
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Impressions de visite à Pékin - 2 -
13 avril 2006
Pékin, capitale de la république populaire de Chine, est en pleine expansion. Abritant bureaux, commerces et logements de luxe, les tours ultra modernes semblent pousser comme des champignons. Les vieux quartiers, les ’hutong’, n’ont pas disparu pour autant.
Reflet de l’essor économique chinois, Pékin est hérissé de buildings, mais croire que la ville n’est plus qu’une immense forêt de béton serait une erreur. Il suffit d’à peine s’éloigner des grandes avenues pour entrer dans les "hutong", les vieux quartiers pékinois. À l’ombre des tours, ils continuent à vivre, à abriter d’innombrables boutiques traditionnelles et des centaines de milliers de familles. "Nous appelons ces habitations, les maisons à la cour carrée", explique Fanfan, une jeune étudiante en français de 22 ans. "Plusieurs générations d’une même famille habitent dans la maison. Chacune à une pièce qui donne sur la cour", ajoute-t-elle. Les maisons sont vétustes. "Souvent il n’y a pas d’eau courante, d’électricité ni de sanitaire. Les habitants sont obligés d’aller dans des toilettes publiques parfois situées de l’autre côté de la rue", indique Wang, la guide - interprète. Les climatiseurs ne sont pas légion dans les "hutong", mais il y a au moins une parabole par maison à la cour carrée.
Similitude avec les quartiers plus huppés : la propreté des rues. Les maisons sont vieilles et parfois presque en ruine, mais même les plus petites des ruelles sont impeccablement balayées. Les abords des échoppes de marchands de raviolis, de nouilles et de confiseries traditionnelles sont constamment nettoyés par les boutiquiers. Présentes partout, les poubelles sont régulièrement vidées. Ici comme ailleurs dans la ville, cracher ou jeter des détritus à terre est passible d’une sévère amende. Nous sommes loin des clichés occidentaux représentant un Pékin sale et puant.
Exit aussi la réputation de Pékinois fermés aux autres, peu conviviaux, voire carrément méprisants avec les étrangers. En fait, le sourire est la constante. Dans les "hutong" ou dans les quartiers modernes, c’est avec chaleur que l’on s’adresse à l’étranger. La langue n’est même pas une barrière, un peu de Chinois, de Français, d’Anglais et beaucoup de gestes suffisent. Les jeunes veulent savoir d’où vous venez, les plus âgés parlent de l’amitié franco-chinoise. Certains insistent pour être pris en photos, souvent avec vous. Dans les "hutong", les habitants vous invitent à entrer chez eux, en toute simplicité, le temps d’une tasse de thé.
1,2 million d’étudiants
"Les gens aiment parler avec les étrangers. Ils sont curieux et veulent savoir comment on vit en dehors de la Chine", souligne Fanfan. Elle apprend le Français après avoir étudié l’Anglais. Elle se fait un peu d’argent en occupant occasionnellement un emploi de guide. Cela lui permet de financer en partie ses études qui lui coûtent 7.000 yuans (700 euros) par an. Pour la plupart gérées par l’État, les Universités accordent peu de bourses. "Il faut être un excellent élève et avoir de très bons résultats pour l’obtenir", note Fanfan. Elle estime d’ailleurs que c’est normal. "Nous sommes 1,2 million d’étudiants à Pékin, on ne peut pas donner de bourse à tout le monde", dit-elle. Elle regrette par contre que "30% des jeunes ne trouvent pas d’emploi à l’issue de leurs études. Pour avoir un bon travail, il faut sortir d’une bonne université ou avoir des parents bien placés ou qui connaissent quelqu’un de bien placé. Avant, l’université aidait les étudiants à trouver un emploi, maintenant elle n’a plus le droit de le faire". Libéralisation et économie de marché obligent, la planification des études a été supprimée et les jeunes peuvent maintenant librement choisir leur filière d’étude, "mais beaucoup sont obligés de faire des petits boulots parce qu’ils ne trouvent pas de travail dans leur branche", dit encore Fanfan.
D’où la volonté des parents de donner à leur enfant unique - les naissances sont toujours limitées à un enfant par famille -, le meilleur enseignement possible dès la maternelle. Wang apye 12.000 yuan (1.200 euros) pour scolariser son fils dans une maternelle privée. Elle sait qu’elle devrait ensuite débourser 50.000 yuans (5.000 euros) pour les 6 années d’études en primaire. "Je vais envoyer mon fils dans une école privée parce qu’il y a de meilleurs professeurs. C’est mieux pour son avenir", dit-elle. Les écoles publiques sont gratuites, "mais si l’on veut scolariser son enfant dans un établissement ne se trouvant pas dans l’arrondissement où l’on habite parce qu’on estime que l’enseignement est meilleur, il faut payer son choix", indique Wang.
"Capitalisme sauvage"
L’État providence, si tant est qu’il ait existé un jour, est donc désormais remisé au rang des souvenirs. Même pour les plus démunis. Le chômage, arrivé en Chine populaire il y a une décennie en même temps que l’économie de marché, n’est pas indemnisé. Un système de sécurité sociale est en vigueur, mais il ne prend pas en charge les assurés à 100%. Les opérations et les actes les plus lourds sont remboursés à hauteur de 5.000 yuans (500 euros). "Ce n’est pas suffisant pour quelqu’un qui a un cancer ou qui souffre du diabète. Alors les gens ne se font pas soigner", déplore Wang. "Avant tout était pris en charge, ce n’est plus le cas depuis 5 ans", poursuit-elle avant de lâcher "il y a de plus en plus de pauvres en Chine et on ne fait plus rien pour eux. Beaucoup de gens se demandent si nous sommes encore dans un pays socialiste ou sous le règne du capitalisme sauvage".
C’est tout le questionnement de l’empire du Milieu et notamment des jeunes. Dans les rues et les bars branchés de la capitale, les jeunes affichent des vêtements aux marques "styles", dont beaucoup sont contrefaits. Ils écoutent de la “dance”, se coiffent en épis de toutes les couleurs, ont pour idoles les footballeurs européens ou brésiliens, Eminem ou Madonna. Et si certains rêvent d’aller voir comment se passent les choses ailleurs, beaucoup veulent vivre correctement chez eux. En Chine. Ils multiplient les petits boulots pour se faire un peu d’argent de poche, marchandent en s’amusant avec les touristes qui chipotent pour un euro. Ils sont encore peu nombreux à parler l’Anglais ou une autre langue étrangère. Peu importe, ils parviennent à se faire comprendre. Surtout, ils savent que l’immense marché économique que représente leur pays est convoité par tout l’Occident jadis triomphant. Comme les Occidentaux savent que pour réellement se faire accepter et faire des affaires, il faudra se mettre au Chinois, la suprématie de l’Anglais n’étant ici pas de mise.
"Nous avons dormi pendant des décennies, maintenant nous nous réveillons et nous avons envie de bouger et de bien vivre", note un copain de Fanfan, étudiant comme elle. "Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera", a dit un jour Alain Peyrefitte. Le réveil est avéré.
Texte et photos Imaz Press Réunion
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