Après le vote à l’assemblée

23 présidents de Régions, dont Paul Vergès, unis face à la méthode Raffarin

« La décentralisation contre les Régions ? »

16 avril 2004


Les 23 présidents de Région de gauche élus le 28 mars dans l’Hexagone et outre-mer ont publié hier un communiqué sous le titre : "La décentralisation contre les Régions ?". Ces élus président les Régions suivantes : Aquitaine, Auvergne, Bourgogne, Bretagne, Centre, Champagne-Ardennes, Franche-Comté, Guadeloupe, Guyane, Ile-de-France, Languedoc Roussillon, Limousin, Lorraine, Midi Pyrénées, Nord Pas de Calais, Basse Normandie, Haute Normandie, Pays de la Loire, Picardie, Poitou Charentes, Provence Alpes Côte d’Azur, La Réunion, Rhône Alpes.
Dans leur communiqué, les présidents et la présidente de ces Régions constatent - à propos du vote de mercredi dernier à l’Assemblée nationale - que, "loin de faire le plein des voix de son camp, le gouvernement a dû essuyer, outre les votes hostiles de toute la gauche parlementaire, l’abstention de l’UDF qui, désormais, s’inquiète elle aussi de l’adoption à la hussarde du projet de loi de décentralisation approuvé en première lecture ce 14 avril par la majorité UMP de l’Assemblée nationale".
Ils "s’étonnent de cet empressement fleurant la politique du fait accompli, alors qu’en réponse à leur demande, le Premier ministre les recevra le lundi 19 avril à Matignon et qu’ils lui exposeront à cette occasion les exigences partagées par les majorités issues du récent scrutin régional".
Les présidents "rappellent, en accord avec les agents concernés et leurs organisations syndicales, leur opposition au transfert des personnels non éducatifs des lycées, et notamment des techniciens et ouvriers de service (TOS), qui porte atteinte à l’unité du service public de l’Education nationale".
Ils "rappellent également qu’Ils ont demandé le retrait du texte portant sur les transferts de compétence et l’examen préalable de celui relatif aux modalités de leur financement".
Ils ajoutent : "Étrange conception du dialogue et de la concertation qu’illustre, aujourd’hui également, le rejet par la Commission des Lois de l’Assemblée nationale de tout amendement visant à conforter l’autonomie financière des collectivités territoriales et à garantir le financement équitable des compétences qui leur seront transférées".
Et les 23 présidents de Région de conclure : "Encore une fois, la méthode choisie par le gouvernement risque, au bout du compte, de ne laisser aux Régions qu’un choix désastreux pour les Français : revoir à la baisse le service public dû à tous ou faire flamber la fiscalité locale en subissant cet “impôt Raffarin” qui s’avance de moins en moins masqué".

Avant-hier, André Thien Ah Koon a voté pour le transfert des T.O.S. aux Régions et aux Départements. Il votera contre leur transfert en seconde lecture... Le tout après avoir “entendu” les Réunionnais expliquant qu’ils ne voulaient pas être transférés ! (Photo d’archives Kalo)


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