La production alimentaire diminue alors que la population augmente

La malnutrition et l’insécurité alimentaire dans notre région

19 juin 2012

Plusieurs régions d’Afrique sont toujours confrontées à ’une insécurité alimentaire croissante et à la malnutrition dans plusieurs pays’, en raison d’une baisse drastique de la production céréalière et fourragère en 2011, associée à des prix des denrées locales élevés et à des conflits civils, a annoncé l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

L’escalade du conflit au Mali, le déplacement des populations vers les pays voisins qu’il a entraîné et les invasions de criquets qui se dirigent du Sud vers l’Afrique du Nord sont considérés comme des menaces supplémentaires pour la production agricole en 2012, en particulier au Niger, au Mali et au Tchad, selon la FAO.
Son rapport énumère également 35 pays ayant besoin d’une aide alimentaire extérieure. Au total, 28 de ces pays se trouvent sur le continent africain.
En Afrique de l’Est, la saison des pluies a commencé tardivement, ce qui a raccourci la période de croissance des cultures.
En outre, des régions ont été affectées par des inondations au Kenya, en Somalie, en Tanzanie et en Ouganda, tandis que la sécheresse persiste dans une partie des districts côtiers et du nord-est au Kenya, selon la FAO.
En Afrique du Nord, le Maroc a prévu une forte baisse de sa production agricole suite à des « pluies irrégulières et insuffisantes », tandis que le reste de la région s’attend à des récoltes record, a indiqué la FAO dans un communiqué de presse rendu public à Rome.
Des conditions météorologiques défavorables en 2012, dont des périodes de sécheresse et le passage de cyclones ont entraîné une baisse de la production céréalière dans certaines régions de l’Afrique australe, tandis que la hausse des prix des denrées alimentaires au Malawi aggrave l’insécurité alimentaire.

La FAO et ses partenaires collaborent dans le cadre de l’initiative "Save Food"

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et des partenaires-clé invitent les entreprises et organismes du monde entier à adhérer à l’initiative "Save Food", un effort mondial visant à réduire les pertes et gaspillages alimentaires.
La FAO a indiqué dans un communiqué que l’Initiative mondiale sur les pertes et gaspillages alimentaires a pour objectif de réduire les pertes et gaspillages alimentaires estimés à 1,3 milliard de tonnes chaque année, soit l’équivalent de près de mille milliards de dollars.
La campagne "Save Food" compte actuellement 50 partenaires.
La FAO, en collaboration avec Messe Düsseldorf GmbH, un organisateur de foires commerciales et Interpack, exhortent les partenaires du secteur privé ainsi que les organisations à but non lucratif intervenant dans toute la chaîne d’approvisionnement alimentaire à adhérer à cet effort et à apporter leur expertise à l’initiative.
Robert van Otterdijk, chef d’équipe à "Save Food" a souligné : « un quart de la nourriture perdue ou gaspillée dans le monde permettrait de nourrir 900 millions de personnes affamées ».
Même si les pertes alimentaires ont lieu tout au long de la chaîne d’approvisionnement, les causes et leur impact varient en fonction des régions.
Dans les pays en développement, les pertes alimentaires touchent surtout les petits agriculteurs. Près de 65 pour cent de ces pertes surviennent durant les étapes de la production, de l’après-récolte et de la transformation.
Par exemple, un projet en cours en Gambie adoptant l’approche "Un village-Un produit" aide les cultivateurs à réduire considérablement leurs pertes.
Dans les pays industrialisés, c’est au niveau des distributeurs et des consommateurs que se produisent les gaspillages alimentaires à cause d’une perception diffuse du jetable.
Le gaspillage par consommateur oscille entre 95 et 115 kg par an en Europe et en Amérique du Nord, contre 6 à 11 kg en Afrique subsaharienne et en Asie du sud-est.
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