Saint-André, capitale de la fraude, de la magouille tous gabarits et de la corruption. Bientôt, cette image désastreuse ne sera plus que le souvenir d’un cauchemar. Les membres du Comité électoral, qui se réunissent tous les samedis à la permanence d’Eric Fruteau, en sont les premiers convaincus et ils ont pris l’engagement de tout mettre en œuvre pour faire partager leur projet d’avenir pour la ville.
Le Comité électoral réunit une cinquantaine de personnes - chacune avec son histoire, son parcours. C’est une instance multipliante, comme l’a expliqué un des participants : chaque présent mobilise dans son quartier 5 personnes qui, à leur tour, iront en entraîner 10 chacun. Il n’y a pas que des militants communistes purs et durs autour d’Eric Fruteau. La volonté du candidat au “désoukage” du maire, J-P Virapoullé, est de construire une union « qui rendra leur dignité aux Saint-andréens ».
De fait, le comité électoral accueille des gens issus de la droite et de tous les milieux sociaux, y compris des employés communaux. Une ancienne élue de la droite a dit combien les familles qu’elle fréquente, dans toute une frange de la droite lassée des trahisons à répétition du maire en place (depuis 1972...), lui ont dit « être fières d’Eric Fruteau ». Beaucoup d’autres, dans ces mêmes milieux, n’attendent que d’être convaincus par la nouvelle génération.
Aux côtés d’Eric Fruteau, candidat aux Municipales, Robert Nativel est le fils de l’ancien maire de Saint-André éliminé et trahi par J-P Virapoullé - ce dernier fut le premier adjoint de Nativel avant de prendre sa place avec le soutien du préfet de l’époque, M. Cousserand. Il est candidat dans le dernier canton (3ème) qui reste à l’UMP. Son père était classé “divers droite” - tendance forte tête ; lui, aujourd’hui, avec Joëlle Pattiram, sa suppléante, s’inscrit dans cette large mouvance qui s’est promis de mettre fin à la carrière d’un fraudeur. A cet égard, le dernier Conseil municipal de la mandature - auquel ont participé dans l’opposition Eric Fruteau et Joe Bédier - a sonné comme une oraison funèbre pour le maire sortant.
Il reste 1 mois pour convaincre une majorité large de Saint-andréens que l’opposition constructive que ces deux conseillers municipaux ont menée respectivement depuis 13 ans et 7 ans est aujourd’hui porteuse d’un renouvellement de la politique de la ville, pour enfin répondre aux aspirations de la population. « Encore quelques semaines de sacrifices -, a dit Eric Fruteau - qui rendront service à des milliers de Saint-andréens. Ils sont plusieurs milliers qui attendent de nous que nous soyons capables de propulser une nouvelle politique », a dit le candidat à la mairie aux quelque 50 personnes réunies. Les “sacrifices” font allusion à une présence militante de terrain qui va en se renforçant.
Chaque semaine, un bilan est fait, et le travail, planifié pour la semaine suivante : ce sont des petites équipes dans tous les quartiers, pour les porte-à-porte et le contact direct avec la population. Ils font remonter le “ressenti” des habitants et en tirent des enseignements pour la suite. L’un témoigne du refus de nombreuses personnes âgées de donner procuration à des agents du maire en place ; un autre témoigne de ce qui change dans le camp adverse. « Mèm désertin sak i tien bïro pou Vira lé avèk nou ! », dit-il.
Et chaque jour, une réunion dans un quartier différent.
Bientôt, le candidat à la Municipale fera connaître sa liste ; les Saint-andréens s’apercevront alors que les colistiers d’Eric Fruteau sont présents au contact de la population depuis plusieurs semaines. « Nous devons élargir les équipes des porte-à-porte pour que la population voie la diversité de l’Union pour l’avenir de Saint-André », a plaidé Joe Bédier au sujet de la constitution des groupes des quartiers.
Cette semaine, ces groupes diffuseront dans la ville la “Lettre aux Saint-andréens” d’Eric Fruteau.
Celui-ci est l’invité des Matinales, sur Radio Réunion, ce lundi 11 février, à 7h 30.

N. Salman (Correspondance)