Débat sur Antenne Réunion

La femme est l’avenir de l’Homme et l’Alliance celui de La Réunion

26 mars 2004

Dernier débat électoral avant le 2ème tour sur Antenne Réunion hier : celui qui a - enfin - donné aux femmes la possibilité de s’exprimer.
Premier constat : Catherine Gaud, de la liste de l’Alliance, n’a pas eu besoin de consulter des notes. Elle sait pourquoi elle s’est engagée dans le domaine politique. Elle connaît les difficultés de La Réunion. Elle maîtrise parfaitement les sujets et a suffisamment de hauteur d’esprit pour pouvoir contrer les attaques perfides lancées contre elle. Et des attaques, elle en a subies. Des attaques intolérables parce que portant non sur ses convictions mais sur sa personne. Des procès d’intention. Des accusations qui n’honorent malheureusement pas celles qui les ont lancées. Tout comme elle a subi les attaques lancées contre le PCR et Paul Vergès. (voir encadré)
Mais Madame Vidot a eu raison sur un point. Sur un seul point : elle fait bien de la politique comme les hommes et notamment ceux de son parti, à commencer par la tête (et la queue) de liste. Mais est-ce bien là ce que l’on devrait appeler “politique” ? Ne serait-ce pas plutôt Catherine Gaud, membre d’aucun parti, d’aucune formation politique, qui a bel et bien “parlé politique”, dans le sens “noble du terme”.
Catherine Gaud n’a pas eu besoin de faire de grands discours : elle a montré qu’il y avait une autre voie : celle de l’écoute, celle du respect. "Tous les gens qui s’engagent sont infiniment respectables", a-t-elle dit. Tout simplement. Et ce n’est pas pour elle un effet d’annonce ou un slogan. C’est sa manière d’être, c’est ce qui fonde son action auprès des malades, notamment celles et ceux atteints du SIDA, que l’on rejette trop souvent, car “différents”. Donc rejetés par malheureusement bon nombre de personnes.
Et c’est cette même philosophie, cette même perception de l’être humain qui lui fait dire, en fin d’émission, que, une fois élu(e)s, il conviendra de travailler avec tous les conseillers régionaux, quelle que soit leur appartenance politique, et de "mettre les compétences en commun".
Répétons-le : cette attitude n’est pas un slogan de campagne de la part de Catherine Gaud. C’est ce qu’elle ressent. Elle est médecin - et qui plus est dans un secteur extrêmement difficile -, elle rencontre la misère, la détresse et mène un travail associatif remarquable. Elle n’a jamais fait étalage de ses actions "dans le social".
Elle a fait mieux : elle a tout simplement montré la voie de la solidarité, du partage. Quand d’autres en sont restées aux effets d’annonce.

D. B.


Protestations contre les propos de Mme Vidot

Hier soir, pendant et après le débat télévisé organisé par Antenne Réunion entre les trois femmes placées en seconde position sur les listes présentes au second tour des régionales, plusieurs personnes ont téléphoné à “Témoignages” pour protester contre l’attitude de Mme Vidot, candidate sur le liste Raffarin. Ces personnes ont notamment exprimé leur indignation devant les attaques personnelles et malveillantes qu’elle a lancées contre le docteur Catherine Gaud, candidate sur la liste de l’Alliance.
"C’est indigne de la part d’une personne qui prétend agir dans le domaine social de s’en prendre à une personne qui agit comme elle au service des personnes en difficultés, au prétexte qu’elle s’est engagée politiquement sur une liste différente de la sienne", nous a dit un assistant social.
"Mme Vidot s’est comportée comme son chef de file, M. Alain Bénard, en faisant de la démagogie et en attaquant son adversaire sur le plan personnel", affirme une infirmière travaillant au Conseil général. "Comme le maire de Saint-Paul, elle a rabaissé le niveau du débat politique et a rendu ainsi le plus mauvais service à sa liste. Mme Gaud lui a donné une leçon de dignité et de respect de ses adversaires, comme l’a fait la veille M. Vergès sur RFO".
Signalons enfin, parmi d’autres, cet appel d’une mère de famille très émue, "bouleversée et scandalisée" par les propos de Mme Vidot : "Je suis une femme de ménage et une maman d’un enfant handicapé. Je suis révoltée devant la façon dont la représentante de l’UMP a cherché à rabaisser Mme Gaud. Quand on est responsable comme elle et ses amis du Conseil général de la destruction de l’O.R.P.H., elle devrait se faire plus discrète. Elle était à la direction de cet organisme au service des personnes handicapées et elle a contribué à le couler, et maintenant elle cherche une place à la Région. Pour faire quoi ? Avec toute ma famille et tous mes amis des associations de parents d’enfants handicapés, nous allons nous mobiliser dimanche pour faire gagner la liste de M. Vergès. Ce qu’a dit Mme Vidot me scandalise. Ça me fait horreur".


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