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Raz-de-marée en Asie du Sud-Est
27 décembre 2004
La Réunion a ressenti l’onde du choc provoqué par la très violente secousse tellurique qui a eu lieu hier au large de Sumatra à plusieurs milliers de kilomètres dans le Nord-Ouest de l’île. En tout début d’après-midi, de fortes lames de fond ont provoqué d’importantes montées des eaux dans les ports des côtes Oust et Nord. Aucune victime n’est à déplorer, mais des dizaines de bateaux sont endommagés. C’est la première fois qu’un tel phénomène se produit dans l’île.
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Toutes les personnes qui se trouvaient aux abords du port de Saint-Gilles n’en reviennent pas. Le phénomène a surpris tout le monde par sa rapidité et sa puissance. Il était un peu plus de 13 heures lorsque l’eau du bassin portuaire s’est mise à tourbillonner. "On aurait dit une rivière en crue. L’eau était devenue de couleur marron", raconte un témoin.
Une première embarcation est prise dans la tourmente. Elle tangue. Reliée à un ponton par des amarres calculées en fonction des marées locales, elle n’a aucune chance d’en réchapper. Sous la force du courant, elle casse ses amarres et entraîne avec elle d’autres petites barques avant de couler. "Cela s’est fait à une telle vitesse que personne n’a pu réagir", indiquent encore des pêcheurs.
L’équipage de l’Abalone, un bateau de pêche au gros de 10 mètres du "Réunion fisching club" rentrait de pêche et venait à peine de débarquer toutes ses prises lorsqu’il a été pris dans la tourmente. Le dernier homme à bord a eu juste le temps de sauter à terre avant que le bateau ne coule au fond du port. "Nous n’avons même pas eu le temps de nous amarrer correctement", explique l’un des membres de l’équipage.
"J’étais en train de ramener un bateau de location lorsque le niveau de la mer est brusquement monté", raconte David Diguet, employé par Thim Nautique, une société saint-gilloise de location de bateau. "J’ai pu m’en sortir, mais l’un de nos bateaux amarrés au ponton fixe a coulé", dit encore le jeune homme. "L’eau est carrément passée au-dessus du ponton. Les ondulations étaient extrêmement fortes. Si cela s’était passé de nuit, la catastrophe auraient été bien plus importante", commente Jérémy Thimothée de Thim Nautique.
Selon un premier recensement dans l’Ouest, cinq embarcations ont coulé et une vingtaine sont endommagées.
Au Port, dans le bassin de plaisance de La Pointe des Galets, le phénomène a eu moins de répercussions. Sans doute en raison du positionnement de la structure mais aussi grâce à sa taille. Seule une embarcation de 5,80 mètres de long a été endommagée. Les propriétaires des bateaux ont tout de même vécu un grand stress tout au long de l’après-midi.
Ceux qui revenaient du grand large pour rejoindre le bassin portuaire ont même connu de grosses frayeurs. En raison du courant, ils étaient contraints de pousser au maximum les moteurs au risque de ne plus rien contrôler. Beaucoup ont dû s‘y reprendre à plusieurs fois avant de pouvoir se mettre définitivement à l’abri. Sans pour autant être complètement rassurés.
La météo n’excluait pas en effet que des répliques de la secousse telluriques se produisent dans la nuit et provoquent de nouveaux dégâts.
Dans le port de Saint-Marie, le phénomène a provoqué une succession d’ondulations de 5 mètres de haut. Les pontons n’ont pas résisté à cette rapide montée des eaux. "On aurait dit qu’une rivière entrait dans le port. Le courant était très fort. Je n’ai jamais vu ça", raconte un pêcheur d’une cinquantaine d’années. Une trentaine de bateaux ont coulé ou ont été endommagés.
Par mesure de sécurité, la Préfecture a décidé de fermer tous les ports, de faire évacuer toutes les plages de l’île et de décréter l’état de vigilance (le premier seuil d’alerte en cas de cyclone). Météo France prévoyait l’assaut de nouvelles vagues dans le courant de la nuit.
Les dangers de l’excès de langage
"Tsunami à Saint-Gilles", "Raz de marée à Sainte-Marie", "Vagues de plus de 3 mètres de haut" (1), "une partie du Port de Saint-Gilles a été détruite par des vagues de plus de cinq mètres"... Quelques échantillons des déclarations plus ou moins officielles qui nous ont été servies hier par le service public d’information.
Heureusement que, par la suite, le sous-préfet de Saint-Benoît est venu rétablir les faits dans leur vérité. Tsunami, oui, mais sur les côtes du Sud-Est asiatique. À La Réunion, il s’agit d’un phénomène de marnages (2) successifs très rapprochés.
Chacun le sait désormais, les décennies à venir seront marquées par un réchauffement climatique, une fonte des glaces, une montée du niveau des océans et une intensification des phénomènes naturels tels que les cyclones, les fortes pluies, etc. Tous les habitants des zones littorales vont donc être concernés par des risques naturels nouveaux car d’une ampleur inhabituelle. Il s’agit donc de prévenir le plus possible, d’anticiper sur les conséquences de ces changements climatiques planétaires.
Mais si, dans le même temps, par goût du sensationnel, pour s’épater ou se faire peur, on utilise des mots inappropriés, on court le risque de désarmer les gens. Un tsunami ce n’est que ça ? Une vague de cinq mètres de haut, ça ne fait pas plus de dégâts que cela ? Dans ce cas, pourquoi changerions nos habitudes, pourquoi nous demander de penser à ce que pourraient être les conditions de vie sur le littoral ? Pourquoi nous demander de prendre des précautions ?
Quand ceux qui sont chargés de la Protection civile, directeurs de l’information du service public, se laissent aller aux facilités de l’abus de langage, ils désinforment, banalisent et mettent des milliers de personnes à la merci d’éventuels dangers à venir. Leur boulot est-il de surfer sur la vague de l’émotion ou bien de resituer les faits dans leur réalité ?
Jean Saint-Marc
(1) - Pas sérieux, les quais du port de Saint-Gilles les Bains auraient été totalement submergés, les commerces sis sur les quais auraient été ravagés, or il n’en a rien été.
(2) Marnage : différence de hauteur d’eau entre une pleine mer et une basse mer consécutives. (À ne pas confondre avec l’amplitude de la marée qui ne vaut que la moitié)
Rodrigues et Maurice touchées
À Rodrigues, les dégâts matériels du mini raz-de-marée sont très importants, mais on ne déplore aucune victime. Port Mathurin, la capitale, et les villages avoisinants ont été inondés. Des embarcations, ainsi que des réservoirs d’eau, emportés par la houle, sont venus s’écraser sur les routes de Port Mathurin. Les habitants sont choqués car jamais auparavant ils n’avaient assisté à pareil événement climatique.
L’île aux Cocos, sanctuaire des oiseaux endémiques de Rodrigues ainsi que l’île au Sable ont également été inondées. Le siège du gouvernement et l’unique station d’essence de l’île ont été touchés. Les dégâts étant estimés à plusieurs millions de roupies.
À Maurice, les dégâts sont moins importants, les régions les plus concernées sont l’Est (Belle-Mare) et le Nord-Est. Les plages ont toutes été évacuées. La station météorologique de Vacoas a conseillé à la population de ne pas s’approcher des côtes, ni de prendre la mer avant ce lundi 27 décembre, car elle craignait l’arrivée de nouvelles vagues. Selon des océanographes, ce phénomène va créer à Maurice comme à Rodrigues des dégradations écologiques importantes, notamment au niveau des plages.
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