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D’une mandature à l’autre : l’emploi
18 mars 2004
L’Alliance a donné la priorité absolue à l’emploi. Elle va mettre en place une véritable stratégie de développement économique. Celle-ci opère simultanément sur quatre fronts différents : le développement de l’économie dite concurrentielle avec l’ouverture de nouveaux marchés par le développement des activités exportatrices, le co-développement ; la reconquête du marché intérieur ; la consolidation du secteur de l’économie solidaire ; et une action sur le secteur public.
L’Alliance a donné la priorité absolue à l’emploi. Elle va mettre en place une véritable stratégie de développement économique. Celle-ci opère simultanément sur quatre fronts différents : le développement de l’économie dite concurrentielle avec l’ouverture de nouveaux marchés par le développement des activités exportatrices, le co-développement (voir notre édition de mercredi) ; la reconquête du marché intérieur ; la consolidation du secteur de l’économie solidaire ; et une action sur le secteur public.
Les efforts précédemment engagés devront être poursuivis et amplifiés. Les mesures de défiscalisation, contenues tant dans la loi d’orientation pour l’outre-mer que dans la loi programme, ont amélioré l’environnement des entreprises.
Seul problème : il n’y a pas eu d’évaluation des dispositifs, notamment celui contenu dans la LOOM. Paul Vergès, au moment de la discussion sur la loi programme, avait présenté un amendement demandant qu’il soit « procédé à une évaluation, notamment en terme de création d’emploi, des exonérations de cotisations sociales patronales » prévues par la LOOM. « Comme pour la loi d’orientation, ce texte privilégie les exonérations de charges et la défiscalisation pour relancer l’emploi outre-mer. Puisque cette loi de programme porte sur les quinze prochaines années, il est logique de procéder régulièrement à une évaluation de ces mesures. Un comité avait été prévu par la loi d’orientation mais il ne s’est jamais réuni » avait alors expliqué le sénateur réunionnais. Brigitte Girardin avait repoussé l’amendement. Ce qui est fort regrettable.
Toujours est-il qu’outre ces mesures, d’autres ont été mises en place par la Région (voir notre édition du lundi 15 mars).
Tout n’est pas résolu pour autant. Des entraves existent et appellent des mesures adaptées. Le coût du crédit reste élevé. Le coût du foncier est lui aussi élevé. Le coût des intrants est énorme. La dotation dite de continuité territoriale n’a pas pris ce facteur en compte. Malgré les sollicitations des parlementaires progressistes réunionnais.
Néanmoins, cette reconquête du marché intérieur connaît une marge de progression importante.
Par exemple pour l’agriculture. Il serait totalement utopique de penser que La Réunion arrive à l’auto-suffisance alimentaire, mais il est tout à fait possible de reconquérir des parts de marché intérieur, en répondant à la demande, non pas l’importation de produits, mais par la production locale. On peut tout à fait imaginer que des contrats soient signés entre producteurs (ou leurs regroupements) et grandes surfaces, ou entre producteurs et gérant d’entreprises de restauration collective (cantines scolaires ou d’entreprises et administrations).
Et tout cela ne va pas à l’encontre de ce que l’on appelle l’agriculture raisonnée ni à l’encontre de l’agriculture biologique.
« La préservation et l’amélioration d’un service public de qualité est le socle du développement » explique l’Alliance.
Et il existe un constat partagé : La Réunion compte des retards importants. Et les besoins engendrés par la progression démographique sont considérables. « Un plan de rattrapage des postes dans tous les secteurs du service public est décisif. Il doit être effectué sans délai, notamment dans les secteurs de l’Éducation nationale et de la Santé ».
En effet, dans les quinze ans à venir, La Réunion comptera 200.000 habitants de plus. L’Île sera donc confrontée à une considérable augmentation du nombre de jeunes qui vont entrer dans la vie active. Certes, les conseils généraux et le conseil régional font d’énormes efforts pour les accueillir, mais cela ne peut suffire. Ainsi, La Réunion qui n’avait qu’un seul lycée en 1960 en compte 42 à l’heure actuelle et, à terme, plus de 60.
