Afrique de l’Ouest

Plaidoyer pour la recherche scientifique sur le paludisme

12 avril 2012

Le directeur exécutif de l’organisation worldwide antimalarial resistance network (WWARN), Philippe Guerin, a soutenu samedi à Dakar que pour contrôler efficacement le paludisme, il est important d’utiliser des traitements efficaces et d’éliminer les parasites résistants avant leur dissémination.

’Il n’existe aucun vaccin pour prévenir le paludisme, le traitement repose uniquement sur les médicaments antipaludiques. Mais les parasites responsables du paludisme ont développé des mécanismes de résistance rendant les traitements inefficaces’’, a-t-il estimé à l’occasion de l’ouverture du bureau pour l’Afrique de l’Ouest de l’organisation à Dakar.
M. Guerin a indiqué qu’environ 40% de la population mondiale est exposée au risque de contracter le paludisme, principalement dans les pays les plus pauvres de la planète. Parmi ces 2,5 milliards d’individus à risque, plus de 500 millions feront un épisode de paludisme dans l’année, et plus d’1 million de personnes mourront des conséquences directes de cette infection.
Il a souligné que WWARN, conscient de cet état de fait, a mis en place un projet de collaboration internationale dont le but est de promouvoir l’accès à un traitement efficace pour tout malade atteint de paludisme et que face à l’émergence et la propagation de résistance aux antipaludiques, l’institution fournit une information complète, en temps réel et intégrée à un système d’assurance qualité.
Le WWARN rassemble des experts pluridisciplinaires des quatre coins du monde. L’équipe comprend un secrétariat basé à Oxford, au Royaume-Uni, six groupes scientifiques et trois centres régionaux, l’un situé en Asie (Bangkok en Thaïlande) et deux en Afrique (Naïrobi et Dakar).
Selon lui, le rôle des centres comme celui de Dakar est de développer les capacités dans les pays d’endémie palustre mais aussi de proposer des activités adaptées aux ressources et défis locaux. Actuellement, le centre dispose de 3 bureaux régionaux situés en Asie, Afrique de l’Est et Afrique de l’Ouest et soutient des activités en Afrique centrale et en Amérique du Sud.


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