Hillary Clinton demande aux Sud-Africains de mettre à profit l’héritage de Mandela

« Certains de nos problèmes d’ordre international nécessitent également une solution africaine »

10 août 2012

La Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a exhorté l’Afrique du Sud à s’appuyer sur l’héritage de Nelson Mandela et de mettre à profit son influence grandissante au service de crises internationales comme celles en Syrie, en Iran et au Zimbabwe.

S’exprimant mercredi devant un large auditoire à l’Université du Cap, deux jours après avoir rendu visite à Nelson Mandela dans sa résidence au Cap oriental, la chef de la diplomatie américaine a rappelé que M. Mandela avait passé l’essentiel de sa vie à œuvrer pour l’amélioration de la vie de tous les Africains.
« A cause de votre histoire, l’Afrique du Sud a l’obligation d’être une force constructive au sein de la communauté internationale », a-t-elle estimé.
Pour Mme Clinton, il faut des partenaires africains forts pour relever les défis dans le monde.

Une puissance d’influence mondiale

« Un réseau global fort ne peut exister en l’absence de partenaires africains forts. J’ai souvent entendu que les problèmes africains nécessitent des solutions africaines. Mais je suis ici pour dire que certains de nos problèmes d’ordre international nécessitent également une solution africaine », a-t-elle fait remarquer.
La Secrétaire d’Etat américaine juge que l’Afrique du Sud est une puissance démocratique ayant la possibilité d’influencer l’Afrique et le monde.
Concernant le voisin nordique de l’Afrique du Sud, elle a indiqué que Washington récompensera les efforts des dirigeants du Zimbabwe pour permettre la tenue d’élections libres.
« La communauté internationale a fait clairement savoir que le peuple du Zimbabwe mérite le droit de voter dans le cadre d’élections libres et justes », a-t-elle ajouté.

Tournée prolongée

Bien que Mme Clinton devait dans son calendrier initial visiter six pays africains dans le cadre de sa tournée sur le continent en tant que Secrétaire d’Etat, trois autres pays — Bénin, Ghana et Nigeria — ont été ajoutés à son programme.
Elle était attendue hier au Nigeria et aujourd’hui au Bénin.
Aujourd’hui également, elle doit assister aux obsèques du défunt président ghanéen, John Atta Mills, à Accra.
Les pays figurant au programme initial de la diplomate américaine sont le Sénégal, le Soudan du Sud, l’Ouganda, le Kenya, le Malawi et l’Afrique du Sud.
D’après le Département d’Etat américain, cette tournée entend « rappeler les engagements politiques américains exposés dans la Stratégie politique présidentielle, à savoir : renforcer les institutions démocratiques, stimuler la croissance économique, faire progresser la paix et la sécurité, mais aussi promouvoir les opportunités et le développement pour tous les citoyens ».

Un ancien prisonnier de l’apartheid à la tête de l’Union internationale des sciences psychologiques

Le Congrès international de psychologie a pris fin ce 27 juillet au Cap, en Afrique du Sud, sur l’approbation par les délégués de la nomination du Dr Saths Cooper comme le président de l’Union internationale des sciences psychologiques (IUPsyS).
Le Sud-Africain, qui remplace le professeur Rainer Silbereisen, a obtenu 71% des voix, un vote de confiance massif pour son organisation et sa planification de l’évènement.
Quelque 80 pays et les principales organisations mondiales de la psychologie étaient représentés à cette conférence.
Malgré qu’il ait subi des souffrances personnelles extrêmes, dont un emprisonnement durant la période de l’apartheid, le Dr Cooper a réussi, durant sa longue carrière, à contribuer de manière significative au développement de la psychologie en Afrique du Sud.
« Le Dr Cooper est reconnu pour avoir redonné une certaine crédibilité à la psychologie sud-africaine, après des années d’isolement dues à son association historique avec le système de l’apartheid », a déclaré le professeur Silbereisen.
Le premier cycle d’études universitaires de M. Cooper a brutalement été interrompu en 1969 quand il a été exclu du Collège universitaire de Durban pour son opposition farouche à la création d’une université ethnique qui décernerait ses propres diplômes.
Il a été emprisonné au total pendant neuf ans.
En 1998, il a été déclaré « victime de violations graves de ses droits humains » par la Commission vérité et réconciliation d’Afrique du Sud.
Le Dr Cooper œuvre activement à renforcer le standing international de la recherche africaine en psychologie et sa contribution à la reconnaissance de la psychologie dans le monde.
A la Une de l’actu

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus