Solidarité avec le Groupe de dialogue inter-religieux

Prière réunionnaise pour les peuples endeuillés

8 janvier 2005

En rendant hommage aux peuples victimes du tsunami, les croyants de toutes confessions se tournent vers le Seigneur, implorant sa miséricorde pour toutes les âmes parties. Tous nous invitent à voir que notre humanité intérieure est tout aussi dévastée et que la racine de toutes nos actions doit être l’amour.

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Plus d’une centaine de personnes ont répondu à l’appel du Groupe de dialogue inter-religieux de La Réunion, qui a rendu un hommage à la mémoire des victimes du séisme en Asie du Sud, hier soir sur l’esplanade de Champ-Fleuri, à Saint-Denis.
Après les chants de la chorale du Port “Les messagers du Gospel”, le président du groupe, Idriss Issop-Banian, a lu un message que nous publierons dans notre édition de lundi. Les représentants de différentes traditions religieuses ont ensuite lu des textes sacrés : un extrait de la “Baghavad Gîta” lu par le swami Advayananda, une prière baha’ïe dite par Eiljah Baïchoo, un verset du Coran lu par Mawiana Abdoul-Latif Patel, une sutra bouddhiste écoutée avec le révérend Rennie Pecqueux-Barboni, des prières chrétiennes dites avec les pasteurs Paulin Vouke et Josua Rakotoniraini (protestants) et Mgr Gilbert Aubry (évêque catholique).
Les phrases résonnaient : "Ne dites pas de ceux qui sont tués qu’ils sont morts, ils sont vivants auprès du Seigneur", "une vague les a rayés de la carte, seule la foi ramène l’espoir, que la vie reprenne le dessus"... Pour un seul enseignement : “supplier le Seigneur de nous enseigner à vivre ensemble et dans la paix”.
Plusieurs insistent sur les limites de la science, nous invitant à "écouter et à voir avec le cœur pour une solidarité plus active, profonde et contagieuse". Ils sont là pour "allumer le feu de l’amour, de la solidarité, activer le feu de l’espérance dans le cœur des populations endeuillées".

Réapprendre à aimer

Nous sommes amenés à nous interroger nous-mêmes : à quoi servent tant de dons matériels si nous ne sommes pas capables d’un réel partage spirituel qui prend racine en l’amour ? Les croyants interpellés par "la terre qui tremble et la mer qui déborde", ont été rappelés à la fragilité de notre existence.
Pour toutes les traditions religieuses, la vie ne s’arrête pas avec la mort, et la mort n’est qu’un passage. Face à la folie humaine, aux conflits sanglants tout aussi meurtriers que les catastrophes naturelles, ils demandent à Dieu d’inspirer les hommes pour plus de justice.
Toutes les personnes présentes, anonymes ou plus connues comme Huguette Bello ou Yvon Virapin, ont ensuite allumé des bougies qu’elles sont venues déposer sur la dalle avant de respecter une minute de silence, véritable élan du cœur vers les peuples sinistrés et aussi vers le monde. Une dame dans la foule nous confie que l’émotion l’a envahie à ce moment. Tous ensemble diront ensuite une prière collective, une prière réunionnaise pour la paix.

Eiffel


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