La bataille pour l’emploi continue

La répression comme réponse

21 avril 2006

Ils étaient nombreux à se mobiliser hier à Saint-Pierre et à Saint-Benoît pour la défense de milliers d’emplois. Objectif de la mobilisation : la tenue d’une table-ronde, proposition soutenue par les collectivités locales.
À ces Réunionnais, pour qui le seul moyen de sortir du chômage est un emploi précaire, la seule réponse de l’État est le refus du dialogue, la répression comme hier à Saint-Benoît, et une ligne de conduite : ceux qui avaient un contrat CES ou CEC n’ont qu’à demander un “contrat d’avenir”.
Il est important d’observer que personne ne suit ce jeu trompeur de l’État qui, à travers l’option du “contrat d’avenir”, cherche à renvoyer le dossier sur les collectivités. Or, parmi ceux qui avaient un CES ou un CEC, rare sont ceux qui peuvent avoir droit à un “contrat d’avenir”, car les conditions d’éligibilité sont différentes : quand un représentant de l’État dit à un travailleur en fin de CES ou de CEC qu’il n’a qu’à aller postuler pour un “contrat d’avenir” au sein d’une collectivité, c’est comme lui dire d’aller à la porte.
Cette méthode et la répression sont d’autant plus inadmissibles qu’elles visent les Réunionnais les plus vulnérables, pour qui la vie professionnelle est une alternance entre le chômage et les contrats précaires.

Par centaines, les travailleurs se sont de nouveau mobilisés hier pour l’emploi. À Saint-Benoît, la réponse à la mobilisation pacifique a été la répression.
(photo BBJ)

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