
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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Analyse
10 juin 2013
Les bailleurs de fonds internationaux, notamment la France et les États-Unis, ainsi que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest font pression pour que les élections présidentielles au Mali se tiennent au mois de juillet. Certains affirment cependant que cela risquerait d’entraîner des divisions dans le Nord, ce qui déstabiliserait encore davantage cette région, mettrait en péril les négociations en cours concernant Kidal et ralentirait le processus de réconciliation et de dialogue. “IRIN” a interrogé des analystes, des citoyens militants et de futurs électeurs sur leur vision de la situation.
60% d’abstention
Pour certains, les élections sont le seul moyen de restaurer une quelconque légitimité au Mali. « Les élections ne vont pas tout résoudre [...], mais une absence de processus démocratique ne rendra pas les choses plus aisées non plus » , a dit M. Melly de Chatham House.
Cela fait longtemps que les élus ont des problèmes de légitimité, que ce soit dans le Sud ou dans le Nord du Mali, où le taux de participation aux élections n’est que de 40 pour cent, a expliqué Gregory Mann, maître de conférence en Études africaines à l’Université de Columbia, dans une conversation sur un blog avec les universitaires et spécialistes du Mali, Bruce Whitehouse, Baz Lecocq et Bruce Hall. Le soutien aux responsables politiques est par ailleurs encore plus faible lorsque l’État est incapable d’assurer les services essentiels à la population.
Mauvaise période climatique Outre les questions de sécurité et de paix durable, personne ne sait si la tenue d’élections en juillet est vraiment réalisable. Ce n’est pas le mois idéal, car il marquera le début du ramadan et les pluies empêcheront de nombreux électeurs ruraux de se rendre aux urnes. Les éleveurs pastoraux du Nord pourraient d’ailleurs utiliser cela comme un argument contre la légitimité du scrutin. « Même dans les meilleures circonstances, juillet est un mois épouvantable pour des élections au Mali » , a dit Baz Lecocq. Dans les villages du Nord, la plupart des votes se font dans des isoloirs mobiles, qui seraient probablement bloqués par les pluies. « Si vous voulez une faible participation électorale, organisez des élections en juillet », a-t-il dit en rappelant que c’est ce qui s’est produit par le passé. |
Les raisons pour lesquelles certains observateurs extérieurs font pression pour la tenue d’élections sont évidentes, a dit Jamie Bouverie dans un article d’“Africa Report” : la France a besoin de mettre en place une autorité légitime pour pouvoir déclarer résolu le problème du Mali, les États-Unis doivent pouvoir se baser sur une autorité élue démocratiquement pour relancer leurs aides et leurs investissements, et les Nations unies ont besoin d’un partenaire légitime pour la MINUSMA, leur mission de stabilisation. « La tenue d’élections est la seule solution réaliste », a dit Paul Melly, chercheur associé pour le groupe de réflexion Chatham House. « En l’absence de rétablissement de structures démocratiques, le pays ne pourrait obtenir de l’aide de l’étranger et pourrait difficilement coopérer avec d’autres pays ». Instabilité dans le Nord Certains Maliens sont du même avis. Maimouna Dagnoko, commerçante à Bamako, a dit à “IRIN” : « Le gouvernement doit faire tout ce qu’il peut pour que ces élections aient lieu en juillet. C’est le seul moyen pour nous de mettre en place une autorité légitime pour prendre la situation en main. Plus le gouvernement de transition est maintenu, plus nous sombrons ». Or, si tous admettent la nécessité d’un processus électoral, nombreux sont ceux qui craignent que le faire de manière précipitée puisse déstabiliser davantage le Mali. Les violences intercommunautaires, les attentats suicides et les bombes en bordure de route sont récurrents dans le Nord. Or, la France prévoit de réduire ses effectifs militaires à 1.000 hommes (contre 4.000 en avril) d’ici juillet, ce qui entraînerait, selon certains, un vide sécuritaire. Le déploiement total de la MINUSMA est prévu pour cette période, mais cela prendra un certain temps. « Ce qui rend la tenue d’élections hautement difficile, c’est la situation dans le Nord — pas seulement à Kidal, qui monopolise l’attention, mais également à Ménaka, Gao et Tombouctou, dont la situation n’a pas encore été résolue », a dit Yvan Guichaoua. Ce maître de conférence en Politique internationale à l’Université d’East Anglia a notamment mentionné les exactions qui se poursuivent contre les personnes à la peau claire dans certaines zones du Nord et les violences intercommunautaires entre le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et les combattants arabes à Ber (région de Tombouctou) et Anefis (région de Kidal). « La défiance est toujours très forte entre les communautés. Rappelez-vous le pacte national de 1992, qui était ambitieux, mais avait été suivi par trois nouvelles années de violences communautaires ». Les « règles du jeu » restent les mêmes Selon M. Guichaoua, le problème est que bien que le paysage politique ait légèrement évolué depuis le coup d’État militaire de mars 2012, dans l’ensemble, les nouveaux venus ne paraissent pas chercher davantage que leurs prédécesseurs à résoudre les problèmes de fond du pays. « Les parrains de la politique malienne sont toujours de la partie, les règles du jeu n’ont pas changé », a-t-il dit à “IRIN”. Les élections doivent marquer un nouveau commencement et non une fin, a-t-il ajouté. Un scrutin réalisé de manière précipitée ne permettra pas de résoudre les problèmes d’aliénation dans le Nord, de l’effondrement de l’État, de l’incapacité à assurer des services essentiels de qualité, notamment en matière de santé et d’éducation, et de l’impunité des auteurs de violences commises récemment et dans les conflits antérieurs concernant le Nord. Vérité et réconciliation La plupart des Maliens du Sud en ont assez des rebellions touarègues et sont peu enthousiastes à l’idée d’un nouveau processus de réconciliation, a dit Baz Lecocq, maître de conférence en Histoire à l’Université de Ghent. Les programmes de vérité et réconciliation au Mali ont rarement été une réussite, il existe donc peu de modèles sur lesquels se baser. La semaine dernière, des experts réunis à l’École des études orientales et africaines de Londres ont discuté d’une tentative de réconciliation qui avait abouti en 1996 à Bourem, dans la région de Gao. Les chefs de plusieurs communautés avaient alors fait force commune pour mettre fin à la défiance mutuelle et à la violence. Selon un analyste, il existe cependant peu d’exemples actuels, mis à part le dialogue entrepris à l’échelle communautaire dans les camps de réfugiés burkinabés. « Mais ce n’est pas parce qu’il n’existe pas actuellement d’approche ascendante claire qu’il devrait y en avoir une descendante », a dit M. Guichaoua, « il est peu probable qu’une telle démarche soit productive à long terme ». (Source Irin) |
Et les réfugiés ? Selon M. Guichaoua, maître de conférence en Politique internationale à l’Université d’East Anglia, il est par ailleurs essentiel de trouver une manière de permettre aux 174.129 réfugiés au Burkina Faso, au Niger et en Mauritanie de participer au scrutin, sans oublier les nombreux réfugiés non enregistrés qui tentent de s’en sortir dans les capitales comme Ouagadougou, Niamey et Nouakchott. « Comment peut-on identifier ces personnes ? », s’est-il interrogé. |
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