La section communiste du Tampon et les prochaines élections

« Emploi, logement et pouvoir d’achat en première ligne »

17 décembre 2007, par Manuel Marchal

Samedi, la section communiste du Tampon a donné son point de vue sur la situation politique dans cette commune à quelques mois des élections. Emploi, logement et lutte contre la vie chère sont les piliers du programme que la section PCR défendra dans un esprit d’ouverture vers toutes les bonnes volontés pour placer Le Tampon sur le chemin du développement.

La section communiste rappelle que contrairement à ce que Didier Robert veut faire croire, il est pour la casse sociale et contre l’augmentation du pouvoir d’achat des Réunionnais. La preuve, il vote les franchises médicales.
(photo M.M.)

L’emploi, le logement et le pouvoir d’achat : trois thèmes qui seront au cœur de la campagne électorale à La Réunion, et au Tampon en particulier.
En effet, cette commune est dirigée par un parlementaire UMP qui vote sans discuter toutes les mesures qui réduisent le pouvoir d’achat des Réunionnais. C’est notamment le cas des franchises médicales. Dans un tract diffusé à 6.000 exemplaires, la section PCR démasque Didier Robert. Les franchises médicales, ce sont 850 millions d’euros pris dans les poches des plus pauvres, rappelle Yves Grondin, « pendant ce temps, le gouvernement donne 15 milliards d’euros au grand patronat, c’est le paquet fiscal ». Et de souligner que la baisse des prix des médicaments ne fera pas diminuer d’un centime la vie chère, ce qui n’est pas le cas des franchises médicales. Au contraire, la diminution du prix de vente des médicaments, ce sont 700 emplois menacés à La Réunion.

Stopper la casse sociale

Denis Irouva rappelle que cette casse sociale a eu des répercussions concrètes. La diminution des recettes de l’Etat par le biais des exonérations s’est traduite par une diminution des crédits de la santé publique. Conséquences : les décès liés à la canicule en France, et au chikungunya à La Réunion.
L’enjeu de l’élection n’est pas seulement municipal, c’est aussi au parlementaire UMP qu’il faut barrer la route. Car Didier Robert vote contre l’intérêt général des Réunionnais.
Au Tampon, cette politique de casse sociale est celle de la municipalité. Concernant le logement social, « le maire, chargé de faire respecter la loi, refuse de l’appliquer. Il préfère faire payer une amende par les Tamponnais parce qu’il refuse que la commune atteigne le seuil légal de 20% de logements sociaux ». « Quand on passe dans les quartiers, on voit des logements insalubres avec à l’intérieur des familles qui vivent dans des conditions indignes », précise Marylène Berne, « la commune doit être solidaire vis-à-vis des plus démunis, or, le CCAS a des moyens limités ». « Quand Didier Robert cible sur l’accession à la propriété, il élimine une grande partie de la population qui n’a pas les moyens de devenir propriétaire », poursuit Philippe Berne.

Pour le développement

Concernant l’emploi, Didier Robert a voté pour la suppression des emplois aidés, rappelle Yves Grondin. Et au Tampon, la section communiste constate que mise à part une hausse récente de la présence d’employés communaux en contrat précaire sur le terrain, la municipalité n’a pas de projets pour transformer en emplois les atouts du Tampon.
« Le Tampon est à l’écart du Parc National des Hauts », déplore Philippe Berne. Le Parc National est pourtant un outil qui peut drainer de l’activité. Un signe révélateur de ce gaspillage : les trois kiosques de La Plaine des Cafres, « ouverts à tous les vents ».
Porteuse d’un projet pour faire reculer la misère qui touche les plus démunis au Tampon, la section communiste lance un appel à toutes les bonnes volontés pour placer la commune du Sud, peuplée de 60.000 habitants, sur le chemin du développement.

Manuel Marchal


Associations : Rompre avec une gestion élitiste

Force est de constater que la politique sportive de la municipalité est fortement élitiste. Elle subventionne le club de football de la Tamponnaise à hauteur de 890.000 euros, souligne Rose-May Gibralta. Il ne reste que des miettes pour les autres associations, en particulier celles qui militent pour démocratiser la pratique sportive.
La section communiste du Tampon lutte pour que le monde associatif puisse participer pleinement à la bataille pour la cohésion sociale. Cela passe par une rupture avec ce que font les municipalités qui se succèdent. Ce qui veut dire réorienter les subventions afin de garantir l’équité entre tous les acteurs du monde associatif.


Relancer la Rocade Sud du Tampon

Concernant l’aménagement du territoire, la section communiste compte relancer un projet que Didier Robert a interrompu : la Rocade du Tampon.
Philippe Berne rappelle que l’emprise de cette future route est pourtant là. Les Tamponnais paient le prix de ce choix. Tout d’abord, en termes de qualité de vie, car le projet alternatif proposé par la majorité municipale ne pourra pas être réalisé avant 15 ans. Ce qui veut dire que les Tamponnais risquent d’être condamnés aux embouteillages jusqu’au moins 2020, englués dans un plan de circulation inadapté.
Ensuite, en termes d’activités économiques, le chantier de la Rocade aurait pu créer un total de 300 emplois pour un investissement de 100 millions d’euros. Didier Robert a dit non à ce projet.
Remettre ce projet sur les rails, revoir le plan de circulation et effectuer des travaux sur les routes départementales sont les projets portés par la section communiste du Tampon.


La section PS part seule

Au Tampon, la section du PS s’est prononcée contre l’union au premier tour aux Municipales et aux Cantonales. La section communiste prône une union qui va bien au-delà du désistement républicain au second tour. Elle rappelle que lors de la dernière Cantonale partielle de Saint-Joseph, l’union dès le premier tour a permis la victoire du candidat des forces de progrès. Pour le moment, sa proposition n’a pas été entendue.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus