Une occasion historique à ne pas rater

Un expert de l’ONU interpelle la Tunisie sur le droit à l’éducation

15 mai 2012

Le Rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’éducation, Kishore Singh, a invité le gouvernement tunisien à s’assurer que les droits de l’Homme, en particulier le droit à l’éducation, soient placés au coeur des réformes historiques entreprises dans ce pays d’Afrique du Nord.

« La Tunisie passerait à côté d’une occasion historique si elle ne prévoit pas dans sa nouvelle Constitution et dans sa nouvelle législation les plus hauts niveaux de protection des droits humains, en particulier le droit à l’éducation », indique M. Singh.
Il a insisté sur la nécessité pour les autorités tunisiennes de préserver les acquis et de « s’armer pour relever les défis futurs ».
L’expert onusien a également rappelé au gouvernement tunisien son obligation de garantir et de protéger les libertés universitaires dans un pays où des violences ont récemment été commises par des groupes extrémistes religieux dans les universités, tout en soulignant les disparités entre les zones urbaines et rurales en matière d’accès à l’éducation.
M. Singh s’est également félicité des progrès de la Tunisie dans le domaine de l’éducation depuis son accession à l’indépendance en 1956, en évoquant en particulier, la législation nationale sur l’éducation et le niveau d’accès à l’école primaire dont témoignent des taux de scolarisation « remarquables ».
Il s’est félicité du « niveau important des financements » accordés à l’éducation et a noté avec satisfaction que les jeunes filles représentaient près de deux tiers des effectifs dans les établissements d’enseignement secondaire.
Les Tunisiens ont inspiré leur région l’année dernière en se levant pour réclamer la démocratie et la liberté, suscitant une vague de soulèvements populaires à travers l’Afrique du Nord et le Proche-Orient, que l’on a appelé le "Printemps arabe".
Ces mouvements ont entraîné des changements de gouvernement en Tunisie, en Egypte, en Libye et au Yémen et à des soulèvements au Bahrein et en Syrie, entre autres pays.
Des experts indépendants ou des rapporteurs spéciaux, comme M. Singh, sont désignés par le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies pour examiner et faire des rapports sur la situation d’un pays ou un thème particulier des droits de l’Homme.
Ils travaillent de manière indépendante et sans être rémunérés.
M. Singh va présenter les conclusions et recommandations finales de sa visite de 10 jours en Tunisie à une prochaine session du Conseil.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus