Chine : L’Inde contre le boycott des JO de Pékin

« Les Jeux Olympiques appartiennent aux peuples du monde entier »

4 avril 2008

L’Inde est fière que cette année, les Jeux Olympiques aient lieu en Chine. C’est une voix différente de l’Occident, et elle représente à elle seule deux fois la population de l’Europe. Le ministre des Affaires étrangères de l’Inde souligne que son pays soutiendra totalement Pékin dans l’organisation de Jeux Olympiques d’excellence.

Alors que l’Occident risque d’affronter une très grave crise économique liée aux conséquences des "subprimes", dans ces pays, des voix continuent à se faire entendre pour appeler à sanctionner un concurrent économique : la Chine.
C’est ainsi que les émeutes au Tibet sont saisies au bond par l’Occident pour mettre au banc la Chine : ce sont les appels au boycott des Jeux Olympiques de Pékin. Force est de constater que c’est une vision occidentale des événements qui prédomine. Cette vision est influencée, d’une part, par cet aspect économique, et d’autre part, par l’héritage du passé. En effet, cela ne fait que 8 ans que les Européens ont cessé de coloniser la Chine avec le retour de Macao, 2 ans après celui de la colonie britannique de Hong Kong. Or, quand la Chine était colonisée, notamment par la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, il n’y a pas eu d’appel au boycott quand ces pays ont successivement organisé les Jeux Olympiques au début du 20ème siècle.
D’autres pays n’ont pas cette vision occidentale, et ils représentent la majorité de la population mondiale. C’est par exemple le cas de l’Inde, pays qui, à lui seul, représente deux fois la population de l’Europe. Son gouvernement vient d’apporter son soutien sans faille aux Jeux Olympiques de Pékin.
« Les Jeux Olympiques appartiennent aux peuples du monde entier, l’Inde est fière que cette année, ils aient lieu en Asie. L’Inde soutiendra totalement Pékin dans l’organisation de Jeux Olympiques d’excellence », c’est en substance le message adressé par Pranab Mukerjee, Ministre des Affaires étrangères de l’Inde, à son homologue chinois, Yang Jiechi, lors d’un entretien téléphonique mercredi.
Le ministre indien a également précisé la position de son gouvernement vis-à-vis du Dalaï Lama : « L’Inde continuera à lui offrir l’hospitalité ; mais durant son séjour en Inde, il ne doit mener aucune activité politique, aucune action, qui pourraient affecter les relations entre l’Inde et la Chine ».
Autre continent, autre vision que l’Occident. Toujours en Inde, Prakash Karat, Secrétaire général du Parti communiste indien, a fustigé l’attitude de l’Occident. En Inde, le Parti communiste fait partie de la coalition parlementaire qui gère le pays.
Prakash Karat a cité le cas du Kosovo et de la Tchétchénie ainsi que celui du Tibet comme exemples de régions où le séparatisme est promu par l’Occident. « Nous avons également en Inde des problèmes de séparatisme. Ceux qui veulent reprendre ce refrain desservent notre pays. Allons-nous soutenir un “Nagaland libre” ou bien un “Jammu-et-Cachemire libre” ? ».

Pékin 2008Chine

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus