Saint-Louis

Claude Hoarau : « Quand le diktat de la rigueur a bonne presse... »

5 décembre 2012

Ci-après la réaction de Claude Hoarau, maire de Saint-Louis, à l’éditorial paru dans le ’JIR’ d’hier.

« Lors de ma dernière conférence de presse, j’avais souhaité que les médias rendent compte objectivement de la situation saint-louisienne. J’avais ainsi souligné que certaines contrevérités étaient constamment répétées, dont l’affirmation d’une hausse des impôts, impôts qui n’avaient, en réalité, pas augmenté. J’avais aussi précisé que le déficit, contrairement à ce qui était claironné partout, ne s’est pas creusé ; qu’il a été, au contraire, comblé de 5 millions cette année.

 

La plupart des commentateurs ont, depuis, affiné leurs analyses. Néanmoins, on a pu constater l’entêtement, pour ne pas dire l’acharnement, de certaine "plume" peu adroite, qui continue d’asséner demi-vérités, propos polémiques et erreurs volontaires, de manière quasi-obsessionnelle...

Combat d’arrière-garde, pouvait-on penser, jusqu’à la parution, ce 4 décembre, d’un éditorial au sein du même journal, signé directement par son rédacteur en chef, Yves Montrouge. Ce “papier” sidérant, outre qu’il reprend les inexactitudes habituelles (déficit creusé, etc.), se fait l’écho des ladi-lafé les plus ineptes, élaborés dans des bureaux climatisés, bien loin de la réalité du terrain. 

Mais là où le rédacteur est pris en double flagrant délit de mensonge et de malveillance, c’est lorsqu’il affirme sans complexe que les 670 agents dont j’ai engagé la titularisation... n’ont pas été titularisés au bout de trois ans ! Alors que ces derniers ont, bien entendu, accédé au rang de fonctionnaires de la fonction publique territoriale, disposant désormais de la sécurité de l’emploi et, pour beaucoup d’entre eux, d’une retraite leur évitant de partir dans la misère, après des années de travail. C’est justement l’application de cette mesure qui a déclenché l’intervention de la Chambre régionale des Comptes...

Quel mépris pour la vérité, quel mépris pour l’action publique, quelle preuve que l’information passe, désormais, au troisième ou au quatrième rang des préoccupations de ceux qui sont censés l’assurer ! M. Montrouge compare Saint-Louis à la Grèce. On peut être partiellement d’accord avec lui : oui, on tente de me contraindre à démanteler l’action sociale. Oui, nous devons manœuvrer au-dessus d’un gouffre dont nous avons hérité. Mais il y a une différence de taille : je ne suis pas M. Papandréou, et je n’accepte donc pas sans résister les diktats des adeptes de la rigueur. Ce qui déplaît, à l’évidence, à la presse qui est à leur dévotion. »

Claude Hoarau

À propos des indemnités des élus de Saint-Louis

« La presse a rapporté que les élus n’ont pas touché leurs indemnités de novembre. Cette information est exacte. Ce qui ne l’est pas, c’est l’affirmation selon laquelle ce défaut de paiement est intervenu faute de trésorerie, alors que le budget principal, la Caisse des écoles et le CCAS disposent de la trésorerie nécessaire au règlement des salaires, des emprunts, des factures dues aux fournisseurs.

La cause en est tout autre : elle réside dans la différence de procédure mise en œuvre par le Préfet entre le premier et le second règlement d’office. Le premier règlement d’office avait été arrêté par article. Le second l’a été par chapitre, sans répartir les sommes entre chacun des articles. Le chapitre 65 (subvention) qui a été rétabli dans le 2ème règlement d’office n’a pas fait l’objet d’une répartition. L’article correspondant aux répartitions s’est donc trouvé non pourvu. La situation d’aujourd’hui résulte donc d’une interprétation d’un règlement d’office devenu caduc, qui a conduit la trésorerie à ne pas payer les indemnités. Les indemnités constituent la troisième dépense obligatoire de la municipalité. La municipalité rappelle que le maire est tenu de veiller à leur mandatement, s’il ne le fait pas, il appartient au Préfet de le faire. »

La municipalité saint-louisienne

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