
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Maurice Gironcel, un vice-procureur méprisant :
7 juin 2010
Des accusations sans fondement ; un accusateur anonyme parfaitement bien renseigné et parfaitement identifiable, mais pas entendu par le tribunal, puisque pas convoqué par le vice-procureur ; un vice-procureur se moquant des personnes en détresse secourues par le Comité des fêtes ou par l’Association des élus de l’intercommunalité ; un vice-procureur bondissant sur la réponse à une question pour demander aussitôt une mise en examen ; tel est le spectacle offert par le vice-procureur. Et il faudrait croire cette affirmation : « M. Gironcel, ne croyez surtout pas que le Parquet s’acharne contre vous ».
Samedi, Témoignages a commencé de rendre compte du procès qui s’est tenu toute la journée de vendredi 4 juin devant le Tribunal correctionnel de Champ-Fleury.
Le réquisitoire du vice-procureur.
Abordant les rôles qu’il attribue à Martial Turpin et Maurice Gironcel, le vice-procureur a repris — ce qui est logique — son accusation de détournement de fonds tout en invitant le Tribunal à se pencher — hors de toute logique — sur « les ressorts invisibles », sur « la face masquée » de cette affaire.
Du jamais vu ! Le vice-procureur (désignons-le VP pour respecter son anonymat revendiqué), représente le Ministère public ayant requis contre deux personnes : Maurice Gironcel et Martial Turpin. VP a désigné le juge chargé d’instruire, à charge et à décharge, sur les 10 affaires communiquées par un dénonciateur anonyme parfaitement identifié — mais non convoqué à l’audience — par VP. Lequel VP a rédigé le réquisitoire du Ministère public puis, l’ayant remis au juge d’instruction dans sa clé USB magique, a permis qu’il se transforme aussitôt en ordonnance de renvoi signée du magistrat instructeur dont la loi dit pourtant qu’il est indépendant du Parquet ! Et, au terme de deux années d’instruction totalement indépendante bien que totalement asservie aux vues partiales de VP, voici ce VP en personne qui vient déclarer le jour du jugement qu’il requiert contre un aspect du dossier qui lui est totalement étranger, pour lequel il nous avoue n’avoir pas la moindre preuve, bref un VP jouant à Madame Soleil et qu’il faudrait croire puisqu’il a tout contrôlé dans cette affaire y compris au plus grand mépris des obligations des garanties des justiciables édictées par l’article 184 du Code de procédure pénale.
Plus fort, t’es mort !
« La maladie de Mme Duchmol ».
Lorsqu’on ne veut pas employer les termes grossiers de « M. ou Mme Ducon » mais qu’on tient à exprimer le mépris dans lequel on tient la personne qu’on veut ainsi désigner, on dit « Mme Duchnok » ou encore « Mme Duchmol ».
Martial Turpin s’est trouvé face à une très douloureuse affaire. Une dame se trouve soudain confrontée à un diagnostic établissant qu’elle souffre d’une très grave maladie qu’il faut opérer de toute urgence. Tout est aussitôt fait pour qu’elle soit prise en charge et évacuée de La Réunion pour subir une lourde intervention chirurgicale. Mais, rien n’est prévu pour sa fille de 3 ans dont elle a seule la charge. Elle sollicite l’aide de la commune. Le CCAS ne peut statuer dans le délai très court de jours. Il faut payer le billet de la petite fille. Martial Turpin décide donc de faire payer ce billet par le Comité des fêtes. Et un délit de détournement de fonds, un !
Et c’est en évoquant cela que VP s’est permis d’ironiser sur « la maladie de Mme Duchmol » qu’il qualifie de « paravent du social ».
Dans un autre cas, il parlera de « M. Bidule » mais nous a épargné de parler de M. Trucmuche.
Or, au cours des débats, les noms de ces personnes ont été abondamment cités, mais sans doute leurs consonances étaient-elles trop peu familières aux oreilles de VP, voire imprononçables ?
Une totale méconnaissance de la solidarité réunionnaise.
Cette marque de mépris pour les Réunionnais ne fut pas la seule.
Un cyclone, une case qui coule, les intempéries durent et se succèdent. La famille sinistrée fait valoir que la vie dans leur case devient impossible : tout est mouillé, le linge, les meubles, la nourriture sont avariés, les enfants enrhumés, brefs, c’est l’enfer.
