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25 juin 2012, par
Vendredi dernier, un véritable coup d’État parlementaire a évincé Fernando Lugo, « l’évêque des pauvres » devenu président de la République en 2008, artisan de la réforme agraire et de l’indépendance du pays. En toile de fond, l’action ininterrompue de l’Administration Obama contre les régimes progressistes en Amérique Latine.
Le Paraguay : gouverné des décennies durant par l’immuable Parti Colorado, le pays avait en 2008 connu un commencement de démocratisation et de partage des richesses avec l’arrivée au pouvoir de Fernando Lugo. Avec l’élection à la présidence de « l’évêque des pauvres », issu de la campagne la plus défavorisée du pays, la vague de gauche qui déferle depuis quelques années sur l’Amérique Latine avait enfin touché le Paraguay. Une véritable révolution, dans ce pays de 2 millions d’habitants qui faisait figure de bastion de la droite la plus dure, contrôlé par les grands propriétaires terriens et asile pour de nombreux anciens nazis chassés d’Europe après 1945, dont la descendance s’est intégrée à tous les niveaux de l’administration.
Indépendance nationale et progrès social
Miné par la contradiction fondamentale entre les orientations néolibérales imposées par les États-Unis, et une base militante de fonctionnaires d’une administration aux effectifs larges, le Parti Colorado au pouvoir depuis 60 ans a, il y a trois ans, connu sa première éclipse du pouvoir. Fernando Lugo, candidat de l’Alliance patriotique pour le changement (APC) — une coalition allant des forces de gauche traditionnelles au centre droit — s’imposait sur la base d’un projet combinant indépendance nationale et progrès social. Le projet du nouveau président comprenait particulièrement la renégociation des traités liant le Paraguay au Brésil, qui permet au grand voisin d’acheter à moins de quinze fois son coût l’électricité produite par le barrage géant d’Itaipu, construit à la frontière entre les deux États. Aux paysans écrasés par les latifundios — les 40.000 propriétaires terriens qui possèdent 85% des terres arables — Fernando Lugo apportait la « réforme agraire intégrale ».
Coup d’État "légal"
C’est ce volet qui a cristallisé la réaction des classes possédantes et des multinationales du secteur agro-alimentaire. Le 15 juin dernier, un affrontement entre paysans sans terre et policiers à Canindeyú, située à la frontière brésilienne, coûtait la vie à 5 policiers et à 10 agriculteurs. Un prétexte saisi au vol par le Parlement, toujours contrôlé par la droite, pour lancer une procédure illégale de destitution du président Lugo, accusé d’« attiser les tensions » entre la paysannerie et les propriétaires terriens. Vendredi dernier, c’est après un vote de quelques heures seulement que la majorité des parlementaires a voté la destitution du président. Au terme de quelques dizaines de minutes de palabres supplémentaires, c’est son vice-président, Francisco Franco Gomez qui l’a remplacé. Si le président déchu a dit « accepter au nom de la non-violence » ce « verdict injuste », il a néanmoins appelé ses partisans à manifester pacifiquement au centre de la capitale, Asunción. Les chefs d’État progressistes d’Amérique Latine, Rafael Correa (Équateur), Cristina Kirschner (Argentine) et Hugo Chavez (Venezuela) ont immédiatement dénoncé cette éviction, que la présidente argentine considère comme un « coup d’État » qui « reproduit des situations que nous croyions avoir totalement dépassées en Amérique du Sud ».
L’emprise de Washington
De fait, l’éviction de Fernando Lugo vient à la suite d’une série de coups d’État et de tentatives de putsch au Honduras, au Venezuela et en Bolivie, tous organisés de manière parfois presque ouvertement par les États-Unis d’Amérique. Au Paraguay, le refus opposé par F. Lugo à la construction d’une base américaine et les obstacles opposés à la multinationale agricole Monsanto, qui n’a pas vu ses brevets avalisés par l’administration, ont visiblement précipité la chute du « Président des pauvres ». Une nouvelle manifestation de la pression continue exercée par Washington sur les régimes qui tentent de changer la donne en Amérique latine…
Geoffroy Géraud Legros
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