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Cantonales de Saint-Paul
26 mars 2004
o 4ème canton
Jean-Marc Gamarus veut renforcer le front anti-casse sociale
Dans le 4ème canton de Saint-Paul (Saline, Hermitage...), où neuf candidats étaient présents au premier tour, c’est Jean-Marc Gamarus, un syndicaliste, qui va affronter au second tour le candidat UMP dans ce canton des hauts de Saint-Paul, dont le conseiller sortant était Julien Ramin (PCR), membre d’une opposition très minoritaire au sein d’une assemblée dominée par l’UMP.
Cette majorité écrasante au Palais de la Source est associée au déclin du bourg de la Saline qui a accompagné la fermeture de l’usine de Vue-Belle. Comme à Saint-Leu après la fermeture de Stella, le quartier est sinistré et son délitement social a été encore accentué par les effets de la politique gouvernementale. C’est sans doute pourquoi, bien que placé en tête, le candidat UMP (2.272 voix) ne totalise que 34% des suffrages (20% des inscrits), en dépit de la mobilisation de la logistique d’une des plus grosses communes de l’île. Les observateurs notent aussi que le candidat de la mairie a pratiquement fait le plein de ses voix.
Jean-Marc Gamarus, arrivé en deuxième position (1.301 voix), garde entier l’espoir de remonter son retard de voix. "Sur 11.149 inscrits, il y a eu 3.899 abstentionnistes. Avec les 3.056 voix des sept candidats qui ne sont plus dans le second tour, cela fait plus de 6.900 voix mobilisables", commente Jean-Marc Gamarus, confiant dans les explications apportées sur la politique antisociale du gouvernement. "Le front anti-casse sociale fait trois fois plus de voix au premier tour que Teddy Soret", ajoute-t-il, à l’appui d’une démonstration sur les chances respectives des deux candidats de mobiliser les abstentionnistes. Dans ce front “anti-casse sociale”, Jean-Marc Gamarus a reçu le soutien de quatre autres candidats du premier tour.
Cette mobilisation donne plein espoir au syndicaliste dans son combat pour "dynamiser la Saline". Son projet comporte une transformation des ruines de l’usine en pôle d’animation socioculturelle ; la création de structures de proximité, surtout en faveur de la petite enfance et des personnes âgées, pour lesquelles il propose un suivi permanent. Il veut aussi faire la transparence sur les emplois aidés et le logement social, durement freiné à Saint-Paul, malgré l’étendue de la commune (24.000 hectares), par l’absence de réserve foncière (62 ha). Son programme repose sur "plus de solidarité, plus de soutien à l’agriculture et de structures polyvalentes pour l’animation des quartiers". Il se battra au Conseil général pour un quatrième collège (Tan Rouge/Saline les hauts) et pour la création d’une gare routière de transit dans les hauts, pour limiter les flux descendants/ascendants.
Jean-Marc Gamarus a le soutien de la députée Huguette Bello, qui hier, a appelé les habitants de la Saline à "exercer leur droit de vote" pour renforcer au Palais de la Source un groupe d’opposition déterminé à défendre les droits des érémistes, des personnes âgées, des handicapés et de tous ceux qui ont besoin des subventions aux associations pour déployer une action sanitaire et sociale.
o 1er canton
Hary Mardenalom ne doute pas de la victoire
Dans le 1er canton aussi, le candidat de la Mairie, qui n’est autre que Jean-Marc Bénard, le frère du maire de Saint-Paul et tête de liste UMP aux régionales, semble avoir l’avantage à l’issue du premier tour. Mais cet affichage mathématique, comme dans le 4ème canton, est peut-être trompeur.
"3.200 électeurs ont dit non à la candidature de Jean-Marc Bénard", a déclaré Hary Mardenalom en dénonçant ceux des candidats qui, après avoir mené une campagne anti-Bénard et anti-UMP, "finissent par signer un papier appelant à voter Bénard dimanche. Quel a été le prix de ce reniement ?", a demandé le candidat socialiste soutenu par l’Alliance, en rendant hommage au candidat Éric Gangama (422 voix).