La solution préconisée par VP : suivre la procédure normale et passer par le CCAS sinon dit VP « la voisine qui n’aura pas bénéficié d’un secours va se trouver placée dans une situation de rupture d’égalité, elle va avoir un sentiment d’injustice : pourquoi Untel et pourquoi pas elle ? ».
Mais Martial Turpin, lui, n’a pas — heureusement pour les malheureuses victimes d’un cyclone — la vision bureaucratique de VP ! Sans attendre la prochaine réunion du CCAS, il fournit, sur les deniers du Comité des fêtes, un bon de matériaux pour que la case soit de nouveau étanche dans les délais les plus brefs ! Et deux détournements de fonds, deux !
Ce comportement de robot est révélateur de la façon dont VP conçoit son rôle (sauf en ce qui le concerne, la violation de l’article 184 doit être dans toutes les mémoires) : y’a la loi, tu la respectes, point barre, sinon je te poursuis !
Reste le cas de la voisine présumée et du présumé sentiment d’injustice que lui allègue VP : à côté de la réalité réunionnaise, une fois de plus puisque, durant les intempéries, c’est chez la voisine — bien réelle celle-là — que la famille a trouvé refuge. Mais, tout comme les noms des Réunionnais semblent imprononçables à VP, l’idée de ce qu’est la solidarité des Réunionnais entre eux lui est sans doute tout autant étrangère. Un petit stage de terrain ne serait-il pas le bienvenu ? Ou une petite écoute de Free-Dom, KOI ou autre radio non officielle lui permettrait d’entendre comment les Réunionnais se mobilisent immédiatement pour de parfaits inconnus lorsqu’une situation de détresse est portée à leur connaissance !
Entendrons-nous un jour VP nous dire que, les dons ainsi récoltés ne transitant par une association déclarée et pourvue d’une DUP, constituent une condamnable opération de détournement de fonds ayant pour but de constituer une « caisse noire » ?
C’est bien pourtant ce qu’il reproche à Martial Turpin avoir aidé, hors des circuits officiels, « Mme Duchol et M. Bidule » !
Un affligeant analphabétisme culturel.
VP est une personne éminemment respectable, pénétrée d’esprit républicain, jugulaire-jugulaire quant à la loi, aux règlements, aux commissions devant statuer, etc., et imbue de laïcité. Il n’y peut rien, on l’a éduqué ainsi.
Mais, pour autant, il exerce à La Réunion et il serait souhaitable, minimum minimorum, qu’il sache ce qu’est la réalité culturelle de notre peuple aux noms imprononçables, ayant la solidarité au cœur et une culture si incompréhensible quand on se refuse d’accepter qu’elle puisse être l’expression d’une identité faite d’apports culturels aussi divers que riches.
Le Comité des Fêtes consacre-t-il de l’argent pour aider à une célébration hindouiste ? Et trois détournements de fonds, trois !
Et VP ne peut cacher son ébahissement lorsqu’un Réunionnais descendant d’une grande famille de « Blancs » vient lui rappeler que lui, non croyant en la religion hindouiste, est attaché à la célébration des grandes fêtes hindouistes, « cela fait partie de ma culture » affirme-t-il face à un VP manifestement stupéfait de découvrir qu’un « blanc » à la peau encore plus blanche que celle de VP puisse ainsi lui déclarer qu’existent, à La Réunion, d’autres manifestations culturelles ou cultuelles qui ne sont pas d’essence occidentale.
Et pour conclure ce chapitre, posons la question : comment peut-on juger les membres d’une société à laquelle on est si manifestement, si ostentatoirement étranger ? Où est donc la connaissance du sujet lorsqu’on applique — par réflexe — à une société une grille de lecture aussi manifestement inadaptée ? Cette ignorance est-elle la marque du mépris à l’encontre de la société réunionnaise ou bien d’une incapacité à appréhender la réalité.
Et, de grâce, que VP ne nous fasse pas le coup du : « en somme vous ne voulez pas qu’on juge des dérives condamnables », non, pas du tout, juste qu’on ne se base pas sur une réalité différente pour estimer que notre façon de réagir est hors norme alors qu’elle est profondément réunionnaise dans ces cas précis où VP croit devoir discerner « une face cachée ».
(À suivre)
Jean Saint-Marc
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