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Regard sur les élections... des agriculteurs
1er mars 2008
Le monde agricole et la Chambre verte veulent participer au débat ouvert par les prochaines échéances électorales. Qui ose douter du poids de l’agriculture réunionnaise ? Qui ose nier les défis qu’elle doit affronter ? Futurs maires et conseillers généraux sont interpellés, pour qu’ils prennent en compte l’importance de leur participation au développement agricole de notre pays.
Notaise Orange, élu de la Chambre verte, et Eric Soundrom, responsable des Affaires agricoles, attendent la presse. Ils veulent, au nom du monde agricole et de la Chambre d’Agriculture, apporter leur contribution pour le débat des Cantonales et des Municipales de mars 2008. Le Conseil général et les mairies sont concernés par le secteur agricole. Le Département est en charge des Affaires agricoles depuis le 1er janvier 2007, tandis que les mairies ont la responsabilité de l’aménagement de leurs territoires, mais aussi la gestion de la restauration collective. De ce fait, ils sont directement liés au développement de l’agriculture réunionnaise, et les agriculteurs veulent faire entendre leur “voix”, même si cette contribution se veut « dans une stricte neutralité », explique Eric Soundrom.
La Réunion s’apprête à connaître de profondes mutations. L’agriculture ne peut être lésée dans ce travail d’aménagement rationnel du territoire. On ne peut indéfiniment la déconsidérer, d’autant qu’elle tient un rôle incontesté. Nous n’allons pas répéter le cas de la canne à sucre qui, comme l’attestent des études scientifiques, lutte contre l’érosion. « L’agriculture est un frein contre l’érosion. On vous laisse penser ce que seraient certaines villes en bordures du littoral sans la canne à sucre. Selon des études, le taux d’érosion de La Réunion, qui est actuellement de 50 centimètres sur ces 25 dernières années, serait doublé sans la canne à sucre », argumente Eric Soundrom.
A propos du foncier municipal
Que demandent les agriculteurs et la Chambre agricole ? Que les conditions et les règles communales en matière agricole soient créées pour faciliter l’installation et la pérennisation des exploitations. Arrêtons de rogner sur les “bonnes” terres agricoles, à fortes valeurs agronomiques. Au contraire, donnons à l’agriculture réunionnaise toute sa place nécessaire. D’ici 2030, nous serons 1 million d’habitants. L’agriculture réunionnaise doit se donner les moyens de conquérir ce marché. Avec quel foncier ? C’est le problème réunionnais. On ne plante pas de canne à sucre en mer, on ne plante rien en mer. Il faut de la terre. Au lieu de percevoir le foncier agricole comme des réserves foncières à urbaniser, on devrait s’atteler à protéger les terres agricoles.
Un million d’habitants, cela ne se conçoit pas sans construction de logements. Il en faudrait 160.000 à l’horizon 2030. Notez tout de même que 60.000 de ces logements pourraient être construits sur des parcelles vides des villes, et le reste sur les zones d’extension urbaine prévues par les PLU et les POS actuels.
Les mairies feront-elles le sage choix du pacte agricole, privilégiant la densification urbaine, et protégeant, voire agrandissant son espace agricole ?
« Vous avez actuellement des dizaines d’hectares de bonnes terres agricoles préemptées depuis des dizaines d’années par les mairies pour la construction d’infrastructures qui restent en friches. Pourquoi ne pas mettre ces terrains à disposition des agriculteurs durant ce laps de temps sous la forme d’un contrat d’occupation ? », propose Eric Soundrom.
Par ailleurs, les terrains agricoles ne peuvent être considérés comme réserves foncières pour le monde économique. « Le monde agricole est conscient que le développement des activités économiques doit se faire dans les zones littorales et proches d’axes urbains développés. Nous demandons qu’un hectare agricole déclassé doit être remplacé par la remise en culture d’un hectare à même valeur agronomique. Nous disposons actuellement de plus de 8.000 hectares de terres en friche à forte valeur agronomique qui pourraient pallier aux demandes d’extension d’activités. Nous ne pourrons tolérer qu’on dépossède l’agriculteur de son foncier sans un relogement à l’identique », prévient l’administratif de la Chambre verte.
Autre parenthèse : notez que 12% des planteurs et éleveurs de La Réunion n’ont pas d’eau potable ou d’électricité. « A l’heure où l’on parle d’ADSL ou de NTIC, il faudrait revenir à l’essentiel et œuvrer pour que tous les citoyens soient équipés d’un minimum », déplore Eric Soundrom.
