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Après la mort de 44 mineurs dans une répression policière
22 août 2012, par
Après la fusillade de Marikana, en Afrique du Sud, le Président Jacob Zuma a annoncé une semaine de deuil national, relançant le débat sur la difficile réconciliation entre les populations noire et blanche.
Cet évènement est une occasion pour le gouvernement de mettre en place un nouveau modèle de développement, à l’heure où le pouvoir économique reste encore aux mains des Blancs.
D’après le “Daily Maverick”, « la police a donné l’assaut sans avoir été provoquée » et « le puissant syndicat national des mineurs (NUM) était de mèche avec Lonmin (société minière - NDLR) et que l’AMCU (syndicat concurrent de la Num, syndicat des mineurs) les a également laissés tomber ». La polémique enfle depuis la mort de 44 mineurs tués par les policiers, mais le Président Jacob Zuma tente d’apaiser les esprits en reprenant notamment les thèses de son ancien poulain, Julius Malema, seul responsable politique à s’être rendu sur les lieux.
La présence de Julius Malema saluée
Le 18 août 2012, l’ancien leader des jeunes de l’ANC et aujourd’hui adversaire politique de Jacob Zuma part à la rencontre des représentants avant de s’exprimer. Aimé des jeunes Sud-Africains, Julius Malema est l’un des principaux dirigeants écoutés dans le pays, il a rappelé les évènements et la responsabilité des policiers dans ce drame. Le “Daily Maverick” a ainsi repris les déclarations : « On tire aujourd’hui sur les mineurs de Lonmin pour protéger les intérêts de Cyril Ramaphosa [ex-secrétaire général de NUM et figure majeure de l’ANC, aujourd’hui administrateur de Lonmin]. La police s’est comportée de manière brutale et a massacré des innocents ».
Renvoyé de l’ANC pour son discours radical contre les Blancs et leur domination dans le domaine économique, Julius Malema continue sur sa lancée. Ce dernier a appelé à la grève nationale en signe de solidarité avec les mineurs. Salué par les mineurs et certains médias sud-africains, Julius Malema est devenu un sérieux adversaire de Jacob Zuma qui, dans cette situation, a dû recourir aux thèses de son ancien bras droit de la jeunesse sud-africaine. En effet, en signe d’apaisement, le Président Jacob Zuma a demandé la tenue d’une enquête afin d’éclairer les circonstances de la mort de ces 44 mineurs en grève et annoncé une semaine de deuil national.
Nationaliser le problème
N’attendant les déclarations de l’ancien leader des jeunes, les annonces d’une semaine de deuil national et d’une enquête ont relancé le débat sur les transitions économique et politique lancées à la fin de l’apartheid. En portant symboliquement la tuerie de Marikana sur le plan national, le président de l’Afrique du Sud a pris la mesure du choc dans l’opinion publique. Toutefois, cette annonce va-t-elle apaiser les tensions et aider à la reprise du dialogue et de la confiance entre Noirs et Blancs.
L’enjeu pour Jacob Zuma, très critiqué pour n’avoir pas changé les conditions de vie des travailleurs pauvres, est d’apaiser les tensions sociales dans un pays en voie de développement. L’Afrique du Sud possède un PIB en croissance de 9,8% grâce, selon “Les Échos”, à son domaine tertiaire diversifié et moderne. Toutefois, le secteur des mines et de l’extraction est un « secteur politiquement et socialement très important ». Dix-huit ans après l’apartheid, Jacob Zuma avait annoncé lors de son élection en 2009 le lancement d’un programme visant à transférer le pouvoir économique des Blancs vers les Noirs afin de « favoriser le développement d’une classe d’hommes d’affaires noirs et réduire l’emprise des Blancs sur la société sud-africaine ». Cependant, les réalités économiques sont bien loin des intentions, le système actuel a « débouché sur une augmentation des inégalités au sein de la population noire », a expliqué aux “Échos” l’économiste et ancien PDG du groupe Bank of Africa, Paul Derreumaux.
Envenimement de la situation
De son côté, la société Lonmin, propriétaire de la mine et cotée à la Bourse de Londres, a ordonné aux mineurs de reprendre le travail lundi 20 août, sous peine de licenciement. Mais ces derniers ont refusé et qualifié « d’insultes » le fait qu’on leur demande de retourner au travail. « S’attendre à ce que nous retournions au travail est une insulte. Beaucoup de nos amis et collègues sont morts, et eux s’attendent à ce que nous reprenions le travail. Jamais », a déclaré Zachariah Mbewu au quotidien sud-africain “Sunday Times”, cité par Grioo.com.
La Direction de la mine sud-africaine de platine a cherché quelques heures plus tard l’apaisement en repoussant l’ultimatum lancé aux grévistes pour reprendre le travail, sans répondre aux revendications salariales. En effet, la grève débutée le 10 août avait pour origine la demande d’un triplement des salaires des mineurs, passant à 1.250 euros contre 400 euros actuellement.
La Réunion n’a pas été exempte de ces techniques, par le passé : le patronat soudoyait les travailleurs et syndicats afin de casser tout mouvement de grève. Créant la division au sein des grévistes, celle-ci pouvait aboutir à de la violence.
Céline Tabou
Jacob Zuma dénonce le pouvoir des Blancs
Dix-huit ans après la fin de l’apartheid et trois ans après son accession au pouvoir, Jacob Zuma a dénoncé la confiscation du pouvoir économique par les Blancs lors de la conférence du Congrès national africain (ANC) du 26 au 29 juin à Johannesburg. Reprenant le discours écouté et salué de son ancien poulain, Julius Malema, Jacob Zuma a remis en cause la politique de réconciliation instituée en 1994 par Nelson Mandela. En déclarant : « La structure de l’économie de l’apartheid est restée largement intacte. La propriété de l’économie est toujours principalement aux mains des Blancs », le président de l’Afrique du Sud a soulevé des interrogations au sein des communautés noire et blanche. Les tensions restent vives entre les deux communautés, comme cela s’est vu en 2010, lors de la mort du leader d’extrême droite Eugene Terreblanche, retrouvé battu à mort dans son lit. Cet incident a déclenché une joute verbale violente entre Blancs et Noirs, particulièrement lorsqu’un employé noir du fondateur du Mouvement (pro-apartheid) de résistance afrikaner (AWB) a été le premier soupçonné avant d’être disculpé. Quelques jours après le meurtre, les partisans d’Eugene Terreblanche sont descendus dans les rues pour scander « Tuez Malema », en réponse à la chanson symbolique de la lutte contre l’apartheid « tuer le Boer » (fermier blanc) scandé par Julius Malema, alors président de la Ligue de la jeunesse de l’ANC. Cette chanson avait été utilisée pour renvoyer Julius Malema et dénoncer son discours radical. Toutefois, un an après son exclusion, Jacob Zuma jette un pavé dans la mare. |
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