Devant les signes évidents d’une grave crise sociale

Paul Vergès alerté

12 juillet 2005

Ce n’est pas la première fois que le président de la Région tire la sonnette d’alarme. Il l’a fait à chaque fois qu’un problème grave, même sectoriel, s’est profilé à l’horizon. Mais l’alerte qu’il a lancée hier porte sur une convergence de facteurs de crise qui "mis en cohérence, donnent à voir une accélération de phénomènes qui vont surgir dans notre société". Paul Vergès ne leur donne pas six mois pour mettre tout le monde sur le pont.
Du sommet du G8 à la réforme de l’OCM-sucre, les événements récents dans le monde sont plus lourds de menaces que porteurs de bonne nouvelle. Le plus grave danger est pour les petits planteurs. "Dans l’état actuel des choses, la ruine de milliers de familles de planteurs est programmée. La seule façon de les sauver est de revoir le partage de la totalité des sous-produits de la canne", a proposé le député réunionnais au Parlement européen en déplorant "la rupture dans le front uni" causée par "des irresponsables qui s’en sont pris à la Région". La riposte ne s’est pas fait attendre et Paul Vergès la veut massive, à la mesure du danger qui guette le monde planteur.
Mais la crise couve aussi dans les collectivités, où les emplois précaires appellent une solution responsable et où les décisions budgétaires de l’Union européenne vont avoir des conséquences sur le niveau des investissements et donc sur l’emploi.
"Il faut que nos élus disent la vérité, prennent leurs responsabilités et s’engagent à élaborer un plan de développement durable", résume le président de Région dans son exercice favori : le contre-pied politique face à ceux qui utilisent déjà les signaux de crise à des fins de division.

Paul Vergès hier face à la presse.
(photo Imaz Press Réunion)

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