Lettre ouverte aux candidats aux élections municipales et cantonales de mars 2008

29 février 2008

Tous vous avez à cœur de résoudre les problèmes de logements, de précarité et de chômage, de violence et d’illettrisme.
Comme moi, vous savez, je pense, que la plupart de ces problèmes ont un dénominateur commun : l’éducation.
Sans éducation, pas de culture générale, pas de formation professionnelle, et donc pas de diplôme.
Un problème en entraînant un autre : il est difficile, sans diplôme, sans qualification, d’accéder à un emploi pérenne et correctement rémunéré ; ce qui entraîne des frustrations qui, elles-mêmes, conduisent à de la violence.
Une société n’a pas intérêt à ce qu’une génération entière n’ait d’autre modèle à proposer à ses enfants que celui du chômage, de l’exclusion, des difficultés qui vont avec, pour s’enfermer dans un mal de vivre qui, tel un cercle vicieux, produira encore davantage de violence...
Depuis quelques années déjà, l’éducation et son enjeu de démocratie ne sont plus les priorités du gouvernement, qui favorise ceux qui ont les moyens au détriment du plus grand nombre qui ne les a pas.
S’engager au service de la population est ce qui fonde la politique ; dont acte ! C’est le sens de cette lettre que nous vous adressons : il vous appartient de mettre de côté toute ambition personnelle pour vous engager durablement dans la construction d’un avenir pour La Réunion et apporter une solution aux problèmes de notre population et particulièrement de notre jeunesse.
Qu’importe votre appartenance politique, n’oubliez surtout pas que vous avez été ou serez élus par le peuple réunionnais pour La Réunion et non pas pour suivre une politique qui irait à l’encontre de la réussite et de l’épanouissement de La Réunion.
Vous n’avez plus le droit à l’erreur, plus le droit d’être faibles, d’être égoïstes ou de plier l’échine devant les directives de Paris qui se désintéresse des problèmes de La Réunion.
Tous ensemble est ma devise ; elle doit être la vôtre pour sortir La Réunion de l’embourbement dans lequel elle se trouve, car la pauvreté, le désespoir et la violence du présent sont les résultats de nos échecs et nous avons le devoir de réussir maintenant ou nous ne serons plus seulement les responsables, mais les coupables de demain.

Christian Picard,
Secrétaire départemental de la FSU


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