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Plus de 468.000 électeurs appelés aux urnes, des taux de participation autour de 60 % pour les deux scrutins
22 mars 2004
Hier, les électeurs et les électrices de La Réunion ont beaucoup plus voté que pour les élections régionales et cantonales de 1998. En effet, à 17 heures, la participation pour les deux scrutins affichait un taux de 11% de plus par rapport à celui d’il y a 6 ans.
Hier, les électeurs et les électrices se sont rendus aux urnes pour élire leurs conseillers régionaux et généraux. 700 candidats répartis sur 15 listes sont en compétition pour les 47 sièges du Conseil régional, quant aux 25 sièges renouvelables du Conseil général sur 49, ils sont brigués par 158 prétendants.
Selon les chiffres rendus publics par la Préfecture, à 17 heures hier, 55,09% des électeurs ont voté pour les régionales. Ce taux est à la hausse de 13 points par rapport au précédent scrutin en 1998, où seuls 42,09% des inscrits avaient fait le déplacement jusqu’aux isoloirs.
Même progression pour les cantonales. Le taux de participation était de 59,12% à 17 heures contre 48,03% en 1998. Soit une augmentation de plus de 11 points.
Les scrutins se sont déroulés dans le calme et souvent même dans une ambiance bon enfant. À noter l’encombrement dans beaucoup de bureaux de vote pour les régionales, où le grand nombre de listes (elles sont 15 en compétition) a ralenti les opérations de vote.
Rappelons que cette année, le mode de scrutin a été modifié pour les régionales, puisque si l’élection se déroule toujours à la proportionnelle, deux tours sont désormais possibles.
Si aucune liste n’obtient la majorité absolue au premier tour, un second tour aura lieu le dimanche 28 mars. Une liste doit avoir obtenu au moins 10% des suffrages exprimés pour participer au second tour. Si aucune liste ou une seulement obtient 10% des suffrages exprimés, les deux listes arrivées en tête peuvent participer au second tour.
Une prime majoritaire de 25% des sièges est attribuée à la liste arrivée en tête dans la région. Les listes qui ont obtenu au moins 5% des suffrages exprimés peuvent fusionner avec les listes qualifiées pour le second tour.
Pour obtenir des sièges, une liste doit avoir obtenu au moins 5% des suffrages exprimés.
Les conseillers régionaux sont élus pour 6 ans.
Contrairement à ce qui se passe pour les élections régionales, il n’y a pas de changement pour le mode de scrutin des cantonales. Le Conseil général est toujours renouvelé par moitié et les conseillers généraux sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
Pour être élu dès le dimanche 21 mars, il faut obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés (c’est-à-dire la moitié des voix plus une) et un nombre de voix égal au quart des électeurs inscrits.
Pour pouvoir participer à un second tour éventuel le dimanche 28 mars, les candidats doivent obtenir un nombre de voix au moins égal à 10% des électeurs inscrits. Au second tour, la majorité relative suffit. En cas d’égalité des suffrages, le plus âgé des candidats est élu.
Les conseillers généraux sont élus pour 6 ans. Les premières indications en début de soirée donnaient plusieurs candidats UMP, conseillers généraux sortants en ballottage, en particulier à Saint-André, à Saint-Louis, à l’Étang-Salé, au Tampon, à Saint-Paul, à Saint-Denis...
o Une urne dans les “chiottes” !
Un électeur du premier bureau du canton de La Rivière-Saint-Louis - celui de la mairie - a eu la désagréable surprise de découvrir dans des toilettes une urne électorale ! Celle-ci fut transportée en grande pompe - plusieurs autres électeurs ayant décidé d’accompagner celui qui avait fait la fameuse découverte - jusqu’au garde-champêtre communal à qui l’objet fut remis.
o Saint-Pierre : affichage sauvage
À Saint-Pierre, les électeurs de la commune ont eu la désagréable surprise de constater que des affiches de la liste Alain Bénard avaient été massivement placardées à proximité des bureaux de vote. La liste de l’Alliance décidait d’avertir le préfet.
