Lettre aux candidats à des mandats électoraux

5 mars 2008

Les membres de nos Obédiences ont affirmé à plusieurs reprises leur attachement au principe de laïcité tel qu’il est défini dans la loi du 9 décembre 1905, comme garant de la cohésion de la nation et comme condition de la mise en oeuvre de la devise républicaine : Liberté, Egalité, Fraternité.
Ils rappellent que le respect du principe de laïcité est inscrit dans la Constitution de leur Ordre et qu’il est une réalité à l’ouvre dans le fonctionnement de leurs loges maçonniques Ils se sentent dès lors interpellés par les diverses déclarations, pressions, qui actuellement s’exercent pour en modifier l’esprit.
La laïcité de l’Etat n’est pas une conviction parmi d’autres. Il n’y a pas de clergé laïque ni de religion de la laïcité. La Laïcité de l’Etat est la condition première grâce à laquelle toutes les convictions peuvent exister ensemble dans l’espace public. C’est un principe universel qui permet l’intégration pacifique de toutes les différences Et c’est sur ce principe d’équilibre que repose notre démocratie.
Par le dispositif de la loi de 1905, l’Etat se porte garant des libertés de chacun des membres de la société et de l’égalité entre eux . Le principe de laïcité sépare la sphère publique, où s’exerce la citoyenneté, et la sphère privée, où s’exercent les libertés individuelles, et où les différences biologiques, sociales, culturelles peuvent exister ensemble. Appartenant à tous, l’espace public est indivisible : aucun citoyen, ou groupe de citoyens ne doit imposer ses convictions aux autres. Et conséquemment, l’Etat laïque s’interdit d’intervenir dans les organisations collectives auxquelles chacun est libre d’adhérer ou non et qui relèvent de son domaine privé. Le droit d’adhérer à une conviction, d’en changer, ou de n’adhérer à aucune est ainsi garanti par le fondement laïc de l’Etat.
La laïcité a pour objet de valoriser les valeurs universelles propres à rassembler, qui ne peuvent dépendre de croyances particulières qui, d’ailleurs et souvent, s’opposent violemment. Tout ce qui est discriminatoire est rupture de lien social. Les Francs Maçons de nos Obédiences ne recherchent que ce qui unit et intègre.
Et le politique n’agit pas pour le bien commun s’il se mêle de ce qui ne relève que du privé et de la conscience de chacun. La loi de 1905, sur la séparation des églises et de l’Etat est une loi de rassemblement, La laïcité qu’elle met en place est un instrument de cohésion sociale permettant d’éviter toutes les dérives communautaristes, Son texte ne doit être ni révisé ni modifié.

“Le Grand Orient” et “Le Droit Humain” rappellent leur attachement indéfectible à ce principe fondateur de la République.

“Grand Orient De France”
Et Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International “Le Droit Humain”


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