Élection cantonale de Saint-Pierre

Amplifier la dynamique autour du candidat de l’union : Élie Hoarau

24 novembre 2007, par Manuel Marchal

Demain, c’est le deuxième tour de l’élection cantonale de Saint-Pierre. Les porte-à-porte et les réunions d’information témoignent de la dynamique du rassemblement autour du candidat de l’union la plus large, Élie Hoarau. Face à lui, un maire qui a fait le plein de voix au premier tour et qui n’a pas réussi à être élu malgré tous les moyens dont il dispose. Amplifier la dynamique de l’union créée dès le premier tour est un enjeu du scrutin de demain.

La rénovation de la Ravine-Blanche, le désenclavement du KM 3, la redynamisation de la Ligne-Paradis, une piscine à la Ligne des Bambous, une école maternelle à Condé-Concession, la création de la Faculté de médecine à Saint-Pierre, le désenclavement des Hauts du Sud, le développement du Syndicat mixte de Pierrefonds, trouver une solution alternative à la construction d’un incinérateur : autour de ces propositions, Elie Hoarau a réalisé un large rassemblement.
Face à lui, le Maire de Saint-Pierre use massivement de ses pouvoirs.
Dans le cas d’une élection cantonale partielle, il est exceptionnel que le candidat soutenu par le maire soit mis en échec. Lors de la précédente élection de ce type qu’a connu La Réunion, c’était à Saint-Joseph, le candidat présenté par la municipalité l’a emporté largement dès le premier tour avec plus de 73% des voix. Dans ce contexte, l’échec de Michel Fontaine est indiscutable. Dimanche dernier, il a été mis en minorité. Par ailleurs, il était le candidat unique de son camp, soutenu par plusieurs dirigeants de la droite à La Réunion : Nassimah Dindar, Didier Robert et Jean-Paul Virapoullé. Il a donc fait le plein de voix. Sa situation n’en est donc que plus fragile. Sa seule réponse au verdict des urnes a été d’intensifier le recours à des méthodes du passé sur le terrain. Pas de projet de développement pour convaincre, mais des promesses et des gestes pour tenter de susciter la reconnaissance du ventre. Une tactique qui vise à profiter de la précarité dans laquelle vivent de trop nombreux Réunionnais.

Le changement au Conseil Général

L’échec du maire de Saint-Pierre au premier tour est la première victoire de la dynamique de l’union. Dès le premier tour, Elie Hoarau était le candidat soutenu par un large rassemblement : PCR, PS, Verts et PSR. Au lendemain du premier tour, il a reçu le soutien de Jean-Claude Soupramanien, candidat du MRC. Le rassemblement s’est donc élargi, la dynamique d’union en sort renforcée.
Ce rassemblement est porteur de changement à Saint-Pierre et au Conseil Général. À Saint-Pierre, le projet d’Elie Hoarau veut redynamiser la vie dans des quartiers abandonnés depuis l’élection de Michel Fontaine à la Mairie.
Au Conseil Général, Elie Hoarau veut que les compétences de la collectivité soient utilisées pour développer le Sud. Le Conseil Général a la responsabilité de la politique de santé, Elie Hoarau va lutter pour implanter une Faculté de médecine à Saint-Pierre. Le Conseil Général est responsable du Plan d’élimination des déchets ménagers, il doit rechercher une solution alternative à l’incinérateur, Elie Hoarau va batailler pour cela. La construction des routes départementales est aussi une compétence du Département. C’est pour cela qu’Elie Hoarau demandera la création d’une route de moyenne altitude pour désenclaver les Hauts, des Lianes ou Ouaki, et d’un deuxième pont à l’Entre-Deux. Le candidat de l’union la plus large veut également sauver et dynamiser un outil structurant pour le Sud, il s’agit du Syndicat mixte de Pierrefonds.
Ces projets suscitent à Saint-Pierre un grand intérêt. Ils sont des bases essentielles du développement du Sud. Elles rassemblent, comme l’a montré le résultat de dimanche dernier et l’élargissement de l’union entre les deux tours.

Envoyer des messages forts

Une union qui vise également à créer un large front pour faire entendre l’opposition des Réunionnais aux mesures anti-sociales prises à Paris. « Nous devons nous mettre ensemble parce que le peuple souffre », a en effet affirmé Patrick Lebreton, le député maire PS de Saint-Joseph, lors d’un meeting de l’union.
Car ce sont les plus démunis qui paient le plus une politique de désengagement de l’Etat, cautionnée par Michel Fontaine : franchise médicale, franchise judiciaire, diminution du nombre des emplois aidés, stagnation des crédits du logement social, baisse des crédits du passeport mobilité pour les étudiants contraints de suivre des études à l’extérieur...
Dimanche, les électeurs ont la possibilité de porter plusieurs messages forts. Tout d’abord celui de donner un coup d’arrêt à une politique de casse sociale approuvée par Michel Fontaine et mise en pratique à Saint-Pierre.
Les citoyens ont également le moyen d’exprimer leur refus de voir persister les méthodes du passé dans les campagnes électorales en sanctionnant Michel Fontaine.
Enfin, et c’est un point très important, ils amplifieront la dynamique de l’union créée dès le premier tour en faisant triompher le rassemblement autour de l’essentiel : le développement du pays. Une dynamique est en marche, elle puise sa force dans l’union la plus large pour faire aboutir un projet partagé pour sortir de la crise.

M.M.


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