Farida Bellon vit à la case familiale au quartier du Barrage. Elle ne bénéficie d’aucun soutien pour continuer ses études en coiffure. Elle frappe à la porte de nombreux salons de coiffure pour bénéficier d’un contrat d’apprentissage. À chaque fois, les employeurs rejettent sa demande. Aujourd’hui, elle est contrainte de s’inscrire au sein d’un centre de formation professionnel privé. Depuis 4 ans, elle a déposé sa demande à la Mairie pour un CES. Elle attend toujours.

Une jeunesse délaissée

Vincent Patouma prend la parole et insiste "sur le manque d’ambitions des élus de la majorité pour ce canton. Aujourd’hui, les jeunes issus de familles modestes se trouvent en situation d’échec. Ils ne peuvent se projeter dans l’avenir par manque de moyens. Ils se retrouvent devant le lycée en période scolaire. Voilà leur seule distraction. Certains d’entre eux sont sur le chemin de la petite délinquance. Malgré tout, d’autres ne baissent pas les bras et accordent un peu de leurs temps pour du bénévolat dans les écoles".

Nou vwa a zot an foto

De nombreuses personnes réunies hier matin n’ont jamais rencontré "ni le maire, ni le premier-adjoint et ni le conseiller. Nou vwa a zot an foto", disent-ils. Selon eux, "ces élus accordent très peu d’importance aux personnes âgées". Lors de porte à porte, ils assistent impuissants à des scènes terribles. "Un malade nous accueille dans sa maison poussiéreuse. Deux autres, un cloué au lit et un autre se déplaçant en fauteuil roulant, sont soignés par leur sœur", déplorent-ils. Ils s’interrogent sur l’efficacité des services sociaux de la municipalité saint-pauloise. Il signale "l’absence de médecin de garde et de pharmacie ouverte le week-end".
Au fil des portes à portes et des meetings, les électeurs(trices) du 4ème canton se sentent écoutés et partagent les idées émises par Jean-Marc Gamarus. Ce militant syndical défenseur de la cause des plus nécessiteux appelle "les 11.317 électeurs du 4ème canton à voter pour un véritable changement ce dimanche".

Jean-Fabrice Nativel

"Je reste serein"

À une journée du second tour de l’élection cantonale partielle du 4ème canton de Saint-Paul, Jean-Marc Gamarus, le candidat du PCR, soutenu par le Parti socialiste, le Mouvement La Réunion Autrement, le Mouvement de la Gauche Écologiste et de nombreux amis, sympathisants et militants, reste serein. "Ma priorité, c’est de mettre la politique au cœur de la solidarité", réaffirme-t-il. Sur le terrain, il se trouve face : "à une population composée majoritairement de familles à faibles revenus, à des agriculteurs volontaires et dynamiques mais très inquiets en raison des menaces qui pèsent sur le monde agricole, à des jeunes délaissés, sans emplois, sans loisirs, sans points de rencontre, à des personnes âgées éloignées de toutes activités et des soins, à des familles en très grandes difficultés, à une politique de la petite enfance sans relief, à une politique de prévention à mettre en place, à la nécessité de construire un collège". Cette réalité ne laisse pas Jean-Marc Gamarus indifférent. Pour la changer, il appelle les électeurs(trices) de 4ème canton à sanctionner cette politique "d’abandon".

Emmanuel Séraphin, candidat au 3ème canton de Saint-Paul

"Un nouveau souffle" pour la ville de Saint-Paul

Selon Emmanuel Séraphin, "à Saint-Paul, la population est au service des politiques". "Lors de cette élection, du personnel communal a placardé les affiches de Gilbert Mardenalom tout en subissant des pressions". "Au premier tour, même les candidats de la droite s’opposaient au candidat de la majorité municipale", insiste-t-il. Pour Emmanuel Séraphin, "ce canton et la ville de Saint-Paul ont besoin d’un nouveau souffle et d’une nouvelle dynamique". Il appelle "les abstentionnistes et les forces de progrès à voter pour une autre politique".