L’Alliance dénonce un passage en force à la SPLA Maraïna

Didier Robert brise l’indispensable consensus

2 décembre 2010

Dans un communiqué diffusé hier, l’Alliance fait part de son indignation face à la désignation du président de Région, Didier Robert, en tant que PDG de la SPLA, par un nombre restreint d’administrateurs, tous issus d’une seule collectivité. Ce passage en force permet au président de la Région de s’octroyer un salaire de plus de 7.000 euros en pleine crise. Et il remet également en cause le consensus indispensable à la prise de décision engageant des collectivités qui méritent toutes d’être respectées. Quelles sont en effet les communes qui ont pris une délibération allant dans le sens de la décision imposée hier par un seul actionnaire de la SPLA ?

Le Président du Conseil régional a choisi un moment du court passage à La Réunion de la Ministre de l’Outre-mer, Madame Penchard, pour provoquer une réunion du Conseil d’administration de la SPLA (Société publique locale d’aménagement) ;
Il s’agissait de faire voter par la majorité du Conseil d’administration (assurée par les élus de la majorité régionale) la délibération désignant le Président de Région comme P.D.G. de la SPLA, et surtout l’autorisant à percevoir une rémunération pouvant atteindre plus de 7.000 euros.
C’est chose faite depuis hier après-midi (mardi - NDLR).

L’Alliance, dont les élus avaient protesté contre la perspective d’une telle disposition lors de l’assemblée plénière du Conseil régional, interpelle l’opinion sur ce qui vient de se passer, en pleine période de crise et de rigueur budgétaire. Avoir comme préoccupation de s’octroyer une telle rémunération payée par les contribuables régionaux et communaux est particulièrement choquant, et ce, d’autant que les charges inhérentes à la fonction de Président de Région ne permettront pas à celui-ci d’exercer réellement la fonction opérationnelle de Directeur général d’une telle structure. D’autant plus que le Président de Région est aussi Président de la Communauté d’agglomérations des Communes du Sud, Premier adjoint au Maire du Tampon et parlementaire en mission.
Par ailleurs, ce positionnement d’un PDG Président de Région n’est pas de nature à faciliter les relations entre les services des Communes et ceux de la SPLA pour l’instruction des dossiers.

Cette décision porte également atteinte à l’esprit même de la SPLA, qui rassemble la Région et des Communes, dont le fonctionnement doit être basé sur le consensus ; or, cette décision contestée a été imposée par la majorité issue des membres du Conseil d’administration de la Région.

Il en a été de même pour l’autre décision très fâcheuse qui a été prise hier (avant-hier - NDLR) et qui ramène de deux à un le nombre de représentant au Conseil d’administration des Communes entre 20.000 et 30.000 habitants (La Possession – Saint-Leu – Sainte-Suzanne).

En conclusion, l’Alliance regrette que l’esprit devant prévaloir dans la gestion d’une telle structure au profit de l’intérêt général soit mis en cause par cette intention de tutelle d’une collectivité sur les autres ; elle exprime son inquiétude pour l’avenir de la SPLA.

Didier Robert

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