"Lui, au moins, il a tenu bon", a ajouté Hary Mardenalom. Il sait que la dynamique de l’Alliance peut le faire progresser. "En politique comme ailleurs, c’est le respect qui compte", a-t-il dit pour expliquer qu’à son sens, Paul Vergès a eu raison de ne pas démanteler la liste de l’Alliance. Aux électeurs de Saint-Paul, son message est : "Ne cédez pas aux pressions, aux magouilles et autres manœuvres entamées par des élus qui “découvrent” la misère des Saint-Paulois pendant la campagne électorale".
La députée de la circonscription, Huguette Bello, a appelé à renforcer le front des 55% d’électeurs qui, au premier tour, se sont prononcés contre Jean-Marc Bénard. La léthargie de la majorité du Conseil général appelle un souffle nouveau : pour relancer la politique de la petite enfance et du logement. Enfin, Hary Mardenalom a souligné qu’en tant que socialiste réunionnais, il n’est "ni du courant Hollande, ni Montebourg, ni Emmanuelli"... "Je suis du courant Payet, Bertile et Mardenalom unis", a-t-il dit en répétant que "la fédération socialiste n’a pas le monopole du vote socialiste".
o 3ème canton
Avec François Léa, chasser les élus fantômes
Comme dans les autres cantons saint-paulois, le candidat UMP soutenu par la mairie a une avance mathématique (2.581 voix, soit 34% des suffrages exprimés) qui n’efface pas l’échec politique de sa mise en ballottage.
Dans le 3ème canton, l’adversaire de Gilbert Mardenalom (le frère de l’autre, version UMP) est un nouveau venu en politique, repêché (il n’atteint pas la barre des 10% des inscrits) parce qu’il arrive en tête - avec 1.099 voix et 14% des suffrages exprimés - des sept candidats qui espéraient ravir son siège de conseiller général sortant.
François Léa est éducateur sportif, professeur de karaté et très impliqué dans ses contacts avec les jeunes. Il a reçu le soutien du socialiste Apaya-Gandabaya - qui dans un communiqué appelle à "sanctionner le représentant de l’UMP sur le 3ème canton..." -, de Clovis Pavaye, Jocelyn Flahaut et Félix Puylaurent.
Seul Marcel Lebon, très opposé à l’UMP dans sa campagne et sans doute gêné aux entournures par le ralliement à l’UMP de son mentor Edmond Lauret (liste Réagir aux régionales), n’a pas donné de consigne de vote. Les électeurs sont libres...
François Léa veut s’impliquer au Conseil général dans l’action en faveur des plus démunis, en particulier de la jeunesse. Il dénonce "le mépris" dans lequel est tenue la population du canton par des élus qui n’y tiennent aucune permanence. "Ce sont des élus-fantômes", accuse-t-il, en se donnant pour ligne de conduite "le respect de la personne, quels que soient ses choix... et le respect de la population".
Son programme pour le 3ème canton est "un combat pour la proximité" appuyé sur la création de “centres pédagogiques” ou centres de ressource pour les activités de lecture et les pratiques culturelles, artistiques et sportives. Il a aussi le projet d’une “plate-forme de formation des mères de famille”, pour faciliter la garde des enfants. Il veut s’attaquer à l’inactivité des jeunes et instaurer un accompagnement scolaire pour les enfants des hauts. Il a une proposition à faire pour permettre à des petits propriétaires de terrain de construire sur les lopins de terre impropres à l’agriculture : une façon d’aider à la décohabitation des familles des hauts, dans un contexte très défavorable à la construction de logements. Il pense qu’il faut aider davantage l’agriculture, et propose la création d’une zone artisanale, pour créer de l’emploi. Arrivé au 1er tour sans étiquette, François Léa essaie "de rassembler en défendant une cause : celle des plus déshérités". C’est ce qui a favorisé son rapprochement avec l’Alliance, qui lui apporte son soutien dans ce second tour.
Comptes-rendus :
Pascale David
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