Meurtre des deux Français au Niger

L’AQMI reconnait son implication

17 janvier 2011, par Céline Tabou

Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) a affirmé dans un communiqué publié le 14 janvier qu’un des 2 otages français avait été tué au Mali par les frappes aériennes françaises et que l’autre avait été exécuté par son organisation.

Les forces spéciales françaises avaient mené l’assaut le 8 janvier contre les ravisseurs de Vincent Delory et Antoine de Léocour, enlevés à Niamey, au Niger. Les corps, de retour en France, ont été autopsiés. Il semblerait que c’est dans un bombardement que l’un des otages serait mort. Selon le procureur de Paris, l’autopsie révèle qu’Antoine de Léocour a été tué d’une balle à bout portant. Mais les circonstances de la mort de Vincent Delory restent encore indéterminées. Cependant, son corps présente « cinq plaies par armes à feu ».

Explications de l’Aqmi

« En dépit des avertissements » adressés à la France sur la poursuite du raid aérien, « les avions français ont bombardé les véhicules des moujahidine, alors les moujahidine ont emmené l’un des otages loin du véhicule visé, mais n’ont pu prendre l’autre qui a été tué par les Français plus tard dans le bombardement et non par des balles des moujahidine », a déclaré l’Aqmi dans son communiqué.

Donnant des explications sur la mort du second otage, le groupe d’Al-Qaida a indiqué qu’avec les « frappes aériennes constantes des troupes françaises, les moujahidine ont pensé qu’ils n’allaient pas s’en tirer, alors ils ont exécuté le second otage ». L’Aqmi ne révèle pas quel émir a commandité le meurtre des deux hommes, mais Mokhtar Belmokhtar reste le suspect numéro un.

L’Aqmi explique que cet enlèvement est la réponse aux pressions policières de la France envers les musulmans, et « son ingérence dans les affaires du Sahel et du Maghreb ».

Céline Tabou


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