"Cet affichage est totalement illégal mais il risque surtout de faire l’objet d’incidents dans les bureaux de vote. Plusieurs de nos assesseurs nous ont en effet indiqué qu’ils ont l’intention de demander que l’on procède à l’arrachage de ces affiches avant de commencer les opérations électorales", écrivait-elle au représentant de l’État, lui demandant "d’intervenir auprès du maire de Saint-Pierre pour que les conditions soient créées d’une consultation sereine".
o Saint-Paul : des affiches enlevées !
Dans le quatrième canton de Saint-Paul - celui de la Saline - les partisans du candidat du maire ont procédé dans la nuit de samedi à dimanche à une opération peu banale : ils ont enlevé sur les panneaux électoraux toutes les affiches des autres candidats ne laissant visibles que celles de Teddy Soret !
Voyant cela, Jean-Marc Gamarus, candidat de l’Alliance a protesté auprès du sous-préfet de Saint-Paul !
Rendre les bureaux de vote accessibles aux citoyens handicapés
Parce que la personne handicapée est aussi un électeur
Plusieurs associations réunionnaises - Handisport, le GIHP, le Collectif AVEC, RE.AU.VI - ont procédé hier à un état des lieux des bureaux de vote sur l’ensemble de l’île afin de vérifier l’accessibilité prévue pour les personnes handicapées. Ces élections représentent l’occasion pour les associations d’handicapés de soulever, de nouveau, le problème de l’intégration sociale de ces personnes et des moyens matériels comme humains qu’il reste à mettre en place pour favoriser l’acte citoyen de la personne handicapée, quelle que soit la nature de sa déficience.
Alexin Cuvelier, 42 ans, formateur au Centre de la ressource auprès de jeunes déficients visuels, est lui-même atteint de ce handicap. Comme tout autre citoyen, Alexin Cuvelier s’est rendu hier à son bureau de vote de Plateau Caillou, et il a de nouveau déploré le manque d’accompagnement en faveur des personnes handicapées. Marches, isoloir trop exigu et urne trop haute : toutes les difficultés étaient réunies pour exclure la personne handicapée désireuse d’accomplir son devoir de citoyen. Le bureau de vote de Plateau Caillou, comme beaucoup d’autres hier, n’offrait pas l’accessibilité nécessaire aux personnes handicapées qui, par ce manque de considération, sentent un peu plus le poids de l’exclusion.
Pour un déficient visuel, il n’y a d’autre choix que de se faire accompagner d’une personne de confiance qui pourra le guider pour glisser le bulletin choisi dans l’urne. À moins de jouer d’astuces comme Alexin Cuvelier qui demande à plusieurs personnes de lui indiquer qui figure sur les différents bulletins, auxquels il fera par la suite des signes de reconnaissance.
Deux précautions valant mieux qu’une, Alexin Cuvelier veut être assuré que son libre arbitre sera bien respecté. "Nous manquons d’information depuis longtemps", précise Alexin au nom de toutes les personnes atteintes de handicaps, "on ne connaît ni le Conseil général, ni le Conseil régional. Nous n’avons ni documents sonores, ni braille des confessions, pas même d’infos vocales".
Nous reviendrons, dans le courant de la semaine, sur le bilan de l’état des lieux et sur les alternatives adoptées, ou encore testées, dans certaines régions de France, pour répondre à cette lourde problématique à laquelle le porteur de handicap se trouve confronté. Peut-être nos élus locaux trouveront-ils des solutions pour que tous les citoyens, sans distinction, bénéficient réellement des mêmes droits et attentions, au sein d’un pays démocratique et signataire de la Convention des Droits de l’homme et du citoyen.
