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André Oraison à propos d’un éventuel retour des habitants des îles Diego Garcia, Peros Banhos et Salomon sur leurs terres natales - 6 -
22 juin 2006
Voici la dernière partie du document d’André Oraison. Aujourd’hui, il apporte des conclusions à l’historique que nous vous avons publié ces derniers jours.
La création du BIOT en 1965 et sa militarisation croissante à partir de la décennie "70" ont, dans une très large mesure, contribué à assurer la déstabilisation de la région de l’océan Indien. Cependant, cette double initiative occidentale qui est à l’origine de la déportation des Chagossiens à Maurice et aux Seychelles et la riposte prévisible de l’Union soviétique sur le plan militaire ont suscité les critiques les plus vives de la part des États riverains. Certes, la rivalité idéologique Est-Ouest a pris fin avec l’implosion en 1991 de l’URSS en tant que superpuissance. Mais il est clair aujourd’hui que cette fin heureuse et inattendue ne sonne pas pour autant le glas de l’unique base américaine aéronavale dans l’Océan Indien. Compte tenu de remous persistants à sa périphérie ne serait-il pas téméraire de répondre par l’affirmative, au moins pour la période qui nous sépare de la date butoir de l’an 2016, date de l’expiration du bail consenti aux États-Unis par la Grande-Bretagne ? Les autoroutes des hydrocarbures et des matières premières stratégiques qui traversent l’Océan Indien de part en part ne paraissent-elles pas trop importantes pour que l’Aigle américain, conscient à la fois de son leadership aujourd’hui incontesté et de ses responsabilités au niveau planétaire, ne se retire spontanément de cette zone ?
Certes, dans la dernière Résolution 60/48, votée le 8 décembre 2005 et relative à la création d’une zone de paix dans la région de l’Océan Indien, l’Assemblée générale des Nations unies "se déclare convaincue que la participation de tous les membres permanents du Conseil de sécurité et des principaux utilisateurs maritimes de l’océan Indien aux travaux du Comité spécial est importante et contribuerait à faire progresser un dialogue bénéfique à tous en vue d’instaurer des conditions de paix, de sécurité et de stabilité dans la région de l’océan Indien". Il est vrai par ailleurs que ce texte a été adopté dans le même esprit et dans les mêmes termes que les précédents, c’est-à-dire avec détermination et à la quasi-unanimité des États participants (132 voix), un grand nombre d’abstentions (46) et malgré l’opposition traditionnelle des trois grandes Puissances occidentales qui entretiennent des bases militaires dans l’Océan Indien et s’opposent, jusqu’à nouvel ordre, à leur propre éviction de cette partie du monde. En raison de cette opposition tenace des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne, la Résolution 60/48 du 8 décembre 2005 n’apporte concrètement rien de nouveau en la matière par rapport au "vote historique", le 16 décembre 1971, de la Résolution 2832 (XXVI).
De surcroît, le dialogue semble s’envenimer entre la Grande-Bretagne et Maurice. Le chef du Gouvernement de Port-Louis - Paul Bérenger - avait en effet menacé de porter le différend territorial sur les Chagos devant la Cour internationale de Justice. Pour parvenir à ses fins, le Premier ministre mauricien avait indiqué le 9 juillet 2004 au Secrétaire général du Commonwealth qu’il était prêt à quitter cette organisation dans la mesure où une des réserves à la déclaration d’acceptation facultative de la juridiction obligatoire de la Cour de La Haye déposée par le Gouvernement de Londres au secrétariat des Nations unies le 1er janvier 1969 interdit qu’un litige opposant la Grande-Bretagne à un État membre du Commonwealth soit tranché par la Cour. Mais afin de ne pas être traîné devant le prétoire international contre sa volonté par Maurice et craignant en fait de perdre son procès sur les Chagos, le Gouvernement de Londres avait peu de temps auparavant changé les règles du jeu. Dès le 5 juillet 2004, il a modifié le contenu de la réserve à sa déclaration facultative de juridiction obligatoire de la Cour dans une lettre adressée au Secrétaire général des Nations unies. La nouvelle réserve précise en effet que ne pourront pas être portés devant cette Haute juridiction les litiges qui opposent la Grande-Bretagne non seulement à un État actuellement membre du Commonwealth mais également à un ancien État membre du Commonwealth (1). Dès lors, il est donc bien difficile de dire aujourd’hui quand prendra fin l’interminable combat de David contre Goliath (2).
Quant au retour des Chagossiens sur leurs îles natales ou sur la terre de leurs ancêtres, il n’est pas encore entièrement assuré. D’abord, le Gouvernement de Londres peut toujours faire appel de la décision historique rendue le 11 mai 2006. Ensuite et surtout, l’accord formel des Américains est indispensable pour concrétiser ce retour sur l’archipel des Chagos et tout particulièrement sur l’île de Diego Garcia qui en est l’île la plus importante par la superficie comme elle en était jadis la terre la plus peuplée. Néanmoins, une chose est aujourd’hui certaine : l’espoir aux cœurs des Chagossiens est plus vivace que jamais. Leur combat continue.
FIN
(1) Voir Michel (P.), "Commonwealth : Londres change les règles du jeu", Le Mauricien, jeudi 8 juillet 2004, p. 3.
(2) Voir Oraison (A.), "Le contentieux territorial anglo-mauricien sur l’archipel des Chagos revisité (Quelles perspectives d’avenir pour les originaires des îles Diego Garcia, Peros Banhos et Salomon et leurs descendants déportés à Maurice ?)", R.D.I.S.D.P., 2005/2, pp. 109-208.
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