Volonté politique pour pallier le manque de moyens

SIDA : 3.000 Mozambicains soignés par des antirétroviraux

23 juillet 2004

Quelque 3.300 personnes séropositives sont sous traitement aux antirétroviraux au Mozambique, a-t-on appris auprès du directeur national adjoint de la Santé, Avertino Barreto. Il a affirmé, au cours d’une conférence de presse organisée par le Réseau national des Associations de personnes vivant avec le SIDA (RENSIDA), que 8.000 personnes suivront un traitement aux antirétroviraux d’ici la fin de l’année.
Quelque 1 million 500.000 Mozambicains vivent avec le VIH, mais Avertino Barreto a expliqué que le traitement ne pourra pas démarrer tant qu’il n’y aura pas de garantie sur sa continuité. Il a expliqué que le ministère de la Santé envisageait d’accroître chaque année le nombre de personnes ayant accès aux antirétroviraux, tout en insistant ensuite sur la nécessité d’assurer la durabilité.
Le secrétaire exécutif du RENSIDA, Julio Muchocho, a noté que si les ONG étrangères, comme la Communauté italienne de Sant’Egidio, qui gèrent présentement un programme de traitement, quittaient le pays un jour, "le ministère de la Santé restera toujours à vos côtés". Pour sa part, un autre responsable du RENSIDA, Amos Sibambo, a affirmé : "nous savons que nous ne pouvons pas traiter tout le monde en même temps. Mais il faut une volonté politique. Nous ne voulons pas lutter contre le gouvernement, nous voulons travailler avec lui". "Nous savons que le pays ne dispose pas de l’argent nécessaire. Il nous faut donc demander des moyens financiers", a-t-il ajouté.
Le ministre a fait savoir qu’il existe aujourd’hui plus de 100 Centres de counselling et de dépistage volontaires (GATV) au Mozambique, un pays où les citoyens pourraient subir des tests de dépistage dans des conditions de stricte confidentialité. Le GATV a assisté 120.000 personnes cette année, contre 50.000 l’année dernière.

VIH/SIDA

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