Cinquantenaire de l’OUA/UA

Les dirigeants optimistes sur l’avenir du continent africain

27 mai 2013

Les idéaux du panafricanisme et de la Renaissance africaine étaient au coeur des débats au lancement des activités commémoratives du 50ème anniversaire de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), devenue Union africaine (UA), samedi, à Addis-Abeba, en Éthiopie, où les chefs d’État se sont déclarés optimistes sur la confiance au continent, en ses capacités et à son obligation à prendre en main sa propre destinée.

"La principale responsabilité des générations actuelles et futures d’Africains est de créer un continent débarrassé de la pauvreté et des conflits et une Afrique dont les citoyens auraient des revenus moyens", a déclaré le Premier ministre éthiopien, président en exercice de l’UA, Hailemariam Dessalegn.
En procédant au lancement des activités commémoratives, M. Hailemariam s’est dit convaincu que le nouvel esprit du panafricanisme devrait inspirer les générations actuelles et futures pour la réalisation des rêves des fondateurs de l’organisation.

Il a soutenu devant le parterre de personnalités présentes, dont le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, son prédécesseur, Kofi Annan, le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Vuk Jeremic, et plusieurs chefs d’État africains que la Renaissance africaine ne pouvait se réaliser sans un changement radical de la gouvernance politique et socio-économique.

"L’orthodoxie politique qui nous a été imposée de l’extérieur simplement pour obtenir "les bons prix" ne nous a pas aidés à sortir du cercle vicieux de la pauvreté et à parvenir à une croissance économique durable.

"Par conséquent, il nous faut plus que des "bons prix" et il nous faut jouer un rôle dynamique pour faire avancer notre programme de réformes en tenant compte de la nature de nos économies politiques et de nos potentialités de développement", a estimé M. Hailemariam.

Dans son intervention, la présidente de la Commission de l’UA, Mme Nkosazana-Dlamini-Zuma, a invité les États membres à agir dans la solidarité et l’unité de la même façon que les fondateurs de l’OUA l’avaient fait en se battant pour la libération totale de tous les Africains.

"L’engagement panafricain pour l’indépendance et l’auto-détermination reste important de nos jours, alors que nous tentons de nous intégrer, d’étendre et de moderniser nos infrastructures, de nous industrialiser, afin de développer notre capital humain et notre agriculture", a-t-elle indiqué.

Après l’ouverture officielle, l’Assemblée et les invités ont entamé le grand débat sur le panafricanisme et la Renaissance africaine.

Une trentaine de chefs d’État présents


Parmi les chefs d’État africains présents, on a noté le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Gabonnais Ali Bongo Ondimba, le Burkinabé Blaisé Compaoré, le Malien Diancounda Traoré, le Guinéeen Alpha Condé, le Sénégalais Macky Sall, le Soudanais Omar el-Béchir, le Sud-Soudanais Salva Kir, le Sud-Africain Jacob Zuma et le Tchadien Idriss Deby. L’Égyptien Mohamed Morsi était le seul chef d’État d’Afrique du Nord présent.
En revanche, le Béninois Yayi Boni, le Camerounais Paul Biya, le Nigérien Mahamadou Issoufou, le Congolais Joseph Kabila, le Gambien Yahya Jammeh, et le Togolais Faure Gnassingbe ne participent pas aux célébrations du cinquantenaire de l’OUA et de l’Union africaine.

L’Algérien Abdel Aziz Bouteflika, hospitalisé à Paris, le président du Congrès général libyen, Mohamed al-Megaryef, et le président mauritanien, Mohamed Aldel Aziz, ne participaient pas non plus aux festivités marquant le cinquantenaire de l’OUA qui ont débuté par un débat sur le panafricanisme et la renaissance africaine.

Pourtant, c’est en particulier à l’initiative de la Libye que l’Organisation de l’unité africaine est devenue l’Union africaine. C’est en effet le 9 septembre 1999 à Syrte, à l’invitation de l’ancien gouvernement libyen dirigé par Kadhafi, que la 4e session extraordinaire des chefs d’États et de gouvernement de l’OUA avait adopté la Déclaration de Syrte, texte fondateur de l’Union africaine.

À noter que d’anciens chefs d’État du Mozambique, Joaquim Chissano, d’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, du Ghana, John Jerry Rawlings, de Namibie, Sam Nujoma, et de Zambie, Kenneth Kaunda, se sont joints aux manifestations du cinquantenaire. François Hollande était le seul chef d’État européen invité à participer à la cérémonie.
Des prestations musicales, artistiques et culturelles sont également prévues de même qu’un match de football opposant l’Éthiopie au Soudan.

A la Une de l’actu

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus