réalisées, elles confirment que le potentiel est énorme et localisé à Madagascar avec 90% des terres arables de la COI. Le projet visera à augmenter la production de riz, de maïs, d’oignons et de grains à partir de trois régions susceptibles de satisfaire aux besoins des autres îles. Les trois régions d’intervention identifiées à Madagascar sont : Sofia, Vakinankaratra et Menabe.
En organisant la production agricole de la Grande Île, il est tout à fait possible d’approvisionner la région de l’OI et même au-delà.
Les thèmes abordés lors de cette réunion sont les axes principaux du futur projet sécurité alimentaire qui s’étalera sur 7ans : promotion de la coopération régionale, intensification agricole et gestion des connaissances, commercialisation et enfin, communication.
Cette rencontre se veut novatrice dans son approche : c’est une réunion de travail « comme une réunion d’un conseil d’administration pour étudier un projet d’investissement », a insisté le Secrétaire général de la COI, Jean-Claude de l’Estrac. En parallèle des sessions portant sur les opportunités d’investissement dans la production agricole à Madagascar, des rencontres B-2-B sont organisées pour faciliter les échanges et les partenariats. Des visites d’exploitations agricoles dans la région de Mahajanga (maïs, riz, légumes, élevage, lait) sont également prévues pour que les participants puissent évaluer le potentiel agricole malgache.
Et les attentes sont importantes. Pour les autorités malgaches, il s’agit de développer les filières agroalimentaires grâce à l’investissement régional pour que la Grande-Ile joue pleinement son rôle de "grenier de l’Indianocéanie". Les investisseurs de la région et représentants des associations professionnelles en ont conscience. Pour eux, les enjeux seront d’identifier les filières porteuses et plus encore les moyens nécessaires à la constitution de filières agroalimentaires compétitives. Conscient de l’enjeu et de la portée du projet, le ministre malgache des Affaires étrangères, Pierrot Rajaonarivelo, s’est montré rassurant : « les Autorités malgaches, en tant que partie prenante et facilitatrice, apporteront tous les accompagnements souhaités et tous les soutiens nécessaires pour la réalisation de ce chantier d’envergure », a-t-il déclaré.
C’est peut-être du côté de la communauté des agriculteurs malgaches que les attentes sont les plus grandes. Radonanany Malala Randriamanjary, secrétaire générale de la plateforme des producteurs de haricots de la province du Menabe, l’une des trois régions identifiées par le COI pour son projet de sécurité alimentaire, l’explique : « cette réunion nous offre l’opportunité de rencontrer directement les investisseurs avec qui on pourra discuter concrètement de notre potentiel et des moyens de l’exploiter ». Pour Mme Randriamanjary, il ne fait aucun doute que les synergies régionales « permettront à la paysannerie malgache d’être plus productive » et de participer ainsi « au développement du pays et de la région ».
« Assurer la "sécurité alimentaire de la COI" relève de la responsabilité "naturelle" de la Grande Ile » Extrait du discours du ministre des affaires étrangères de Madagascar, Pierrot Rajaonarivelo. « Notre pays représente 90% de la superficie de toutes les îles et sa population atteint 99% de celle totale de la COI. Son potentiel agricole énorme est reconnu. Mahajanga est la capitale d’une région connue pour être le second grenier à riz de Madagascar, avec son riz perle d’antan que les Mauriciens affectionnaient. Qu’est-ce qui nous empêcherait de le ressusciter ? Par ailleurs, l’arrière pays est propice à la culture des grains, de légumes, de pommes de terre, d’oignons et d’aulx. Vous le savez peut-être également, cette localité abrite deux sites d’aquaculture de crevettes ayant reçu le label rouge décerné par la Commission Européenne. De tout ce qui précède, il m’est loisible d’affirmer qu’assurer la « sécurité alimentaire de la CO » relève de la responsabilité « naturelle » de la Grande Ile. Nous sommes conscients que Madagascar doit apporter les grains à moudre dans le moulin de la COI. Par ailleurs, ainsi que nous le savons, l’agriculture « irrigue » les autres secteurs de l’économie. Dès lors, il me vient tout naturellement à l’esprit les axes de support ou connexes au projet qui nous occupera durant ces deux journées de réflexion. Je citerai notamment les supports infrastructurels : logistiques post récoltes, magasins de stockage, chambres froides, routes, réseaux fluviaux, cabotage maritime régional, etc. C’est pour dire que ce projet ne peut suffire à lui seul pour une intégration plus réussie dans notre région. Il devrait être un déclic et un vecteur de mise en place des panoplies de structures et de mesures d’accompagnement devant faire bénéficier les autres secteurs de l’économie régionale » . |
« Notre dépendance aux aléas des cours mondiaux est alarmante » Extrait du discours du Secrétaire général de la COI, Jean-Claude de l’Estrac. « Vous me permettrez de vous dire, peut-être un peu brutalement, pourquoi nous sommes ici ? Je vous le dis, il s’agit d’empêcher des enfants de mourir. Quand j’aurai terminé ce propos, pendant que vous m’écouterez, 240 enfants de plus dans le monde seront morts de faim. En effet, toutes les cinq secondes, la malnutrition et la sous-alimentation provoquent la mort d’un enfant de moins de dix ans. A la Commission de l’océan Indien, cette situation nous est intolérable. Elle fait terriblement peur. La situation n’est peut-être pas aussi dramatique dans l’Indianocéanie. Néanmoins, notre dépendance aux aléas des cours mondiaux des denrées alimentaires et des hydrocarbures est alarmante. Nous ne sommes absolument pas protégés des risques liés à l’insécurité alimentaire. C’est notre souveraineté alimentaire même qui est en jeu. Cette dépendance, qui enserre nos peuples chaque année un peu plus, est une cause de grande inquiétude. Selon la définition retenue depuis la Conférence mondiale de l’alimentation de 1996 la sécurité alimentaire est assurée –je cite- « quand toutes les personnes, en tout temps, ont économiquement, socialement et physiquement accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive qui satisfait leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires pour leur permettre de mener une vie active et saine ». Il y a là quatre éléments fondamentaux : la quantité, la qualité, la variété, et l’accessibilité. Qu’on se le dise, nos îles du sud-ouest de l’océan Indien vivent dans l’insécurité alimentaire parce que l’essentiel de nos aliments de base est chèrement importé d’Asie, d’Amérique latine, d’Europe. Au cours des derniers mois, le prix des denrées de notre quotidien, le riz, les grains, les oignons, le maïs, a déjà considérablement augmenté. En effet, tous nos pays, y compris Madagascar, s’approvisionnent, beaucoup trop, hors du périmètre régional. L’accessibilité, en termes géographique et en termes de prix, est souvent problématique. Quant à la variété, la qualité, et même la quantité, elles ne sont pas toujours disponibles ». |
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