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24 juin 2008
Le procès des violences du 7 mars 1994, à l’entrée du port-Est, par lesquelles un ouvrier docker, Edmond Hilarion - dit “Théo” - est resté mutilé à vie, privé de son œil gauche, s’est ouvert hier matin à la Cour d’Assises de Saint-Denis de La Réunion. Un procès inédit où, pour la première fois dans toute la Ve République, deux gendarmes sont dans le box des accusés non pas en accompagnateurs de présumé criminel, mais en tant qu’accusés.
Le procès qui s’est ouvert hier matin à la Cour d’Assises de la rue Juliette Dodu, à Saint-Denis, est une chose inouïe, au sens littéral. C’est la première fois en France, a souligné l’un des avocats présents, que deux gendarmes, convaincus de violences commises dans l’exercice de leur fonction - une opération de « maintien de l’ordre » - comparaissent devant une Cour d’Assises.
Il a fallu douze ans de procédure, après trois renvois devant un tribunal correctionnel - qui, chaque fois, en première instance et en appel, s’est déclaré incompétent -, pour qu’enfin, une Chambre d’instruction criminelle prenne, le 17 juillet 2007 - 13 ans après les faits et 8 ans après le premier renvoi devant un tribunal “incompétent” - l’arrêt de renvoi correspondant à la vraie nature des faits, renvoyant devant la cour d’Assises de Saint-Denis les gendarmes Alain Michelot et Charles Gamet, respectivement pour violence volontaire, avec préméditation, usage d’arme et de munitions prohibées, et complicité des mêmes faits - pour lesquels ils encourent une peine de 15 années de réclusion criminelle.
Experts et témoins en vidéoconférence
Comme tous les procès d’Assises, celui d’hier a commencé dans une salle comble, par l’appel des convoqués et le tirage au sort, par le président Jean-Pierre Szysz, des onze citoyens dont neuf auront voix de déclaration (et 2 suppléants). Aux termes du tirage au sort, sept femmes et quatre hommes ont rejoint le tribunal, tandis que la salle se vidait de ceux et celles qui n’étaient pas retenus. Sur les bancs restaient les parties civiles - Théo Hilarion et la CGTR représentée par ses secrétaires Michel Séraphine, Danio Ricquebourg, et quelques dockers ainsi que des citoyens venus pour la plupart de la cité maritime.
Puis ce fut l’appel des experts, tous absents hier. Certains - enquêteur de personnalité, psychiatre, psychologue - allaient être entendus dans le courant de la journée en vidéoconférence. Le médecin réunionnais qui a examiné Théo Hilarion puis l’a opéré, en 1994, absent pour cause d’événement familial grave, sera convoqué mercredi matin. D’autres experts, en balistique notamment, seront également entendus par vidéoconférence, quatre écrans latéraux et un grand écran central ayant été installés à cette fin dans la salle d’audience.
Vint ensuite le tour des témoins. Sur les quinze cités à comparaître par l’avocat général François Basset, quatre dockers se sont présentés hier matin, pour entendre le président leur demander de ne pas assister aux audiences et de revenir mercredi matin. Tous les autres, à l’exception du colonel Guillaume - à la tête de la gendarmerie de l’île en 1994 - témoigneront par vidéoconférence.
Curieusement, Michel Séraphine - qui représente l’une des parties civiles (la CGTR), a également été cité à comparaître comme témoin, ce qui ne saurait prospérer bien longtemps puisque les témoins sont écartés des débats auxquels assistent les parties civiles. Parmi ces dernières, Théo Hilarion lui-même et des membres de sa famille.
Théo Hilarion, ainsi que l’a rappelé son avocat, Me Boniface, a reçu un tel choc le 7 mars 94 qu’il a perdu la mémoire des faits : il ne sait pas ce qui s’est passé - au-delà de ce que ses camarades ont pu lui rapporter - et attend de ce procès, comme il le demande depuis le début, « vérité et justice ».
Vérité et Justice pour Théo ?
La lecture des étapes de la procédure est venue rappeler que le crime commis sur la personne du docker Théo Hilarion a d’abord été longtemps étouffé par la « loi du silence », dont la suite des débats devra désigner les responsables - avant d’être renvoyé devant un tribunal correctionnel, pas avant l’année 2000, soit six ans après les faits.
Le parcours chaotique de cette procédure, rappelé à chacune des étapes précédentes (voir, dernièrement, “Témoignages” du 20 juin 2008) a été une fois encore souligné, avec les renvois devant le tribunal correctionnel, la condamnation de Charles Gamet pour « subornation de témoin », les appels et pourvois en Cassation à répétition de ce dernier jusqu’à l’épuisement de tous les recours et le renvoi du donneur d’ordre et du tireur, le 17 juillet 2007, devant la Cour d’Assises et un jury populaire.
Et si cette nouvelle et ultime étape (les accusés pourront faire appel, mais ne pourront pas une fois encore changer de juridiction) - si cette étape, donc, n’était encore une fois qu’un leurre ? Si les torsions des faits suggérées hier matin et les reproches mutuels que commencent à s’adresser les deux gendarmes (voir cii-après) signalaient encore un penchant aux mensonges et à la recherche de faux-fuyants ?
Lorsque le président Szysz demande aux deux accusés s’ils reconnaissent les faits, le retraité de la gendarmerie Alain Michelot acquiesce, mais le haut-gradé - il est aujourd’hui lieutenant-colonel - et donneur d’ordre présumé s’obstine à nier. Comme il le fait depuis le début.
P. David
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