Régionales : Demain le scrutin

Que chacun mesure l’importance du vote de dimanche

20 mars 2004

Hier lors du meeting de clôture à Terre-Sainte, Élie Hoarau, Julien Ramin, Denise Caro, Christine Soupramanien, Catherine Gaud, Christophe Payet, Camille Sudre et Paul Vergès sont intervenus pour rappeler l’importance du scrutin de demain et la signification du vote pour l’Alliance : le choix du rassemblement le plus large des Réunionnais pour barrer la route à la politique du gouvernement et pour aller vers le développement durable du pays.

"L’Alliance, ce sont 7 formations, mais aussi des hommes et des femmes qui ne sont pas engagés politiquement, mais qui, par leur action, leur engagement professionnel, se distinguent dans la société. Pour Paul Vergès, le Conseil régional n’est pas un lieu d’affrontement, mais un lieu de rassemblement d’hommes et de femmes de bonne volonté..." Ces paroles d’Elie Hoarau résument l’image que l’on pouvait avoir en regardant le banc sur lequel avaient pris place Julien Ramin, Christine Soupramanien, Catherine Gaud, Camille Sudre, Christophe Payet ou encore Denise Caro...

Autre symbole fort de ce meeting : la présence d’une délégation de sourds et muets qui pouvaient suivre les interventions des différents orateurs grâce à deux interprètes. Après Julien Ramin, ancien conseiller général du canton de Terre Sainte, Denise Caro et Christine Soupramanien, c’était au tour de Catherine Gaud de prendre la parole... pour la première fois de sa vie dans un meeting. "Je n’ai jamais fait de politique. Mais l’heure est grave. Depuis quinze ans, je me bats pour les Réunionnais malades du SIDA, qui sont jugés, mis à l’écart. Avec l’Alliance, nous pouvons mener le même combat pour d’autres Réunionnais qui sont mis à l’écart, les plus pauvres, les plus démunis, ceux pour qui le droit à la santé, aux soins est menacé". Concernant son engagement sur la liste de l’Alliance, Catherine Gaud reconnaît "avoir longuement hésité". Mais au final, si elle a dit oui à l’Alliance, "c’est en raison de la personnalité de Paul Vergès, de son engagement, de son humanité, et aussi parce que la situation est grave. Autant s’engager aux côtés de gens sincères, intègres, qui croient en ce qu’ils font".

Appel aux socialistes et aux démocrates

Pour Christophe Payet, venu en voisin de Petite-Ile, prendre la parole dans ce meeting avait quelque chose de symbolique : c’est au même endroit, chez Léonus Folio, qu’en juin 2002, il avait clôturé la campagne électorale des législatives qui devait le conduire à la victoire dès le premier tour. "Je suis membre fondateur du PS à La Réunion. Je suis et je reste socialiste", lançait en préambule le député de la 4ème circonscription. Et de poursuivre : "pour cette élection, la famille socialiste est divisée. Certains ont cru bon de vouloir compter leurs voix. D’autres ont choisi d’apporter leur soutien à l’Alliance et au président du Conseil régional, Paul Vergès. Dans les circonstances que nous vivons, l’heure n’est pas à compter ses voix, mais au rassemblement le plus large, au delà de nos appartenances politiques".

Rappelant l’action de la Région dans l’aménagement du territoire et l’équilibre entre les micro-région, l’engagement de la région dans la déviation de Grand-Bois dont les études se terminent, et dont les travaux débuteront au début de l’année prochaine, Christophe Payet terminait son intervention en ces termes : "Je suis à l’aise d’être là, avec vous ce soir. J’appelle les socialistes et les démocrates à voter et à faire voter pour la liste de l’Alliance conduite par Paul Vergès".

Succédant au député-maire de la Petite-Ile, Camille Sudre appelait à son tour à "voter pour l’Alliance pour sauver nos libertés. Non à la casse sociale, non à la privatisation de la Sécurité Sociale, non à une santé à deux vitesse et non à la dictature des godillots", concluait le leader de Free Dom.

"Arrêtons de nous exclure les uns les autres"

"Des hommes, des femmes, de toutes origines, de toutes religions, de toutes générations. Une liste à l’image de notre peuple", commentait Paul Vergès en évoquant la liste de l’Alliance qu’il conduit. Et à ceux qui, faute d’argument, et qui, à défaut de projet et de programme, essaient de monter des diversions sur l’origine de tel ou tel membre de l’Alliance, Paul Vergès répond : "Arrêtons de nous exclure les uns les autres. Ce petit jeu la, ou sa sa va amène nout péi ? Qu’est-ce que ce genre d’arguments vient faire dans une élection au Conseil régional ?"

Concernant le bilan de la Région, et plus particulièrement sur Saint-Pierre, le président de la Région devait dans un premier temps rappeler les investissements de la collectivité qu’il préside dans le port et l’aéroport de Saint-Pierre, les lycées, mais aussi dans la rénovation de 32 écoles primaires et maternelles, le co-financement de 529 emplois-jeunes et de 244 emplois-verts. Et puisque certains, notamment Roland Hoarau, conseiller régional sortant et 1er premier adjoint au maire de Saint-Pierre évoquent le "bilan zéro" de la Région, Paul Vergès rappelait que le même Roland Hoarau, membre de la commission d’appel d’offres, n’a participé, en six ans, qu’à une seule des 39 réunions de la commission dont il est membre. De même, Michel Fontaine, également conseiller régional, membre de la commission permanente, est aux abonnés absents à la Région depuis presque quatre ans !

Et Paul Vergès de terminer son intervention par ces mots : "Certains votes ont une importance décisive. Le choix est clair : ou bien ni laisse aggrave la situation, ou bien ni cale Raffarin pou mète le péi su la voi du dévelopman !"

S. D.


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