Bobards et déraison, ça suffit !

14 février 2006

"À compter de lundi 13, nous allons utiliser le BTI contre les larves". Samedi, nous avons applaudi à cette annonce préfectorale : enfin on allait passer à la lutte biologique et cesser d’empoisonner l’île ! Mais bernique ! hier on a continué à déverser à qui mieux mieux des pesticides. Une fois encore des enfants ont été victimes de malaises, une fois de plus des écoles ont fermé, une fois de trop on a eu la preuve que les pesticides sont dangereux pour aujourd’hui comme pour demain. L’épidémiologiste de l’armée, M. Boutin nous l’a dit : le produit tue tous les insectes et pas seulement les moustiques. Le BTI, lui, tue les larves des moustiques et seulement ces larves là. Depuis septembre, nous avons préconisé l’emploi du BTI. Depuis décembre et janvier, les plus hautes autorités recommandent l’emploi du BTI mais, malgré ces annonces, toujours pas de BTI ! Au nom de quels intérêts s’obstine-t-on ainsi dans cette voie de déraison ?
Hier, les actions pour que l’épidémie soit reconnue et la lutte biologique engagée au plus vite étaient qualifiées de manœuvre politicienne du PCR pour embêter le gouvernement. Mais aujourd’hui, quand les maires de Saint-Paul et de l’Étang-Salé refusent à leur tour de cautionner la destruction de notre écosystème, va-t-on oser servir le même bobard au gouvernement ?
Chaque jour la vérité se révèle un peu plus aux yeux des Réunionnais. De nouveaux renforts viennent soutenir la proposition des députés, des sénatrices et du Président de la Région de fournir gratuitement aux ressortissants de la CMU les moyens de se protéger et de protéger ainsi tous les autres. Chaque jour s’élargit le front de ceux qui résistent quelle que soit leur appartenance politique. Dans leur fonnkèr ils savent qu’ils n’ont que cette terre de La Réunion pour vivre et voir grandir leur descendance. Et ils s’interrogent : quand donc va-t-on enfin entendre et appliquer les propositions de bon sens des Réunionnais ?

Jean Saint-Marc

Au passage des canons anti-moustiques sur les 4x4 de la DRASS, "rentrez les jouets des enfants", et après, ne pas "manger les fruits et légumes du jardin avant 15 jours ; passé ce délai, les laver et les peler avant de les consommer", voici quelques recommandations de la DRASS extraites d’un document. Preuve que l’on continue à déverser des pesticides, au nom de quels intérêts s’obstine-t-on ainsi dans cette voie de déraison ? (photo Imaz Press Réunion)

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