PCR : La force politique du rassemblement

11 mars 2008

Là où le PCR a mis en œuvre sa stratégie de rassemblement des forces vives, le résultat est de plus de 84.000 voix, soit 40% des suffrages exprimés, dans une nette progression depuis les Législatives.

Selon une stratégie adoptée grosso modo depuis la bataille pour l’Égalité - il y a 20 ans -, le PCR a privilégié dans ces scrutins le rassemblement des forces vives plutôt que « l’union de la gauche » à la française. ... Pour des raisons sur lesquelles ce parti s’est déjà assez largement expliqué pour qu’il ne soit pas utile, ici, d’y revenir longuement. La vocation du PCR est de construire, avec le plus grand nombre de Réunionnais - y compris les forces « de gauche » lorsqu’elles le veulent - une stratégie de développement adaptée à la société insulaire, à l’état de ses forces vives et à un projet collectif qui ne soit “soluble” dans aucune stratégie “parisienne”.
Cette politique est de mieux en mieux comprise parce qu’elle respecte et exalte l’identité réunionnaise au lieu de la dissoudre dans un ensemble virtuel (situé à 10.000 km).
C’est, entre autres choses, ce que disent les chiffres de ces élections, regardés de plus près. Il faut aussi se rappeler que beaucoup de nouveaux électeurs se sont inscrits sur les listes électorales pour prendre part à l’élection présidentielle. En 2007, 510.967 électeurs étaient inscrits sur les listes électorales et ce nombre est passé à 528.645 pour les élections de 2008. La plupart de ces nouveaux électeurs sont des jeunes qui, cette année encore, se sont exprimés assez largement. C’est aussi un signe qu’il n’y a pas de difficulté majeure de compréhension des choix stratégiques du PCR par l’électorat d’une façon générale et en particulier par les jeunes électeurs.
Ceci est une réalité sortie des urnes. Ce n’est pas un satisfecit partisan dans la mesure où le PCR ne cherche pas à « se compter », comme on le dit ailleurs. Il met en œuvre une stratégie dans laquelle d’autres formations peuvent se retrouver, et avec lesquelles des alliances peuvent être conclues. C’est ce qui a été fait à Saint-Leu, dans le cadre d’une coalition conduite par un représentant du Modem et appuyée par le PCR. Avec la Fédération socialiste, les discussions ont débouché sur une liste commune à direction communiste dans certaines villes (Saint-Louis, Saint-Paul, Le Port, Saint-Pierre) et sur une liste commune à direction socialiste à Saint-Benoît et à Saint-Joseph. Les sections socialistes de La Possession et de Saint-André ont refusé la constitution d’une liste commune. A La Possession, l’union aurait donné une majorité plus forte à Roland Robert, élu au 1er tour avec 52% des suffrages. Mais c’est surtout à Saint-André que la défection de la section socialiste dans le rassemblement conduit par Eric Fruteau a nui aux forces du changement : elle donne un sursis au maire sortant alors que la victoire était possible dès le premier tour.
Ailleurs, dans des communes où il n’avait pas de candidat, le PCR a pu participer à l’élection de candidats “divers gauche” (DVG) ou “sans étiquette”, qui auront leur rôle dans les désistements du 2ème tour.

Trois maires sortants réélus

Le PCR a choisi dans ce scrutin d’être présent dans 10 communes seulement - dont trois à direction sortante communiste. Les trois maires sortants ont été réélus au premier tour avec, à Sainte-Suzanne et au Port, une nette progression : le maire de Sainte-Suzanne, Maurice Gironcel, recueille 6.371 voix (63,20%) alors qu’il avait été élu en 2001 avec 56,8% des voix et 5.350 des suffrages exprimés. Au Port, Jean-Yves Langenier avait rassemblé 7.991 voix (63,6%) en 2001 et 9.201 voix cette fois-ci (69,15%).
Dans les 10 communes où le PCR avait décidé d’être présent, le nombre de voix rassemblées est de 84.809. Sur l’ensemble des suffrages exprimés dans le scrutin des Municipales, cela correspond à 24,35% des suffrages. Mais si l’on se souvient que ce résultat est obtenu sur 10 communes, il représente en fait 40% (39,96% exactement) des suffrages exprimés dans ces 10 communes, ce qui souligne une forte adhésion populaire aux programmes municipaux bien sûr, mais sans doute aussi à l’ensemble politique et prospectif dans lequel ils s’inscrivent. Sur la base des 59.000 voix qui constituaient le potentiel du PCR au 1er tour des Législatives de 2007, cette nouvelle étape traduit une importante progression, qui pourra être mise au service de la recherche d’un développement équilibré.

P. David

Parti communiste réunionnais PCR

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus