
Hommage à la femme de Bruny PAYET
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Rencontre avec les 47 candidats de l’Alliance - XIII -
27 mars 2004
Nous terminons aujourd’hui notre série d’entretiens avec les candidats de l’Alliance. Raymond Lauret et Jean-Roger Perrot nous parlent en particulier de la politique sportive de la Région.
1. Qu’est-ce qui, dans la politique de la Région (1998-2004), vous a paru le plus important ?
Raymond Lauret : Beaucoup de choses en vérité. Et il me serait bien difficile d’établir un classement entre les perspectives ouvertes de coopération régionale (avec l’Afrique du Sud, le Mozambique, les Comores, l’Inde, la Chine), l’ambition du programme pour les déplacements (T.C.S.P., Tram-Train, Route des Tamarins, quatre voies de l’Est, liaison Saint-Pierre /Saint-Benoît par les plaines, route littorale...), l’affirmation que les Régions Ultra Périphériques (RUP) sont un atout dans l’équilibre recherché par l’Europe dans le concert des grandes puissances du monde.
Tout cela a profondément marqué les six années de mon premier mandat de conseiller régional.
S’il faut cependant distinguer un point, je relèverai la volonté exprimée et mise en application dès 1999 par Paul Vergès de partager les responsabilités du pouvoir avec d’autres, avec les autres. C’était difficile. Il fallait le faire.
Il y a eu tout d’abord la composition de la liste qu’il conduisait avec des représentants du PCR, du PS et des personnes classées à droite, en plus de représentants de la société civile.
Il y a eu ensuite la qualité de l’écoute d’autres élus appartenant à l’opposition et qui n’ont jamais été écartés. Je pense ici à René Mondon, Harry Lauret, Denise Nillameyom, François Caillé, et quelques autres encore qui ont été des conseillers constructifs. Certains ont voté nos budgets, étaient à l’aise à nos côtés.
Personnellement, j’ai noué avec un certain nombre d’entre eux des relations de confiance sincère. Ceux-là n’avaient rien à voir avec, par exemple, cet élu qui est resté assis lorsque Lionel Jospin est entré dans l’Hémicycle Pierre Lagourgue à l’occasion de la visite du Premier ministre à notre Région.
La Réunion a besoin que des convergences s’opèrent. Ce n’est pas simple. Il faut apprendre à savoir faire preuve constamment d’humilité, de saine intelligence, de générosité. Il faut être capable de regarder loin devant soi, se rappeler constamment que "le provisoire, c’est l’inévitable et que le définitif, c’est les leçons de l’inévitable" et de se dire toujours que "le sage cherche toujours à apprendre tandis que l’ignorant veut toujours enseigner".
Jean-Roger Perrot : La participation de la Région dans la réalisation des écoles, même si cela n’entrait pas dans les compétences de la collectivité, me paraît particulièrement remarquable. Et puis, l’aide aux communes. C’est un point très important pour moi, car cela dépasse son domaine de compétences.
Par ailleurs, la Route des Tamarins est une très bonne chose pour l’île, pour désengorger la circulation. Et puis, c’est générateur d’emplois. C’est une perspective d’emplois pour les Réunionnais. Pour la culture, le projet de la Maison des civilisations, qui honore la vie réunionnaise avec toutes ses cultures.
2. Dans le domaine du Sport, quelle appréciation portez-vous sur la politique du gouvernement Raffarin et en quoi la Région peut-elle mener une action capable de relever les défis ?
Raymond Lauret : Le budget national du sport a toujours été, en France, un budget réduit. La Nation délègue aux fédérations, lesquelles délèguent aux ligues et Comités régionaux, la responsabilité des politiques sportives.
Si Marie-George Buffet a laissé comme empreinte de son passage au Ministère une forte volonté de lutter contre le dopage, son successeur, M. Jean-François Lamour, n’a pas encore marqué les esprits. Je ne doute pas que cela viendra. Mais, en sport, la voie est claire : c’est à nous de réfléchir, de trouver et de faire avancer. C’est une donnée, c’est une doctrine du système français.
Avec Marie-George Buffet, nous avions entrouvert la porte. La LOOM, en son article 42, avait institué "les fonds d’échanges", qui sont une dotation ministérielle venant abonder les crédits que gère l’ORESSE. C’est nettement insuffisant. Il va falloir poursuivre le combat.
De même, il nous faut veiller - c’est comme pour les TOS, par exemple - à ce que la logique des transferts de compétences s’accompagne de la mise à notre disposition de moyens.
Prenons l’exemple du CREPS dont les statuts précisent qu’il a vocation à accueillir, pour assurer leur formation, des jeunes des pays de la zone. Quand on sait que notre système de formation est reconnu et apprécié jusqu’en Chine, il est clair que si nous n’avons pas les moyens d’assurer une telle mission, c’est la culture américaine qui risque d’occuper le vide que nous aurions laissé.
Nous sommes une Région (française et européenne) Ultra-Périphérique. Nous voulons et nous pouvons être un élément moteur dans la rencontre des peuples, l’élévation des niveaux de perception de l’avenir. À condition d’en avoir les moyens.
Autre point. Prenons l’exemple des OMS à La Réunion, les offices municipaux des sports. Les meilleurs d’entre eux ont su dynamiser la vie sportive dans leurs villes respectives. L’imagination parfois a bien fait avancer bien des choses. L’OMS réunionnais est très différent de l’OMS métropolitain. Il s’est adapté aux réalités de l’île. Cela a été les inter-quartiers, des mutualisations de services, une optimisation des moyens financiers publics et privés, des espaces de réflexion, le Projet sportif local. Qui prétendrait que cela n’a pas quantitativement et qualitativement fait avancer les choses ? À l’échelle de la Région, il faut sans doute aussi imaginer notre propre schéma.
Jean-Roger Perrot : C’est une politique qui est très négative, et dans tous domaines. Au niveau des subventions pour le fonctionnement des clubs. La Région participe à des manifestations exceptionnelles.
3. Quelles idées voudriez-vous faire avancer ?
Raymond Lauret : Je crois qu’il est nécessaire qu’un Observatoire du Sport réunionnais soit mis en place. Cet Observatoire serait formé d’une douzaine de personnes. J’y verrais bien, autour de gens comme Marcel Dijoux, Michel-Guy Quentin, Jean-Louis Prianon ou Axel Royé, d’autres personnalités capables de suppléer à un manque évident de disponibilité de la classe politique alors que le mouvement sportif réunionnais est remarquable dans son efficacité et ses performances.
Il nous faut constamment des idées et de la réflexion pour simplifier leurs mises en application. J’aime rappeler qu’“administrer, ce n’est pas tout empêcher au nom du règlement mais tout faciliter au nom du bon sens”.
La mathématique électorale limite le nombre de places que des sportifs pourraient occuper dans les assemblées régionale et départementale. Il y a tant de problèmes aigus qui alourdissent les missions de nos élus. Le C.C.E.E. et C.E.S.R. avaient été pensés pour jouer ce rôle d’observatoire.
Manifestement, la trop grande diversité de leurs champs d’intervention ne permet pas que "la production sportive" soit optimisée. Il est urgent de corriger cela.
Jean-Roger Perrot : J’aimerais soutenir les sports qui vont pouvoir avoir une avancée sociale pour les sportifs réunionnais, beaucoup basée sur la formation à La Réunion. Tout le monde sait que le sport est un tremplin pour les jeunes. Avec les écoles de haut niveau, ce sera axé sur le sport de haut niveau, pour pouvoir mettre encore plus de centre de haut niveau, pour que ceux qui en ont la capacité puissent trouver un métier dans le sport.
4. Comment pensez-vous apporter votre pierre à la mise en œuvre du développement durable ?
Raymond Lauret : Je resterai ici dans le domaine du sport, mais en le liant à la politique des déplacements. Dans ce cadre, l’année a été marquée par l’idée que la pratique cycliste devait et pouvait s’amplifier. Il me plaît beaucoup que cela soit admis par tous, toutes opinions politiques confondues.
Si dans 5 ou 6 ans, grâce à la mobilisation de toutes les personnes concernées, un plus grand nombre de Réunionnais devaient, le plus naturellement du monde, prendre leur vélo pour effectuer leurs déplacements de moins de 5 kilomètres, alors nous aurions gagné sur le plan des économies d’énergie, de l’encombrement de nos voies de circulation, de la pollution, des accidents et de la santé des gens. Nous pourrions alors envisager autrement la problématique des déplacements à La Réunion.
Il nous faut donc poursuivre et accélérer nos interventions pour accompagner la création de pistes ou de couloirs cyclables urbains, pour réaliser le long de nos routes à grande circulation des réseaux cyclables en site propre.
Il nous faut aussi aider à l’émergence d’une P.M.E. qui importerait, depuis la Chine par exemple, des vélos en pièces détachées et les monteraient ici en remplissant l’obligation d’y mettre une forte valeur ajoutée, ce qui rendrait cette industrie éligible à l’exportation vers l’Europe, sans limitation de quotas. Savez-vous que des usines de Tianjin vendent à l’Europe des vélos de bonne gamme en pièces détachées à moins de 100 euros l’unité, que ces vélos sont montés en Pologne et vendus à Paris près de 600 euros ? Importés à La Réunion, ils sont disponibles à 1.000 ou 1.200 euros. Il y a là une piste toute indiquée.
C’est tout un pan de développement durable qui est à mettre en place et une part de marché à prendre tant à La Réunion qu’en Métropole.
Il y a aussi à faire de notre île en exemple dont auront à s’inspirer d’autres pays. Nous n’avons pas à être frileux dans l’ambition que nous devons avoir pour notre Région.
Instantané : Jean-Roger Perrot
Jean-Roger Perrot a 54 ans, vit maritalement, est père de 4 enfants. Enseignant depuis 1972, il est aujourd’hui directeur d’école à La Possession.
Son engagement politique date de 2001, sur la liste de Roland Robert aux municipales. Il s’occupe particulièrement du sport. Membre du Conseil d’Administration de la Ligue réunionnaise de Handball, il fut handballeur à Saint-Gilles les Hauts et à La Saline.
Instantané : Raymond Lauret
Enseignant retraité, Raymond Lauret est conseiller régional sortant, président de la Commission du développement économique et chargé des sports. Il est également premier adjoint au maire du Port, Jean-Yves Langenier. En tant qu’adjoint de Paul Vergès à la Mairie du Port en 1971, il a contribué à la création de l’O.M.S. de la cité maritime et à la création du Comité régional des OMS.
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