« La victoire des forces de progrès ne dépend que d’une seule condition : que l’union l’emporte sur les divisions. Il reste 10 semaines pour réagir », tel est le mot d’ordre de la Déclaration du Parti communiste réunionnais rendue publique hier par Elie Hoarau, Secrétaire général du PCR, Sylvie Mouniata et Jean-Max Hoarau.
Et pour le PCR, la grande préoccupation est qu’à un peu plus de 10 semaines des prochaines élections, « l’union n’est pas réalisée », constate Elie Hoarau. Et le Secrétaire général du PCR de souligner que « si l’union n’est pas réalisée, les conditions de la défaite se précisent ».
Pourtant, le contexte est favorable au recul des soutiens du gouvernement. Depuis 3 ans, la politique anti-sociale menée depuis Paris et soutenue par les parlementaires UMP locaux est largement sanctionnée par la population, la plupart du temps à plus de 60%.

Créer une dynamique de victoire

« Pour les Municipales et Cantonales 2008, le choix est très clair entre des candidats qui soutiennent une politique rejetée par l’opinion et d’autres qui sont pour le changement », tel est un des enjeux du scrutin décrit par Elie Hoarau. Sur cette base, « toutes les conditions sont réunies pour l’emporter si les forces de progrès sont unies dès le premier tour », précise-t-il.
Or, à 10 semaines du scrutin, cette union partout n’est pas encore un acquis. Certains défendent une autre ligne, celle du désistement républicain en faveur de la liste la mieux placée à la sortie du premier tour. Mais cette analyse ne tient pas compte d’une différence fondamentale entre La Réunion et la France. Lors des élections, et en particulier les Municipales, les reports de voix ne se font pas de manière aussi mécanique qu’en France. Force est de constater une déperdition.
« Si la volonté n’est pas de rechercher cette union, cela facilite et encourage ceux qui soutiennent la politique actuelle du gouvernement », poursuit le Secrétaire général du PCR.

Répondre aux aspirations populaires

Le PCR note que c’est l’union dès le premier tour qui crée la dynamique de la victoire. Elle se matérialise par « une juste place et un partage équitable des responsabilités » et peut « facilement » aboutir à un « accord programmatique ».
Cette union correspond aux aspirations de la population exprimée lors des précédents scrutins. Ces derniers montrent que « les forces de progrès représentent un espoir ».
« Il est encore temps d’agir, c’est maintenant une urgence pour l’emporter en mars prochain afin de changer la politique menée à La Réunion », affirme avec force Elie Hoarau, « la responsabilité des forces de progrès est d’offrir ensemble un véritable changement ».

Manuel Marchal

Les parlementaires UMP ne défendent pas les Réunionnais

A moins de 3 mois des prochaines Municipales et Cantonales, le PCR estime que la victoire des forces de progrès est possible. Cela correspond à une attente de la population. « Les Réunionnais se sentent victimes d’une politique injuste. Cela va s’aggraver le 1er janvier prochain avec la poursuite de la hausse des prix », précise en substance Elie Hoarau, qui note également que la population fait part de ses « craintes face à l’avenir ».
Force est de constater que l’attitude des parlementaires UMP est loin de rassurer les Réunionnais. Ces derniers « ne sont pas défendus ».
Elie Hoarau rappelle l’épisode révélateur du Budget de l’Outre-mer, marqué par une baisse des crédits de l’emploi préfigurant la disparition du FEDOM. « Tous les parlementaires UMP l’ont voté ».
Cette politique et cette attitude ont été « très largement sanctionnées à La Réunion depuis 2004 », note le Secrétaire général du PCR.

Depuis 2004, l’UMP sanctionné

Depuis 2004, la politique menée par le gouvernement et soutenue à La Réunion par les représentants de l’UMP a été largement rejetée. Cela explique pourquoi l’union peut faire pencher la balance du côté des forces de progrès.

Reports de voix : situation différente à La Réunion

Les enseignements des différents scrutins montrent toutes les limites des reports de voix à La Réunion. « L’expérience est différente de la pratique en Métropole », indique Elie Hoarau. « Ici, les reports de voix tels qu’on les connaît en Métropole ne sont pas transposables », poursuit-il en substance. Autrement dit, en partant en ordre dispersé au premier tour, les forces de progrès ne peuvent pas compter sur une dynamique liée au report de voix. La dynamique réside uniquement dans l’union dès le premier tour.