Améliorer les exploitations et la qualité de vie des agriculteurs
Les mots sont clairs, quand il s’agit de parler de la condition de vie de la majorité des planteurs et des éleveurs réunionnais. Faut-il déjà considérer les conditions de travail ? La Chambre verte met l’accent sur la nécessité de construire et de bétonner des voiries d’exploitations, possible par les fonds européens du FEDER. « Cette ligne budgétaire (...) n’est pas consommée faute de volonté des mairies de mettre la contrepartie des 25% », déclare Eric Soundrom. La Chambre d’Agriculture estime à 260 kilomètres les besoins de consolidation des voiries d’exploitations. Au lieu de mettre des gravats, vite évincés lors des fortes pluies, pourquoi ne pas résoudre en effet ce dossier, d’autant que « les agriculteurs veulent contribuer à ce projet, en mettant à disposition leur matériel, ainsi que les 800 hectares d’andins », précise le responsable des Affaires agricoles.
Autre sujet qui concernera directement les maires : la qualité de vie des agriculteurs ne peut se concevoir que lorsque ces derniers logeront sur place. « Il s’agit d’une proposition audacieuse, mais réaliste, puisqu’à ce jour, nous estimons que 1.200 agriculteurs, qui ont du foncier, sont locataires de leur logement situé parfois à plusieurs kilomètres de leur exploitation faute de pouvoir construire », lance Eric Soundrom, qui appelle « à une gestion humaine du logement des agriculteurs et de leur famille ».
Selon l’administratif de la Chambre verte, « il n’est plus à prouver que le fait qu’un agriculteur vive sur place favorise une meilleure maîtrise des ateliers de production et conditionne de meilleurs résultats technico-économiques ». Mais la qualité de vie de l’agriculteur ne peut s’améliorer sans l’amélioration de son salaire. Les agriculteurs ne demandent qu’à approvisionner la restauration collective en produits péi, par exemple. Imaginez-vous, ce marché juteux correspond à 200.000 repas servis par jour, soit 36 millions de repas par an, c’est-à-dire un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros par an. Comment se fait-il que les agriculteurs réunionnais soient écartés de cette aubaine pour le développement de notre agriculture ? Plutôt demander : à qui profite cette manne nourricière ? L’agriculteur ?
Appel aux conseillers généraux
Le Département s’est lié au devenir de l’agriculture réunionnaise, qui entre dans ses compétences. La question des agriculteurs est tout autant facile : est-ce que le programme agricole acté en 2005 sera remis en cause par les futurs élus ? « Si une nouvelle majorité se dégage et décide de revoir les Cahiers de l’agriculture, nous demandons une rapidité d’action. Il ne faut pas attendre la fin d’une mandature pour qu’un programme agricole se dessine et est contesté lors des prochaines élections d’ici 3 ans », rappelle Eric Soundrom. D’autant que de grands dossiers sont sur la table, notamment celui des travaux du basculement des eaux d’Est en Ouest. « Malgré les déconvenues importantes avec des nappes d’eau sur le tracé qui ralentissent considérablement l’action des tunneliers et engendrent un coût supplémentaire de l’ordre de 500 millions d’euros, les retombées économiques seront importantes pour l’agriculture réunionnaise », affirme Eric Soundrom. Il ne faudrait pas en effet que toute cette eau gaspillée l’ait été pour rien !
Le Département est une nouvelle fois interpellé sur son foncier. La collectivité possèderait une réserve foncière de 2.500 hectares sous forme d’Espace naturel sensible (ENS), dont 40% pourraient être dédiés à l’agriculture dans les Hauts de l’île. Aujourd’hui, fait remarquer Eric Soundrom, « soit ces espaces sont mis à disposition d’agriculteurs sous forme de contrats précaires, soit ils sont en friche et envahis par les pestes végétales (...). Mettre à disposition 600 hectares permettrait l’installation ou l’agrandissement d’une cinquantaine d’agriculteurs dans des projets d’élevage ou agro-touristiques ».
Favoriser l’emploi agricole
Pour faire face à la pénurie de mains d’œuvre lors des campagnes sucrières, le monde agricole propose de mettre en place une procédure adaptée de déclaration du salarié. Il est facile de montrer du doigt le public RMI, en disant que “lontan, demoun navé kouraj koup kane”. Ce n’est pas toujours la pénibilité du travail qui décourage les coupeurs, mais la crainte de perdre leur revenu social. Par ailleurs, il est impossible aux planteurs d’embaucher des salariés à temps plein. « Nous proposons, sur la même base du titre de Titre de travail simplifié (TTS), que l’ensemble des planteurs qui emploient un érémiste au moins 80 heures par mois, sur 6 mois, puissent bénéficier de facilités administratives et de déduction de charges sociales. Cette mesure avait servi à 70 planteurs l’année dernière et nous souhaitons son application au niveau départemental », déclare Eric Soudrom.
Autre point fort de la demande des agriculteurs : c’est la simplification des démarches administratives, les agriculteurs étant obligés de remettre les mêmes justificatifs à la DAF, au Département, à la CGSS, etc... Pourquoi ne pas créer un guichet unique ? La Chambre verte se propose de porter ce guichet unique. Qui répondra aux demandes des agriculteurs ? Qui saura les entendre ?
W.T.
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