Meeting de l’Alliance à Terre-Sainte à Saint-Pierre

« Amplifier dimanche l’avance obtenue au premier tour »

27 mars 2004

Rien n’arrête la dynamique de la victoire. Malgré les menaces et les pressions, les tentatives d’intimidation, l’Alliance a tenu meeting hier soir à Terre-Sainte (Saint-Pierre).

Tour à tour, les différentes composantes de l’Alliance ont pu s’exprimer et argumenter, comme c’est le cas à chacune des prises de parole de l’Alliance depuis le début de la campagne. Ainsi, Christine Soupramanien (MRC) appelait les personnes présentes à ne pas se laisser intimider, à résister aux pressions exercées par les partisans de Michel Fontaine à Saint-Pierre.
"Oui, les socialistes sont là", lançait Denise Caro (PSR), qui rappelait que sur la liste de l’Alliance, la sensibilité socialiste était présente par l’intermédiaire de PSR, de l’UDSR ou encore du MRA d’Alain Armand. Autant de raisons de faire confiance à cette liste que d’aucuns voudrait résumer à une liste PCR, ce qui est évidemment faux. Denise Caro le soulignait en rappelant le slogan qui figure sur les affiches de l’Alliance : "Son expérience, notre force", à propos du président Paul Vergès. Dimanche dernier, rappelait la responsable de PSR, "les Réunionnais ont montré qu’ils sont un peuple fier, qui lève la tête. Seule la liste de l’Alliance est capable de s’opposer avec force à la politique de casse sociale de Raffarin. Dimanche, il faudra donner un signal fort au gouvernement", concluait Denise Caro.

"Son expérience, notre force"

Cette mobilisation anti-Raffarin, Christophe Payet, député-maire de la Petite-Île, l’a constaté également dans sa propre commune où, rappelle-t-il, dimanche dernier, l’Alliance est arrivée largement en tête avec près de 50% des suffrages. Mais, poursuivait Christophe Payet, le combat est loin d’être terminé. "Il nous faut continuer à expliquer, convaincre nos amis, nos proches, notre famille de l’importance du scrutin de dimanche. Chaque voix comptera, car la liste qui arrivera en tête, fut-ce d’une voix, aura la majorité des sièges dans le futur Conseil régional".
Comme il l’a déjà dit à maintes reprises depuis le début de la campagne, Christophe Payet a rappelé une fois encore que socialiste il est, socialiste il reste. "L’Alliance, une liste PCR ? Comptez-vous mêmes, chers amis ! C’est au contraire une liste d’union, de rassemblement, avec différentes composantes politiques qui veulent construire ensemble La Réunion des prochaines années avec le président Paul Vergès, pour lequel j’ai un grand respect, par rapport à ce qu’il a fait pour La Réunion".
Pour Christophe Payet, le score de l’Alliance (49%) et de la liste Vergoz (20%) à la Petite-Île montre bien que si l’union avait été faite dès le premier tour, la gauche l’aurait alors emporté. "Je l’avais dit à Michel Vergoz", soulignait Christophe Payet qui concluait son intervention en ces termes : "En tant que socialiste, membre fondateur du PS à La Réunion, je lance un appel à l’électorat socialiste de Saint-Pierre et de La Réunion pour que dimanche, il fasse le choix de la liste de l’Alliance, et qu’il conforte l’avance obtenue au premier tour".

"Faire un triomphe à la liste de l’Alliance"

Comme il l’avait fait la semaine dernière, Julien Ramin, ancien conseiller général de Terre Sainte, a pris lui aussi la parole pour rappeler qu’il a toujours été un partisan de la non-violence et qu’il dénonçait les pressions et les menaces. "Quand j’entends M. Bénard dire de Paul Vergès qu’il est un dictateur, qu’il veut un régime totalitaire, je me dis que la droite n’a pas d’arguments, pas de projet, pas de programme. La liste Raffarin est d’accord avec tout ce qu’a fait le gouvernement et elle le sera encore demain. Et il n’y a qu’une seule liste capable de dire non à la politique antisociale de Raffarin : celle de l’Alliance", concluait Julien Ramin.
Pour Élie Hoarau, dimanche, le choix est clair : la liste de l’Alliance est arrivée en tête avec 94.000 voix, soit 24.000 voix d’avance sur celle de l’UMP-Raffarin. "Mais la bataille n’est pas terminée, et il faut faire un triomphe dimanche à la liste de l’Alliance", ajoutait Élie Hoarau. Et ce, malgré ce que l’on peut voir chaque jour sur Saint-Pierre : menaces, pression, chantage, intimidations, distributions de bons de 30 euros, pressions sur le personnel communal, les CES, les CEC. "Mais dans l’isoloir, chacun est libre de choisir", rappelait Élie Hoarau qui concluait en rappelant que "le maire de Saint-Pierre a mis tout son poids dans la bataille. Dimanche dernier, l’Alliance était en tête à Saint-Pierre avec 1.804 voix d’avance sur la liste UMP. La défaite de Bénard à Saint-Pierre, c’est la défaite de Michel Fontaine".

S.D.


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