Le plan de rattrapage - qui n’a pas tout rattrapé - s’est arrêté en 2002, le déficit en poste, déjà conséquent, s’aggrave. « Les syndicats estiment qu’il manque encore plus de 2.000 postes pour l’académie » soulignait Huguette Bello lors d’une conférence de presse au moment de la rentrée scolaire. Uniquement pour les enseignants.
En ce qui concerne les étudiants, la situation est tout autant explosive : ils sont aujourd’hui 11.000, dont 1.000 étrangers, mais, d’après le schéma des services collectifs du rectorat, ils devraient dépasser 30.000 dans 20 ans. Cette situation géographique pose le problème des équipements autant dans le primaire que le secondaire et le supérieur mais aussi celui du rattrapage du nombre de postes d’encadrement.
Quant aux non enseignants, la suppression des dispositifs d’aides éducateurs et de maîtres d’internat et surveillant d’externat (MI-SE) a aggravé une situation difficile. L’académie a été dotée de 416 postes temps plein d’assistant d’éducation, auxquels il faut rajouter les 30 postes issus de la “rallonge” donnée par le gouvernement, ces fameux 4.000 postes d’assistants d’éducation. En tout, 619 postes à temps plein. Et il n’y aurait que 2/3 des demandes émanant des anciens aides éducateurs qui auraient été prises en compte.
Sans compter un autre problème de taille : celui des TOS (voir nos précédentes éditions).
La même analyse peut être faite dans le domaine de la santé. Un article du “Monde” daté du 28 janvier 2003, montrait que en 1999, l’union européenne comptait en moyenne 3,6 médecins pour 1.000 habitants.
Parmi les 141 régions pour lesquelles des données sont disponibles, 9 d’entre elles disposaient de moins de 2 médecins pour 1.000 habitants : il s’agissait de trois départements d’outre-mer de la France, la Guyane française (1,4), la Guadeloupe (1,8) et La Réunion (1,9), du Burgenland (1,7), du Voralberg (1,8) et de l’Oberösterreich (1,9) en Autriche, de l’Alentejo (1,5), des Açores (1,5) et de Madère (1,7) au Portugal. L’ordre national des médecins a tiré la sonnette d’alarme : le nombre de médecins ne sera pas suffisant dans les années qui viennent. À La Réunion, qui connaît déjà un déficit, la menace est encore plus grave, au vu de la progression démographique.
Sans compter qu’il manque déjà des infirmières et des professionnels autres secteurs para-médicaux.
Si tout cela n’est pas directement de la compétence du Conseil régional, il est néanmoins primordial que cette réalité soit prise en compte. Et que l’on mette en place une équipe capable de faire face au rouleau compresseur gouvernemental, d’exiger des mesures adaptées à la réalité de l’île. Cette dimension, c’est celle de la liste de l’Alliance.
Des menaces sur les retraites dans la fonction publique
Avec la réforme du système des retraites, on a assisté à un allongement de la durée de cotisations. Dans la fonction publique, la durée du travail passera progressivement de 40 à 42 annuités de travail.
Les conséquences sont graves pour La Réunion. On a assisté à des départs en retraite importants.
Mais il n’y a pas que cela qui alerte les fonctionnaires réunionnais. Notamment ceux qui se avancent vers l’âge de la retraite.
À plusieurs reprises, lors de débats parlementaires, il a été question de leur situation et de la nécessité de remettre en cause certains acquis. Il a souvent été question, de rediscuter de l’indexation de 35% des pensions de retraite. Une discussion qui aurait pour objectif sa suppression. Tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale. Une position avait alors été adoptée : il fallait tout remettre à plat, un rapport allait être rédigé. Il devait être remis début 2004. Pour des raisons évidentes, il le sera... après les régionales. Dans les projets de réforme du gouvernement, il y a fort à parier que l’on retrouve quelque chose sur la retraite des agents de l’État exerçant outre-mer.
Dossier : Dominique Besson
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