Estéfany
La veille d’une élection à Saint-Louis : défilé des amis de Cyrille Hamilcaro avec des drapeaux français et des insultes hurlées dans les haut-parleurs
Non, des centaines de Saint-Louisiens n’ont pas rêvé,
cela existe encore à La Réunion en 2004
Un habitant de Saint-Louis nous a fait part de son étonnement sur l’attitude de son maire, Cyrille Hamilcaro. En effet, d’après la loi, la campagne électorale était terminée depuis vendredi soir. Or, attiré par le bruit des haut-parleurs vociférant des mots d’ordre à la gloire du maire, il a vu qu’à Saint-Louis les citoyens n’ont pas droit au calme la veille du scrutin.
Samedi après-midi, une cinquantaine de partisans de Cyrille Hamilcaro ont défilé en direction du stade en provenance du centre-ville, avec un gros véhicule tout-terrain affublé de haut-parleurs, emmenant un cortège de quelques voitures qui étaient bariolées par des affiches représentant la photo du maire.
Quant aux slogans diffusés par la sono... "c’étaient soit des louanges pour Cyrille Hamilcaro, soit des insultes pour Claude Hoarau". L’adversaire du maire était notamment qualifié de SDF : "retourne à Saint-André !", criaient les amis de Cyrille Hamilcaro.
Autre sujet d’étonnement : des drapeaux tricolores bleu-blanc-rouge agités par les passagers des voitures et par quelques partisans à pied. Ce qui a fait dire à la personne qui nous a contactée qu’à Saint-Louis : "le maire agite-t-il la peur du largage ? Quand j’ai vu ces drapeaux, je me suis demandé si on cherche à nous faire croire que voter pour Cyrille Hamilcaro, c’est voter pour rester Français. Le maire et ses amis ont-ils oublié que leur adversaire a été député de la République, et que - contrairement à son adversaire - il a lutté et lutte pour l’égalité entre les citoyens de métropole et de La Réunion ?".
"Qui a contribué à l’alignement des allocations, dont le RMI ? Je ne crois pas que le maire de Saint-Louis y soit pour quelque chose, alors que Claude Hoarau a fait de nombreuses interventions à l’Assemblée nationale pour que le Réunionnais ait droit au même respect que tout autre citoyen de la République française", s’indigne ce Saint-Louisien.
"Je suis parti en métropole pendant de nombreuses années, et récemment, je suis revenu dans mon île natale, et je suis horrifié de voir qu’en 2004, les amis d’un candidat se comportent de cette façon ; quel retour en arrière !", poursuit-il, "j’ai cru voyager dans le temps, je croyais être face à un phénomène échappé d’un musée, mais malheureusement, ce n’était pas une hallucination, et les nombreuses personnes qui étaient dans le centre-ville de Saint-Louis samedi voyaient la même chose que moi : des personnes apparemment fanatisées, entretenant un climat de tension à la veille d’une élection".
"Quelle triste image ils donnaient des Réunionnais : c’était vraiment l’image d’un passé que l’on ne veut plus vivre", déplore-t-il avant d’ajouter : "et dire que Cyrille Hamilcaro se présente comme un jeune qui veut faire changer La Réunion ! Mais quand je vois ça, c’est plutôt le changement vers une époque de souffrance, de privation de liberté, de fraude que l’on ne veut plus revivre".
Naturellement, ce défilé d’un autre temps a complètement paralysé la circulation en plein samedi après-midi dans le centre de Saint-Louis.
Ce témoignage nous amène à nous poser quelques questions : où allaient toutes ces personnes qui concluaient bruyamment la campagne et qui se dirigeaient vers le marché couvert et le stade ? Ce défilé allait-il déboucher sur un meeting électoral alors que la campagne est close depuis vendredi soir ?
Chacun sait qu’il est de la responsabilité du premier magistrat de Saint-Louis de faire respecter la loi dans sa commune, espérons que Cyrille Hamilcaro est capable de le rappeler à ses plus fidèles soutiens afin de montrer l’exemple.
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